Bonjour, vous lisez la newsletter de Memo Bank, la nouvelle banque indépendante pour les PME. Si vous nous suivez déjà depuis quelque temps, merci beaucoup. Et si vous nous découvrez tout juste, bienvenue à vous.
Hadrien Léger
18 novembre 2022
La newsletter Memo Bank du 18 novembre 2022.
Bonjour, vous lisez la newsletter de Memo Bank, la nouvelle banque indépendante pour les PME. Si vous nous suivez déjà depuis quelque temps, merci beaucoup. Et si vous nous découvrez tout juste, bienvenue à vous.
La « rétroaction positive » est un concept bien connu des biologistes, des climatologues et des psychologues. Ce concept décrit l’influence réciproque de deux phénomènes, qui s’alimentent et forment une boucle : un phénomène A déclenche un phénomène B, qui en retour amplifie le phénomène A, qui alimente de nouveau le phénomène B… Dans le langage courant, on parle de cercle vicieux ou de cercle vertueux. Le concept de rétroaction positive ne signifie pas que l’enchaînement de phénomènes est bénéfique, mais simplement que les phénomènes s’alimentent mutuellement — on parle de boucle de rétroaction négative quand le phénomène B, déclenché par le phénomène A, provoque le ralentissement du phénomène A.
L’effet Larsen, ce sifflement très énervant qui se produit lorsque vous approchez un micro trop près de l’enceinte à laquelle il est connecté, est un exemple de boucle de rétroaction positive. Le micro reçoit un signal, l’enceinte amplifie et retransmet ce signal, ce signal amplifié est reçu par le micro, l’enceinte amplifie de nouveau et retransmet ce signal, etc., jusqu’à la montée en puissance du larsen. Le réchauffement climatique produit également des boucles de rétroaction positive, dont la plus connue est « l’effet albédo ». La glace et la neige réfléchissent une part très importante de l’énergie solaire qui les atteint. Plus la planète se réchauffe, moins il y a de glace et de neige, donc plus l’énergie solaire est absorbée par la surface de la Terre au lieu d’être renvoyée dans l’espace — et donc plus la planète se réchauffe.
Dans les économies qui connaissent des hausses de prix importantes, la « spirale prix-inflation » est une boucle de rétroaction positive que les dirigeants politiques cherchent à tout prix à éviter. Les salariés, qui perdent du pouvoir d’achat à cause de l’inflation, font pression sur leurs entreprises pour que celles-ci augmentent leurs salaires. Dans le même temps, la productivité n’augmente pas, ou pas aussi vite. Les entreprises produisent la même quantité de produits ou de services qu’avant, pour un coût supérieur : elles répercutent donc la hausse de leurs dépenses de fonctionnement (l’augmentation des salaires) sur leurs prix de vente — ce qui alimente l’inflation.
C’est notamment pour éviter ce cercle vicieux que, dans la plupart des pays de l’Union européenne, les salaires ne sont pas indexés sur les prix : seuls 3 % des salariés du secteur privé européen ont un salaire indexé sur l’inflation. En France, il n’y a plus d’indexation générale des salaires sur les prix depuis 1983 ; seuls le SMIC et les retraites sont indexés sur l’inflation. Dans le contexte actuel (+6,2 % d’inflation en octobre 2022, par rapport à octobre 2021 selon les derniers chiffres de l’Insee), des syndicats et des partis politiques demandent le retour de l’indexation des salaires sur les prix. Emmanuel Macron a écarté cette hypothèse le 26 octobre dernier, arguant que cette indexation pourrait créer une boucle d’inflation sans fin.
Les dirigeants d’entreprises ne sont donc pas légalement tenus d’augmenter leurs salaires, sauf si certains de leurs employés sont payés selon le barème du SMIC.. Qu’ont-ils donc décidé au cours des derniers mois ? Différentes études publiées ces derniers jours montrent que les patrons ont plutôt « joué le jeu » de l’inflation, en offrant des augmentations supérieures à la normale à leurs salariés. Quelle que soit la période analysée par ces études, la hausse moyenne des salaires reste toutefois inférieure à la hausse des prix.
