Il existe un grand nombre de placements, que vous pouvez sélectionner en fonction de vos besoins de liquidités et de votre appétence au risque. Nous avons classé les grands classiques du placement de trésorerie suivants, afin de vous donner une vue consolidée des principaux paramètres qui doivent guider votre choix :
Produits | Rendement | Liquidité | Sécurité |
---|
Compte courant rémunéré | ★★ | ★★★ | ★★★ |
Compte d’épargne | ★★ | ★★★ | ★★★ |
Compte à terme | ★★ | ★★★ | ★★★ |
OPCVM Monétaire | ★★ | ★★★ | ★★★ |
Contrat de capitalisation – Fonds euro | ★★ | ★★★ | ★★★ |
SCPI — Société civile de placement immobilier | ★★★ | ★ | ★★ |
OPCI — Organisme de placement collectif en immobilier | ★★★ | ★★ | ★★ |
Produits structurés | ★★ | ★★ | ★★★ |
Obligations | ★★ | ★ | ★★ |
Les placements à court et moyen terme
1. Les comptes courants (ou comptes à vue, dépôts à vue)
Le compte courant est le compte que chaque entreprise ou particulier utilise dans sa vie quotidienne. Ce compte permet de déposer des fonds et de les retirer dans l’instant. Il s’agit du placement liquide par excellence, puisque vos fonds sont immédiatement disponibles.
Le principal avantage du compte courant tient à sa liquidité. Certaines banques, comme Memo Bank, rémunèrent les comptes courants, mais la pratique est rare en France. Lorsque le compte courant est rémunéré, les intérêts sont calculés de façon quotidienne et versés chaque mois ou chaque trimestre.
Placer vos dépôts dans un compte courant rémunéré est intéressant pour la partie la plus liquide de votre trésorerie, celle qui doit couvrir vos besoins à court terme.
2. Les comptes d’épargne
Le compte d’épargne offre la même liquidité qu’un compte courant, mais avec une rémunération supérieure. Sa différence avec un compte courant est qu’il ne sert qu’à rémunérer votre épargne, vous ne pouvez pas utiliser votre compte d’épargne pour réaliser les opérations traditionnelles d’un compte courant : prélèvements, virements vers des comptes externes… Les seuls virements depuis et vers votre compte d’épargne sont avec votre compte courant.
Dans la palette des placements de trésorerie bancaire, le compte d’épargne se place donc entre les comptes courants (liquides, mais peu rémunérés) et les comptes à terme (bien rémunérés, mais bloqués). Le compte d’épargne permet de maximiser le rendement de vos excédents de trésorerie court terme, ce cash dont vous pouvez avoir besoin à tout moment et que vous ne pouvez pas bloquer.
Sur le marché bancaire français, l’existence du compte d’épargne pour les entreprises est très théorique. Aucune banque traditionnelle ne propose officiellement ce produit — certaines le réservent à leurs clients grands groupes.
Memo Bank est la seule banque française qui propose à tous ses clients un compte d’épargne 100 % liquide et à la rémunération attractive, le compte Booster. Ce compte est rémunéré à hauteur de 80 % de l’€STR, un taux de référence calculé quotidiennement par la BCE, soit un taux variable annuel de 3,13 % au 11 mars 2024.
3. Les comptes à terme (ou dépôts à terme)
Les comptes à terme (CAT) sont des placements de trésorerie proposés par les banques, dont les taux d’intérêt sont plus élevés que sur les comptes courants. Pourquoi les taux d’intérêt sont-ils plus élevés ? Parce que le capital que vous déposez dans un compte à terme est bloqué pendant une certaine période (de quelques mois à 5 ans), ce qui permet à la banque de placer vos fonds. Vous pouvez certes récupérer vos fonds avant le terme du dépôt à terme, avec un préavis de 32 jours, mais cela vous oblige à fermer le compte à terme (sauf chez Memo Bank).
Il existe trois types de tarification des comptes à terme : à taux fixe, variable, ou progressif. Les intérêts perçus sont versés annuellement, ou de façon groupée à l’échéance du compte à terme.
La remontée des taux a remis les dépôts à terme (DAT) au goût du jour, des placements sans risque (le capital et les intérêts sont garantis contractuellement par votre banque), et dont les rendements deviennent de nouveau intéressants.
4. Les OPCVM monétaires
Un OPCVM (organisme de placement collectif en valeurs mobilières) est un fonds créé par une société de gestion pour investir l’argent d’investisseurs dans des valeurs mobilières, comme des actions ou des obligations.
Un OPCVM monétaire ne comporte que des valeurs mobilières à court terme et considérées comme sans risque : des bons du Trésor, des certificats de dépôts des banques, ou des obligations d’entreprises à court terme. Le taux de rendement d’un OPCVM n’est pas connu à l’avance. Les OPCVM s’efforcent d’avoir une performance supérieure au taux €ster, le taux auquel les banques de la zone euro se prêtent de l’argent pour 24 heures (ce taux est à 2,90 % en avril 2023).
