Par-delà les arguments marketing, si nous avons lancé une newsletter, c’est aussi parce que nous avions envie de le faire. Et nous avions envie de le faire parce que nos habitudes internes étaient compatibles avec la production d’une newsletter. Par exemple, nous faisions déjà une petite « veille » pour garder un œil sur le monde des PME. Nous échangions déjà des liens sur notre compte Slack. En somme, nous avions déjà un début de « matière » à exploiter.
Hélas, il ne suffit pas de dire « nous avons une newsletter » pour que les lectrices et les lecteurs s’y abonnent en masse. Une newsletter n’est jamais qu’un point de rencontre entre une offre et une demande d’informations. Par chance, nous avions déjà une première liste d’abonnés, qui datait des premiers jours de Margo Bank (l’ancien nom de Memo Bank). Cette liste, assemblée entre fin 2016 et juin 2020, nous a permis de nous lancer en juillet 2020 avec un peu plus de 2 500 abonnés.
La partie « demande » de notre newsletter étant résolue par l’existence de notre liste historique, il ne nous restait plus qu’à traiter la partie « offre ». En clair, nous n’avions plus qu’à trouver des choses à dire. Il nous fallait trouver un format qui soit à la fois intéressant pour notre audience, car personne ne s’abonne pour recevoir de la publicité, et tenable sur le long terme pour nous, car une newsletter implique un effort sur la durée. Afin de nous simplifier la vie, nous avons décidé de produire une newsletter au sens strict du terme, c’est-à-dire une lettre qui relaie… des news, des informations, des chiffres, des articles de presse.
En réglant notre pas sur celui de l’actualité, il nous suffit de déployer nos filets pour pêcher des sujets frais chaque semaine. Nous n’avons rien à inventer. Et pour que le dosage puisse intéresser les chefs d’entreprise, y compris ceux qui n’ont pas de compte Memo Bank, nous avons fait le choix de couvrir des sujets qui ne nous concernent pas directement, en leur apportant un éclairage bancaire. Nous utilisons bien sûr notre newsletter pour relayer nos publications les plus récentes, mais nos propres liens n’occupent jamais le devant de la scène. Si nous avons aujourd’hui plus d’abonnés que de clients, c’est en partie parce que notre newsletter ne s’adresse pas exclusivement à nos clients.
Accessoirement, notre newsletter nous permet aussi de fixer par écrit tout ce que nous apprenons à mesure que nous construisons notre banque. C’est notre aide-mémoire, une sorte de wiki que nous complétons semaine après semaine. Le fait de rendre nos écrits publics nous force à respecter une discipline qui serait sans doute plus difficile à tenir sans cet engagement, ce qui consolide notre démarche.