Première étude, celle du Cercle Perspectives, une association qui regroupe 17 grands cabinets d’experts-comptables. Le 15 novembre dernier, l’association a publié les résultats d’une étude sur l’évolution des salaires dans les entreprises de moins de 50 salariés, au cours du premier semestre de 2022. L’étude, réalisée à partir de l’analyse de 430 000 fiches de paie, révèle que les salaires ont augmenté en moyenne de 3,1 %. Le Cercle Perspectives explique que l’inflation a poussé les dirigeants de PME à changer de braquet : en février 2022, avant le début de la guerre en Ukraine, 58 % des dirigeants estimaient qu’ils n’augmenteraient les salaires que dans les mêmes proportions que les années précédentes (entre 1,5 et 2 %), et 23 % pensaient réduire les salaires.
En matière de catégories socio-professionnelles, les non-cadres ont été mieux lotis que les cadres : 3,14 % d’augmentation pour les premiers contre 2,76 % pour les seconds. L’étude souligne aussi les disparités entre secteurs. Certains secteurs, très touchés par la hausse des prix de l’énergie, affichent des augmentations de salaires inférieures à la moyenne (+3,1 %) : la construction est à +2,81 %, l’industrie manufacturière à +2,79 %, l’agriculture à +2,76 %. D’autres secteurs ont augmenté les salaires parce qu’ils connaissent des pénuries de recrutement : c’est le cas de l’hôtellerie-restauration (+5,23 %) et du transport (+3,68 %).
Deuxième étude, publiée le 17 novembre dernier : le rapport trimestriel de Bpifrance Le Lab et Rexecode sur la santé des TPE-PME. Ce rapport va dans le même sens que le Cercle Perspectives : 76 % des dirigeants de TPE-PME interrogés ont déjà augmenté les salaires de leurs employés depuis le début de l’année, ou prévoient de le faire avant la fin de l’année. En septembre dernier, ils n’étaient que 61 % à penser augmenter les salaires en 2022, et 50 % en février. Les PME interrogées par Bpifrance Le Lab et Rexecode ont augmenté en moyenne les salaires de 3,9 %.
Troisième étude : la dernière étude trimestrielle de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), qui suit les salaires du secteur privé. Cette étude confirme l’augmentation des salaires dans les entreprises françaises. Entre octobre 2021 et septembre 2022, les entreprises ont augmenté leurs salaires de 3,7 %. Mais comme sur la même période, l’inflation a été de 5,7 %, la Dares explique que l’évolution du salaire mensuel moyen n’a pas augmenté de 3,7 %, mais a diminué de 2 %. La Dares note elle aussi des disparités entre catégories socio-professionnelles : les bas salaires ont été davantage augmentés que les hauts salaires. Sur un an, les ouvriers ont été augmentés de 4,4 %, les employés de 4,5 %, les professions intermédiaires de 2,8 %, et les cadres de 2,7 %. Selon Éric Heyer, un économiste de l’OFCE cité par Les Échos, les bas salaires sont davantage influencés par la hausse du SMIC, indexée sur l’inflation. À noter également que les cadres comptent souvent une part variable dans leurs salaires, qui n’entre pas en compte dans le calcul de la Dares.
L’augmentation manifeste des salaires dans les PME ne devrait pas empêcher la multiplication des conflits sociaux. La hausse des salaires est inférieure à la hausse des prix, et plusieurs boucliers tarifaires mis en place par le gouvernement seront moins protecteurs dans les prochains mois. La ristourne de 30 centimes par litre mise en place le 1er septembre est passée à 10 centimes depuis le 15 novembre, et sera supprimée le 31 décembre. Le bouclier tarifaire qui limitait la hausse du coût du gaz et de l’électricité à 4 % pour les particuliers en 2022, sera prolongé en 2023, mais dans une version moins protectrice, puisque la hausse des prix pourra dépasser 4 %, pour atteindre 15 % au maximum. Ceci explique que les conflits dans les PME devraient encore augmenter, et que la saison des négociations salariales de fin d’année s’annonce tendue. La CFDT annonçait le 16 novembre avoir été saisie de 295 conflits dans les entreprises, soit deux fois plus qu’en 2021 et qu’en 2019.
Nous l’avons souvent dit : les PME françaises, peu protégées contre le risque cyber, sont une cible de choix pour les hackers. La France était en 2021 le troisième pays au monde en nombre d’attaques revendiquées par des groupes de hackers, avec 5 % des attaques mondiales. Dans son rapport sur la menace informatique en 2021, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) notait que 52 % des attaques par rançongiciel avaient visé des PME et des ETI. Les PME et les ETI représentent la catégorie d’organisation la plus visée, loin devant l’établissement d’enseignement supérieur, à la deuxième place avec 19 % des attaques. Par ailleurs, selon la Commission européenne, 19 % des PME françaises auraient déjà été victimes d’une cyberattaque.