Depuis la remontée des taux, les entreprises s’intéressent de nouveau aux OPCVM monétaires, qui sont un placement sûr, très liquide, avec des taux qui redeviennent peu à peu intéressants. Pendant des années, les OPCVM monétaires avaient eu moins d’intérêt, parce que leurs taux de rendement étaient bas, voire négatifs.
5. Les contrats de capitalisation en fonds euro
Autre placement liquide et à court terme, les contrats de capitalisation sont des produits d’investissement proposés par les compagnies d’assurance, similaires aux contrats d’assurance-vie. Lorsque vous souscrivez à un contrat de capitalisation, vous décidez de placer une certaine somme d’argent sur des fonds sous-jacents liés au contrat de capitalisation. Différents contrats de capitalisation placeront l’argent de leurs investisseurs dans différents fonds. L’assureur auprès duquel vous souscrivez un contrat de capitalisation en fonds euro s’engage à garantir le capital de votre investissement.
On parle de contrats de capitalisation en « fonds euro » lorsque les fonds du contrat de capitalisation ne sont placés que sur des fonds qui achètent des obligations d’entreprises ou des obligations d’État.
Les contrats de capitalisation étaient attractifs pendant la période de taux bas, parce qu’ils constituaient des placements sûrs, liquides, et garantissaient dans la majorité des cas un rendement entre 1 et 2 % — là où les taux des comptes à terme et des OPCVM étaient inférieurs. Les taux de ces trois types de placements sont aujourd’hui proches.
6. Les OPCI
A l’instar des OPCVM, les OPCI (organismes de placement collectif immobilier) sont des fonds créés par des sociétés de gestion, qui drainent l’argent des particuliers et des entreprises pour l’investir sur les marchés. Alors que les OPCVM ne sont investis que sur des valeurs mobilières (actions, obligations…), les OPCI sont investis sur des valeurs immobilières. Les fonds récoltés sur un OPCI sont investis (au minimum à 51 %) pour acheter des bureaux, des commerces, des appartements…
Les OPCI offrent des promesses de rendement plus intéressantes, mais plus risquées, que les placements ci-dessus. Les gains que vous pouvez espérer sur le marché immobilier sont plus volatils que ce que vous pouvez espérer en plaçant vos fonds sur le marché monétaire, ou chez une banque ou un assureur, qui garantissent votre capital.
Les OPCI sont plutôt des placements à long terme, qui ont une durée de vie moyenne entre 8 et 10 ans. Toutefois, bien que la maturité des OPCI soit longue, ils restent un placement liquide, parce que vous pouvez à tout moment demander à la société de gestion de racheter vos parts dans l’OPCI. C’est d’ailleurs pour garantir la liquidité de leurs OPCI que les sociétés de gestion doivent constituer ces fonds au moins à 5 % de liquidités. Les demandes de rachat sont honorées dans un délai court (entre une semaine et un mois).
Les placements à long terme
1. Les SCPI
Les SCPI sont un placement similaire aux OPCI, avec quelques différences :
- Les fonds investis sont investis uniquement dans l’immobilier (et non en partie dans des valeurs mobilières).
- Les SCPI sont moins liquides que les OPCI, ce qui est en fait plutôt un placement de trésorerie de long terme pour votre entreprise. La société de gestion auprès de laquelle vous achetez des parts de SCPI n’a aucune obligation de vous racheter vos parts. Vos parts ne sont rachetées que si vous-même ou la société de gestion trouve un acheteur.
2. Les produits structurés
Un produit structuré est un produit conçu par une banque, qui regroupe différents produits financiers au sein d’un même produit, pour diversifier le risque, optimiser les rendements ou borner la performance. Contrairement à un OPCVM, les actifs sous-jacents des produits structurés sont dans l’ensemble plus risqués, afin d’offrir des rendements plus importants.
Un produit structuré est généralement composé d’une part de produits moins risqués, comme des bons du Trésor, pour limiter le risque et garantir à l’investisseur une garantie au moins partielle de son capital — et d’une part de produits risqués ou options financières, pour maximiser le rendement du produit.
3. Les obligations d’entreprises
Les obligations sont des titres de créance émis par des entreprises et des banques. La maturité d’une obligation varie en général de 3 à 5 ans, et la rémunération est annuelle, et généralement à taux fixe.
Les obligations peuvent être une option intéressante de diversification de placement, qui vous permettront de bénéficier de rendements intéressants (jusqu’à 4 ou 5 %) tout en limitant les risques, lorsque vous optez pour des obligations émanant de grands groupes français.