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Écrit par Brice Boulesteix
Publié le
Les PME se sont bien mises au web
La newsletter Memo Bank du 22 octobre 2021
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À lire
Les PME sont de plus en plus présentes en ligne
Les entreprises qui durent dans le commerce sont celles qui parviennent à faire les deux choses suivantes en même temps : elles donnent envie à leurs clients existants de revenir (1) et elles attirent sans cesse de nouveaux clients (2). Sans ces deux piliers, point de salut. Prenons deux exemples. Un commerce qui ne ferait aucun effort pour attirer de nouveaux clients finirait par stagner, car même la plus fidèle des clientèles finit par décliner. Réciproquement, un commerce qui ne se donnerait pas la peine de fidéliser au moins une partie de sa clientèle finirait par y perdre, car attirer sans cesse de nouveaux clients finit par coûter cher en dépenses publicitaires. Pour grandir, pour se développer, un commerce doit donc traiter correctement ses clients existants tout en se rendant visible pour attirer de nouveaux clients.
De votre côté, à votre niveau, si vous avez une petite boutique et que vous tenez à durer dans votre métier, afficher les horaires et l’adresse de votre commerce un peu partout sur le web n’est sans doute pas une mauvaise idée. Contrairement à votre boutique, Internet ne ferme jamais, pas même le dimanche ou les jours fériés. Le web est accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, toute l’année. D’une certaine manière, Internet travaille pour vous même quand vous ne travaillez pas. Par exemple, si vous avez pris la peine de créer un compte Google My Business pour votre librairie située à l’intérieur des remparts de Saint-Malo, et si une personne qui n’a jamais entendu parler de votre librairie cherche « librairie Saint-Malo » sur Google, alors votre compte Google vous permettra d’apparaître dans les résultats de recherche de cette personne. Internet rend votre librairie visible au-delà de votre simple rue, au-delà de votre simple quartier, au-delà des remparts de Saint-Malo même — des remparts qui ont pourtant résisté aux témoignages d’affection de la marine anglaise à plusieurs reprises…
Comme Internet permet aux commerçants d’attirer de nouveaux clients potentiels, vous vous dites peut-être que les commerçants ont tous une présence en ligne à présent : un site internet, un compte Google My Business, une page Facebook, n’importe quoi mais quelque chose au moins… Vous imaginez peut-être que si une personne se présente à la caisse d’une boutique en disant « bonjour, je réalise une enquête pour le CRÉDOC et j’aimerais savoir si vous avez un site internet pour votre boutique », alors aucun commerçant ne va répondre à cette personne « oh, je n’ai pas de site internet car ça ne sert à rien quand on est commerçant vous savez ». Vous pensez peut-être qu’après trois épisodes de confinement et des fermetures administratives à la pelle, plus aucun commerçant ne rechigne à ouvrir un compte Google My Business, histoire d’exister gratuitement sur Google.
Pourtant, sur les 2 796 entreprises interrogées par le CRÉDOC dans le cadre de la récente étude de FranceNum consacrée à la numérisation des TPE et des PME, 34 % des entreprises sondées déclarent ne pas avoir de site internet. Sur ces 34 % d’entreprises dépourvues de site web, près de la moitié (46,40 %) se justifient en disant qu’elles n’y voient pas d’intérêt dans leur métier. Et sur ces 46,40 % (de 34 %) qui ne voient pas à quoi un site pourrait bien les aider dans leur métier, le CRÉDOC a recensé un tiers de commerçants (31 %), c’est-à-dire des entreprises qui vivent et qui meurent… par leur capacité à attirer sans cesse de nouveaux clients. L’étude du CRÉDOC montre à l’inverse que 93 % des TPE (moins de 10 salariés) et des PME (10 à 250 salariés) du secteur de la restauration disposent d’une présence en ligne. Pour attirer de nouveaux clients, les restaurateurs s’appuient donc un peu plus sur le web que les commerçants.