Face à cette menace, les pouvoirs publics déploient régulièrement des guides et des formations pour sensibiliser les PME à la menace cyber. En 2021, le site gouvernemental Cybermalveillance avait lancé un guide regroupant des conseils en matière de cybersécurité. En 2022, l’Anssi avait également publié son guide, qui conseillait les dirigeants de PME en répondant à des questions pratiques : effectuez-vous des sauvegardes régulières ? Appliquez-vous régulièrement les mises à jour ? Savez-vous comment réagir en cas de cyberattaque ?
Le gouvernement a par ailleurs annoncé le 15 novembre dernier qu’il déploierait 30 millions d’euros pour renforcer la cybersécurité des PME et des ETI. Le principal volet de ce budget consiste en la subvention de prestations d’audit, de conseil et de formation pour les PME-ETI considérées comme appartenant à des secteurs « sensibles », comme les entreprises de service numérique (ESN), les entreprises de l’énergie, et des transports.
La plateforme d’échange de crypto-monnaies FTX, en faillite depuis quelques jours, avait engagé en février dernier l’humoriste américain Larry David, pour lui faire dire dans une publicité qu’il ne croyait pas en FTX. youtube.com
Que faisons-nous des dépôts que nos clients déposent sur leur compte Memo Bank ? Une partie de ces dépôts financent des PME ; une autre partie de ces dépôts sont placés à la BCE. Explication sur notre site. memo.bank/depots
Si vous devez bientôt renouveler votre contrat de fourniture d’énergie, consultez la « checklist » énergie publiée par le gouvernement le 10 novembre dernier : vous y trouverez les réponses à 10 questions à vous poser sur votre contrat et votre facture. economie.gouv.fr
Alors que la COP 27 se conclut ce vendredi 18 novembre, les discussions achoppaient à mi-parcours sur plusieurs sujets : maintien d’un objectif de limitation du réchauffement climatique à 1,5 °C, engagement à réduire l’utilisation du seul charbon ou de toutes les énergies fossiles, financement par les pays du « Nord » de la transition énergétique dans les pays du « Sud ». lemonde.fr (article payant)
À l’instar de Google, d’Amazon et de Microsoft, Meta investit massivement pour devenir propriétaire ou copropriétaire de câbles sous-marins. Objectif : être maître de son propre trafic. lesechos.fr (article payant)
L’institut Rexecode analyse l’exposition par secteur des entreprises françaises à la hausse des prix de l’électricité et du gaz, qui aurait alourdi leur facture énergétique globale de 16 milliards d’euros. rexecode.fr
Le cabinet de conseil The Boson Project a interrogé une centaine de dirigeants d’entreprises sur leur perception de l’évolution du rapport au travail, et sur la façon dont ils gèrent cette évolution dans leurs entreprises. 68,8 % des dirigeants trouvent que le rapport au travail est devenu « libre et flexible », 59,6 % qu’il est devenu « individualiste », 41,3 % qu’il est devenu « court et marchand ». Ces considérations sont accentuées par les difficultés de recrutement, qui inversent les rapports de force entre entreprises et candidats : 86,3 % des dirigeants expliquent avoir des difficultés à recruter, et 60 % estiment que la fidélité à l’entreprise n’existe plus.
« Le navire à trente rames sur lequel Thésée s’était embarqué avec les jeunes enfants, et qui le ramena heureusement à Athènes, fut conservé par les Athéniens jusqu’au temps de Démétrius de Phalère. Ils en ôtaient les pièces de bois, à mesure qu’elles vieillissaient, et ils les remplaçaient par des pièces neuves, solidement enchâssées. Aussi les philosophes, dans leurs disputes sur la nature des choses qui s’augmentent, citent-ils ce navire comme un exemple de doute, et soutiennent-ils, les uns qu’il reste le même, les autres qu’il ne reste pas le même. »
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Plutarque (100). Vies parallèles.
