Bonjour, vous lisez la newsletter de Memo Bank, la nouvelle banque indépendante pour les PME. Si vous nous suivez déjà depuis quelque temps, merci beaucoup. Et si vous nous découvrez tout juste, bienvenue à vous.
Hadrien Léger
27 janvier 2023
Bonjour, vous lisez la newsletter de Memo Bank, la nouvelle banque indépendante pour les PME. Si vous nous suivez déjà depuis quelque temps, merci beaucoup. Et si vous nous découvrez tout juste, bienvenue à vous.
Quel est le rôle d’une banque centrale ? Une banque centrale doit-elle se contenter de développer une politique monétaire, c’est-à-dire de veiller à la stabilité des prix ? Ou bien une banque centrale doit-elle utiliser ses pouvoirs pour faire aussi de la politique économique — favoriser la croissance, doper les exportations, etc. ?
Depuis les années 1980, un consensus régnait en Europe et aux États-Unis. Les banques centrales devaient se concentrer sur la politique monétaire, parce que leur implication dans la politique économique avait des effets inflationnistes délétères. Les banques centrales remplissaient aussi une autre mission, qui s’était renforcée depuis la crise financière de 2008 : assurer la stabilité du système financier, par exemple en évitant que les banques commerciales arrêtent de se prêter de l’argent entre elles en cas de crise, ce qui provoque une paralysie du système financier.
Pour qu’une banque centrale ne soit pas utilisée par le pouvoir politique pour servir des objectifs de politique économique (comme relancer l’économie à l’approche d’une élection), la banque centrale américaine (la Fed), son équivalent anglais (la Bank of England), et leur pendant européen (la BCE), bénéficient toutes d’une certaine indépendance. Ces banques centrales n’obéissent pas aux « ordres » du pouvoir exécutif. La banque centrale chinoise, à l’inverse, dépend du pouvoir politique. Ses missions sont plus larges que la stabilité des prix et la stabilité du système financier.
Le consensus historique entre les banques centrales occidentales a-t-il volé en éclat ? Le thème brûlant du réchauffement climatique semble le remettre en cause. Une divergence d’approche est apparue au grand jour le 10 janvier dernier, à Stockholm. La banque centrale de Suède avait convié les principaux banquiers centraux de la planète à une conférence sur l’indépendance des banques centrales. D’un côté, la Fed a affirmé qu’elle ne s’occupera pas de la lutte contre le réchauffement climatique, qui est une question de politique économique. De l’autre côté, les banques centrales européennes (Bank of England et BCE), ont réitéré que la lutte contre le réchauffement climatique est désormais l’une de leurs missions fondamentales.
Faisons quelques pas en arrière. Depuis quelques années, de multiples voix se font entendre en Occident pour encourager les banques centrales à s’investir dans la lutte contre le réchauffement climatique. Comment les banques centrales peuvent-elles avoir un rôle dans la lutte contre le réchauffement climatique ? Principalement en réorientant leur politique d’achats d’actifs. Au lendemain de la crise financière de 2008, les banques centrales américaine et européennes ont acheté massivement des actifs pour contrecarrer les effets de la crise financière. Elles ont acheté deux types d’actifs : des bons du Trésor et des obligations d’entreprises.
Le débat autour de l’action climatique des banques centrales se concentre sur ce second type d’actifs — les obligations d’entreprises. Les voix qui souhaitent que les banques centrales s’activent, leur demandent de réorienter leurs achats d’obligations vers les entreprises responsables en matière environnementale. On en revient toujours au principe fondamental de la « finance verte », ou « finance durable » : flécher les investissements vers les entreprises vertueuses, afin de favoriser le financement de projets qui ont une influence positive sur le climat, d’assécher le financement vers les entreprises qui ont une influence négative sur le climat, et d’inciter toutes les entreprises à opérer leur transition énergétique.