Plus largement, l’étude du CRÉDOC permet de mesurer l’évolution de l’attitude des TPE et des PME à l’égard du web. Pourquoi ? Parce que FranceNum, l’agence gouvernementale à l’origine de l’étude, a sondé les dirigeants de TPE et de PME à deux reprises, une première fois en janvier 2020, c’est-à-dire juste avant la crise sanitaire, et une seconde fois en mars 2021, c’est-à-dire juste avant le troisième épisode de confinement. Comment l’attitude des dirigeants à l’égard du web a-t-elle évolué ? En janvier 2020, seules 37 % des entreprises sondées déclaraient avoir leur propre site web. Cette part a augmenté au gré des épisodes de confinement pour atteindre 66 % en mars 2021, ce qui représente une hausse de 29 points en un an. Dans la même veine, la part des TPE et des PME qui vendent leurs produits en ligne est passée de 14 % en 2020 à 29 % en 2021, soit une hausse de 15 points sur la période étudiée.
Et les PME dans tout ça ? Si le CRÉDOC n’a sondé que 113 PME sur 2 796 entreprises au total, l’étude nous apprend que 40 % des PME utilisent à présent un service de stockage en ligne (cloud) comme Google Drive ou Dropbox. 8 PME sur 10 disposent maintenant d’un site web contre 7 PME sur 10 en 2020 — oui, les PME partaient de moins loin que les TPE sur ce point. Enfin, 21 % des PME vendent désormais leurs produits en ligne, contre 19 % en 2020. La vente en ligne représente maintenant 14 % du chiffre d’affaires des PME, une part en hausse de deux points par rapport à 2020. Est-ce que les dirigeants de TPE et de PME se sont tous mis au web de leur propre chef ? Est-ce qu’ils s’y seraient mis spontanément si 2020 avait été une année « ordinaire » ? L’étude du CRÉDOC ne répond pas à ces questions. Peut-être que oui, peut-être que non. Difficile à dire. Ces considérations sont de toute façon sans importance, car la seule chose qui compte sur Google, c’est le résultat.
Bpifrance veut aider les PME à faire leur bilan carbone
Si vous êtes en train de créer une marque, et que vous réfléchissez au nom que vous pourriez donner à votre marque, la plupart des livres écrits sur le sujet vous conseilleront d’opter pour un nom court, un nom qui soit à la fois simple à écrire et facile à mémoriser. Bien sûr, vous aimeriez sans doute que le nom de votre marque traduise tout ce que votre marque incarne, tout ce que vous proposez, absolument tout. Mais ne faites pas ça. Les spécialistes du marketing vous déconseilleront probablement d’opter pour un nom de marque trop littéral, trop exhaustif. Pourquoi ? Parce qu’un nom court et mémorable peut aider une jeune marque à s’imposer sur un marché déjà bien encombré. Si vous évoluez dans un secteur très concurrentiel, votre marque pourra par exemple vous aider à vous différencier de vos concurrents. Si vous êtes une administration publique et que vous lancez un nouveau programme d’aide, votre situation est… différente. Comme vous n’avez pas vraiment de concurrence, votre marque importe moins que le contenu réel du programme que vous proposez. Pire, un nom de marque trop soigné, trop léché, pourrait être interprété comme le signe que vous avez accordé plus d’importance au style de votre programme qu’à sa substance.
Dans ces conditions, si vous êtes une banque publique d’investissement et que vous lancez un programme pour aider les PME à réaliser un bilan carbone, comment appelez-vous votre nouveau programme ? Admettons que vous cherchiez aussi à traduire la notion de diagnostic énergétique tout en laissant entendre qu’un bilan carbone réussi est un bilan qui débouche sur des actions concrètes, que faites-vous ? Quel nom choisissez-vous pour traduire toutes ces notions sans donner l’impression que vous y avez trop réfléchi pour autant ? C’est bien simple, vous faites le choix de la sécurité et vous appelez votre nouveau programme : Diag Décarbon’Action, bien sûr ! Coïncidence, c’est exactement ce que vient de faire Bpifrance, la banque publique d’investissement, en lançant diagdecarbonaction.bpifrance.fr. Avec un nom pareil, l’attention des dirigeants d’entreprises ne pourra se porter que sur la substance du programme Diag Décarbon’Action. Personne ne viendra reprocher à Bpifrance un excès de coquetterie sur ce coup. Et c’est sans doute une bonne chose, car la substance est la seule chose qui compte ici.