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Hadrien Léger
Rédacteur
Notre site Internet se transforme pour mieux refléter la progression de la valeur ajoutée de Memo Bank. Qu’il s’agisse de nos clients et de leurs besoins, des évolutions du marché bancaire, ou encore de nos services et de la technologie développée… l’écosystème de Memo Bank a profondément évolué ces dernières années. Ces changements se sont naturellement traduits dans notre offre, à laquelle nous avons souhaité donner vie à travers notre nouveau site Internet. Après plusieurs mois de travail intense, c’est désormais chose faite. Découvrez pourquoi et comment le site de Memo Bank s’est métamorphosé.
Peut-être avez-vous déjà entendu parler de « transformation numérique » ou de « transition digitale ». Ces termes sont à la mode, mais que recouvrent-ils vraiment ? Et quelle attitude devriez-vous adopter sur ces sujets ? Nous avons posé plusieurs questions à Brice Vimont, le directeur commercial de Memo Bank, pour bien comprendre en quoi consiste la transformation numérique et comment les PME peuvent la financer.
Dans le « monde d’avant », quand vous alliez voir votre banquier pour lui demander un financement, ce dernier analysait vos bilans avant de prendre sa décision. Mais ça, c’était avant. Depuis le 17 mars 2020, date de l’instauration du premier confinement en France, les règles du jeu ont un peu changé en matière de financement d’entreprises.
Qu’est-ce qui a changé au juste ? Plusieurs choses : les entreprises ont revu leurs priorités dans l’urgence, les banques traditionnelles ont rapidement ajusté leur politique de crédit, et la Banque de France a modifié sa campagne de cotation des entreprises. Voyons tous ces changements dans le détail, graphiques à l’appui.
Si vous dirigez une PME, vous savez sans doute combien vous dépensez chaque mois pour payer votre loyer ou vos factures téléphoniques. Mais savez-vous combien vous dépensez en frais bancaires ? C’est tout de suite plus compliqué, n’est-ce pas ? Que le passage des saisons affecte votre chiffre d’affaires ou non, le montant de votre facture bancaire varie sans doute d’un mois sur l’autre, sans justification apparente.
Comment se fait-il que des frais aussi courants et aussi réguliers que les frais bancaires ne débouchent pas sur des factures claires, stables, prévisibles ? Et pourquoi les chefs d’entreprise doivent-ils attendre la fin de l’année avant de savoir combien leur banque leur a vraiment coûté ? Pour comprendre ce qui fait varier les factures bancaires, nous avons épluché les tarifs des banques traditionnelles françaises — oui, c’est un travail ingrat, mais il faut bien que quelqu’un le fasse. Cet article détaille les différents types de frais que les banques font payer aux entreprises et les compare avec les tarifs de Memo Bank.
En tant que banque, nous employons des banquiers. Comme Memo Bank n’existait pas au moment où nos banquiers ont commencé à travailler, la plupart d’entre eux sont passés par des banques traditionnelles avant de nous rejoindre. Nous ne sommes pas leur premier employeur. Lorsqu’ils arrivent chez nous, les banquiers que nous recrutons apportent donc avec eux les habitudes qu’ils ont développées dans les grandes banques françaises. L’une de ces habitudes consiste à travailler sur un PC. Dans les banques traditionnelles, les employés utilisent des ordinateurs équipés de Windows. C’est ainsi. Pourquoi Windows ? Parce que le système d’exploitation de Microsoft est probablement le meilleur environnement pour faire tourner Excel, l’application la plus populaire dans le monde bancaire.
Comme nous n’avons pas fondé Memo Bank pour être une réplique en plus petit des banques traditionnelles, nous avons choisi d’équiper nos employés de MacBook — tous nos employés, y compris nos chargés d’affaires. Quand un banquier rejoint notre équipe, c’est un ordinateur en aluminium (avec une pomme dessus) qui l’attend sur son bureau, pas un PC. En nous rejoignant, nos banquiers changent donc non seulement de banque, mais ils changent aussi de système d’exploitation. Ils passent de Windows à macOS, le système d’exploitation d’Apple. Pour aider nos chargés d’affaires à se familiariser rapidement avec leur nouvel environnement de travail, voici les conseils que nous leur donnons. Ces conseils s’adressent à toutes les personnes qui découvrent macOS. Ils ne nécessitent pas la moindre ligne de code et sont très faciles à mémoriser.
La banque comme elle devrait être.
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Cas d’usage
De nombreux fournisseurs et prestataires exigent le paiement d’un acompte ou de la totalité d’une facture avant l’envoi d’une commande