Problème : dans leur politique d’achat d’actifs, les banques centrales appliquent un principe de « neutralité de marché ». Elles évitent de favoriser un secteur plutôt qu’un autre, une entreprise plutôt qu’une autre, pour ne pas créer de distorsions de marché. Les décisions d’investissement des banques centrales se fondent sur le niveau de risque et sur la maturité des obligations émises par les entreprises. Pour un niveau de risque et une maturité donnés, le portefeuille d’obligations des banques centrales reflète donc le marché des obligations d’entreprises. Conséquence : comme les entreprises qui émettent beaucoup de carbone représentent une large part du marché des obligations d’entreprises, les portefeuilles d’obligations des banques centrales comprennent une forte part d’obligations d’entreprises polluantes. Selon une étude anglaise, en juin 2020, plus de la moitié des obligations d’entreprises détenues par la BCE provenaient d’entreprises dont les activités émettent beaucoup de gaz à effet de serre.
Voilà pourquoi en Europe, des ONG comme Reclaim Finance ou Positive Money ont accusé à plusieurs reprises la BCE de financer les énergies fossiles, et de ne pas utiliser à bon escient ses pouvoirs. Voilà pourquoi aux États-Unis, des ONG et des élus démocrates font pression depuis des mois sur la Fed, pour qu’elle intègre la lutte contre le réchauffement climatique dans ses prérogatives. Les banques centrales européennes et américaines ont réagi différemment à la pression de la société civile et de certains partis politiques — et c’est ce désaccord qui est apparu à Stockholm.
Côté américain, le gouverneur de la Réserve fédérale Jerome Powell a été clair : le rôle de la Fed n’est pas de se substituer à l’action de l’État, et d’agir pour faire progresser telle ou telle cause. La mise en place de politiques de lutte contre le réchauffement climatique doit venir du gouvernement, et refléter la volonté des électeurs. La fonction de la banque centrale américaine est de se conformer à ses attributions, déterminées par le Congrès : développer une politique monétaire dont l’unique objectif est d’assurer la stabilité des prix et de soutenir l’emploi.
Côté européen, Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, a pris une position inverse, qui s’inscrit dans la révolution à bas bruit qu’a entamé la BCE le 4 juillet 2022. Dans une lettre, Christine Lagarde déclarait que la BCE intégrerait désormais la question de la lutte contre le réchauffement climatique dans le cadre de sa politique monétaire. Principale mesure annoncée : le « verdissement » des obligations détenues par la BCE. La BCE a donc abandonné son credo de neutralité de marché. Un an plus tôt, Isabel Schnabel avait annoncé cette évolution, en affirmant que la BCE devait passer de la « neutralité de marché » à « l’efficacité de marché ».
Comme nous sommes en pleine inflation, et que la BCE cherche à réduire la masse monétaire en circulation, la BCE ne créera pas de la monnaie pour acheter des obligations d’entreprises, comme elle l’a fait ces dernières années. En revanche, la BCE utilisera les remboursements de ses obligations pour les investir dans des actifs « verts ».
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, l’avait annoncé en septembre 2021. Lors de la campagne de 2022 de cotation des entreprises françaises, la Banque de France entendait pénaliser les entreprises qui affichent des retards de paiement importants et sont par ailleurs en bonne santé financière. Pour rappel, la cotation Banque de France est une note qui évalue la capacité des entreprises françaises à rembourser leurs dettes. Les banques s’en servent lorsqu’elles examinent la demande de financement d’une entreprise, et se demandent si celle-ci parviendra à rembourser l’argent emprunté.
La dégradation de la cotation des « mauvais payeurs » permet à la Banque de France de poursuivre un double objectif. D’une part, refléter plus fidèlement la santé des entreprises, en corrigeant un biais favorable dont profitent les entreprises qui paient en retard, et renforcent ainsi leur trésorerie sur le dos des entreprises qu’elles tardent à payer. D’autre part, inciter les entreprises à payer en temps et en heure leurs fournisseurs.