Que contient le programme Diag Décarbon’Action justement ? Deux choses : un bilan carbone complet réalisé par un bureau d’études spécialisé (1) et un plan d’action personnalisé pour réduire une partie des émissions identifiées lors du bilan carbone (2). Le programme Diag Décarbon’Action dure 12 jours au total. Il est co-financé par l’ADEME, l’agence gouvernementale de la transition écologique. Le coût du programme ? 4 000 € HT pour une PME. Si vous hésitez encore à mettre 4 000 € sur la table pour un retour sur investissement qui ne viendra peut-être que dans quelques années, Bpifrance et l’ADEME proposent aussi le programme Diag Eco-flux. Avec le Diag Eco-flux, vous ferez l’inventaire de toutes les ressources consommées par votre entreprise, ce qui devrait vous permettre de réduire vos factures énergétiques. Le Diag Eco-flux coûte certes entre 4 000 et 9 000 € HT au total, mais d’après Bpifrance, il permettrait ensuite aux entreprises d’économiser 200 € par an et par salarié. Des économies que vous pourrez ensuite réinvestir dans votre marque.
À parcourir
Google est sur le point de sortir le Pixel 6, le premier téléphone de la série Pixel dont le processeur est conçu par Google. Comme puce électronique se dit chip en anglais, Google, très littéral sur ce coup, a offert des paquets de… chips… de pommes de terre à 1 000 personnes tirées au sort. phonandroid.com
Commencez à préparer votre entretien de fin d’année avec votre banquier en rassemblant les arguments qui vous permettront de négocier vos frais bancaires à la baisse. Suivez notre guide. memo.bank/magazine
Le ministère de l’Économie a fait la liste des aides publiques dont les entreprises peuvent encore bénéficier. economie.gouv.fr
La direction générale des finances publiques (DGFIP) propose un service d’accompagnement fiscal aux PME. Objectif de ce service à la fois gratuit et confidentiel : aider les dirigeants à faire les bonnes déclarations au bon moment pour éviter un éventuel redressement fiscal plus tard. place-des-entreprises.beta.gouv.fr
Les six plus grandes banques françaises (BNP, BPCE, Crédit Agricole, Crédit Mutuel, Société Générale, Banque Postale) s’engagent à ne plus financer l’extraction d’hydrocarbures non conventionnels, à savoir le pétrole et le gaz de schiste ainsi que les sables bitumineux. Cet engagement prendra effet dès janvier 2022. fbf.fr
L’Ordre des experts-comptables cherche 500 comptables volontaires pour aider 10 000 dirigeants de PME à mettre en place la facturation électronique. À la clé, une subvention de 300 € versée par Bpifrance et le sentiment d’avoir préparé des PME à la généralisation de la facture électronique, qui s’échelonnera entre 2024 et 2026. experts-comptables.fr
Des chiffres
3 944. C’est le nombre d’entreprises qui ont eu recours au prêt garanti par l’État (PGE) et qui se sont déclarées en cessation de paiement par la suite. Comme les entreprises en cessation de paiement ne peuvent plus honorer leurs dettes, ce chiffre signifie concrètement que 3 944 PGE ne seront probablement pas remboursés, ce qui représente 0,57 % des 691 675 PGE octroyés par les banques françaises depuis mars 2020. Attention : ce taux de défaut de 0,57 % n’inclut pas les entreprises qui n’ont pas encore commencé à rembourser leur PGE.
Des lettres
« Le secret d’ennuyer est celui de tout dire. »
— Voltaire (1737). Discours en vers sur l’homme.
À pourvoir
Nous recrutons une personne pour faire du développement back-end au sein de notre équipe technique. Si Elixir vous évoque autre chose qu’une préparation pharmaceutique à base d’alcool, écrivez-nous.
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