La Banque de France l’avait annoncé, la Banque de France l’a fait. Dans un récent rapport consacré aux délais de paiement constatés en 2021, la Banque de France annonce avoir sanctionné un premier groupe d’entreprises qui payaient en retard leurs fournisseurs. La Banque de France a identifié 1 680 entreprises en « excellente santé financière », qui font subir des retards de paiement importants à leurs fournisseurs, alors qu’elles-mêmes n’en subissent pas de la part de leurs clients. Après un entretien avec un analyste de la Banque de France, 10 % de ces entreprises ont été sanctionnées, et ont vu leur note dégradée d’un cran sur l’échelle de cotation de la Banque de France. L’année prochaine, la banque centrale ciblera trois fois plus d’entreprises. Et alors qu’elle n’a ciblé jusqu’ici que des filiales de grandes entreprises et d’ETI, la Banque de France s’intéressera aussi aux PME.
Que nous apprennent les premiers chiffres disponibles sur les délais de paiement en 2021 ? D’abord, que les délais de paiement repartent à la baisse, après une année 2020 stable, ce qui est une bonne nouvelle pour la trésorerie des entreprises. L’évolution sur les quinze dernières années est remarquable : les délais de paiement « fournisseurs » (le nombre de jours que doivent attendre en moyenne les entreprises françaises avant d’être payées par leurs clients) sont passés de 62 jours en 2007, à 48 jours en 2021.
Mais certaines choses ne changent pas. Les PME continuent à être les bons élèves du paiement des factures, et les grandes entreprises, les mauvais élèves. La part des grandes entreprises qui paient sans retard, c’est-à-dire en moins de 60 jours, a même diminué en 2021, pour s’établir à 39 %. Si toutes les entreprises françaises payaient à temps leurs fournisseurs, les PME récupéreraient 12 milliards d’euros de trésorerie — le même montant.) qu’en 2020. Les grandes entreprises, de leur côté, perdraient un excédent de trésorerie de 16 milliards d’euros, dont elles bénéficient grâce à leurs retards de paiement.
L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) publie son rapport sur l’état de la cybermenace en France en 2022. À noter : une légère baisse du nombre total d’attaques, et une augmentation des cyberattaques contre des cibles plus fragiles et moins équipées, comme les collectivités territoriales et les hôpitaux. cert.ssi.gouv.fr
Wandercraft est une PME industrielle qui produit des exosquelettes révolutionnaires pour les personnes en situation de handicap. Dans une vidéo, les dirigeants de Wandercraft expliquent comment Memo Bank leur a permis de renforcer leur développement, et facilite leur gestion bancaire au quotidien. memo.bank/client-wandercraft
Pourquoi les entreprises technologiques continuent-elles à licencier en masse ? Le New York Times fait le point. nytimes.com (article en anglais)
Désireux de favoriser la concurrence sur le marché de la publicité en ligne, pour faire baisser les prix, les États-Unis souhaitent obliger Google à vendre une partie de son activité publicitaire. lesechos.fr
La direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) publie une étude prospective sur l’évolution des métiers en France d’ici 2030. dares.travail-emploi.gouv.fr
Malgré le ralentissement de la croissance, le chômage continue de baisser en France : le nombre de demandeurs d’emploi sans activité a diminué de 114 000 au quatrième trimestre de 2022, selon la Dares.
« Pour gagner de l’argent, il faut un don, mais pour le dépenser, il faut une culture. »
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Alberto Moravia (1970), Entretiens avec Alberto Moravia.
DevOps. — Nous avons un poste de site reliability engineer à pourvoir. Poste garanti sans dette technique vieille de 20 ans — blague facilitée par le fait que nous n’existons que depuis 2016.
Hadrien Léger
Rédacteur
Notre site Internet se transforme pour mieux refléter la progression de la valeur ajoutée de Memo Bank. Qu’il s’agisse de nos clients et de leurs besoins, des évolutions du marché bancaire, ou encore de nos services et de la technologie développée… l’écosystème de Memo Bank a profondément évolué ces dernières années. Ces changements se sont naturellement traduits dans notre offre, à laquelle nous avons souhaité donner vie à travers notre nouveau site Internet. Après plusieurs mois de travail intense, c’est désormais chose faite. Découvrez pourquoi et comment le site de Memo Bank s’est métamorphosé.
Peut-être avez-vous déjà entendu parler de « transformation numérique » ou de « transition digitale ». Ces termes sont à la mode, mais que recouvrent-ils vraiment ? Et quelle attitude devriez-vous adopter sur ces sujets ? Nous avons posé plusieurs questions à Brice Vimont, le directeur commercial de Memo Bank, pour bien comprendre en quoi consiste la transformation numérique et comment les PME peuvent la financer.
Dans le « monde d’avant », quand vous alliez voir votre banquier pour lui demander un financement, ce dernier analysait vos bilans avant de prendre sa décision. Mais ça, c’était avant. Depuis le 17 mars 2020, date de l’instauration du premier confinement en France, les règles du jeu ont un peu changé en matière de financement d’entreprises.
Qu’est-ce qui a changé au juste ? Plusieurs choses : les entreprises ont revu leurs priorités dans l’urgence, les banques traditionnelles ont rapidement ajusté leur politique de crédit, et la Banque de France a modifié sa campagne de cotation des entreprises. Voyons tous ces changements dans le détail, graphiques à l’appui.
Si vous dirigez une PME, vous savez sans doute combien vous dépensez chaque mois pour payer votre loyer ou vos factures téléphoniques. Mais savez-vous combien vous dépensez en frais bancaires ? C’est tout de suite plus compliqué, n’est-ce pas ? Que le passage des saisons affecte votre chiffre d’affaires ou non, le montant de votre facture bancaire varie sans doute d’un mois sur l’autre, sans justification apparente.
Comment se fait-il que des frais aussi courants et aussi réguliers que les frais bancaires ne débouchent pas sur des factures claires, stables, prévisibles ? Et pourquoi les chefs d’entreprise doivent-ils attendre la fin de l’année avant de savoir combien leur banque leur a vraiment coûté ? Pour comprendre ce qui fait varier les factures bancaires, nous avons épluché les tarifs des banques traditionnelles françaises — oui, c’est un travail ingrat, mais il faut bien que quelqu’un le fasse. Cet article détaille les différents types de frais que les banques font payer aux entreprises et les compare avec les tarifs de Memo Bank.
En tant que banque, nous employons des banquiers. Comme Memo Bank n’existait pas au moment où nos banquiers ont commencé à travailler, la plupart d’entre eux sont passés par des banques traditionnelles avant de nous rejoindre. Nous ne sommes pas leur premier employeur. Lorsqu’ils arrivent chez nous, les banquiers que nous recrutons apportent donc avec eux les habitudes qu’ils ont développées dans les grandes banques françaises. L’une de ces habitudes consiste à travailler sur un PC. Dans les banques traditionnelles, les employés utilisent des ordinateurs équipés de Windows. C’est ainsi. Pourquoi Windows ? Parce que le système d’exploitation de Microsoft est probablement le meilleur environnement pour faire tourner Excel, l’application la plus populaire dans le monde bancaire.
Comme nous n’avons pas fondé Memo Bank pour être une réplique en plus petit des banques traditionnelles, nous avons choisi d’équiper nos employés de MacBook — tous nos employés, y compris nos chargés d’affaires. Quand un banquier rejoint notre équipe, c’est un ordinateur en aluminium (avec une pomme dessus) qui l’attend sur son bureau, pas un PC. En nous rejoignant, nos banquiers changent donc non seulement de banque, mais ils changent aussi de système d’exploitation. Ils passent de Windows à macOS, le système d’exploitation d’Apple. Pour aider nos chargés d’affaires à se familiariser rapidement avec leur nouvel environnement de travail, voici les conseils que nous leur donnons. Ces conseils s’adressent à toutes les personnes qui découvrent macOS. Ils ne nécessitent pas la moindre ligne de code et sont très faciles à mémoriser.
La banque comme elle devrait être.
Memo Bank est une société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 13.076.278,74 € agréée en qualité d’établissement de crédit par la Banque Centrale Européenne (Sonnemannstrasse 22, 60314 Frankfurt am Main, Allemagne) et contrôlée par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (4 place de Budapest, 75009 Paris).
Cas d’usage
De nombreux fournisseurs et prestataires exigent le paiement d’un acompte ou de la totalité d’une facture avant l’envoi d’une commande