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Écrit par Brice Boulesteix
Publié le
Bpifrance encourage les Français à financer les PME
La newsletter Memo Bank du 18 février 2022.
Bonjour, vous lisez la newsletter de Memo Bank, la nouvelle banque indépendante pour les PME. Si vous nous suivez déjà depuis quelque temps, merci beaucoup. Et si vous nous découvrez tout juste, bienvenue à vous.
À lire
Bpifrance permet aux particuliers d’investir dans les PME
Admettons que vous ayez envie de soutenir les PME françaises. En tant que particulier, en tant que client, que pouvez-vous faire ? Vous pouvez commencer par acheter les produits vendus par les PME. Besoin de café ? Passez commande chez Grain de Sail, une PME bretonne qui torréfie son café à Morlaix (Finistère). Vous préférez le thé ? Faites vos emplettes sur le site des 2 marmottes, une PME savoyarde qui produit des infusions à Bons-en-Chablais (Haute-Savoie).
Où que vous résidiez, il y a forcément des PME qui fabriquent des produits de consommation courante près de chez vous, des produits que vous devriez pouvoir trouver sur les marchés alentour. Mais comment soutenir les PME dont les produits ne sont pas destinés au grand public ? Comment soutenir les PME qui fabriquent des pièces pour les engins agricoles, ou celles qui développent des applications pour les comptables ? Si vous ne pouvez pas soutenir ces entreprises en achetant directement leurs produits, vous pouvez les soutenir en les finançant indirectement. Mais comment financer des sociétés qui ne sont pas cotées sur les marchés ? Bpifrance, la banque publique d’investissement, a la réponse : en finançant des fonds qui financent les PME.
Bpifrance vient d’annoncer l’ouverture de son nouveau fonds, baptisé Entreprises 2, un fonds qui permet aux particuliers d’investir dans 1 500 PME d’un seul coup, et ce, à partir de 3 000 € par personne. Le fonds Entreprises 2 fait suite au fonds Entreprise 1, lancé en 2020 par Bpifrance, et dont nous avions parlé à l’époque dans cette newsletter. Comme c’était déjà le cas avec son prédécesseur, l’argent investi dans le fonds Entreprises 2 de Bpifrance est ensuite réinvesti dans 126 fonds différents, des fonds spécialisés dans le financement des PME. Quel intérêt pour vous, en tant que petit investisseur ? Au lieu d’aller frapper à la porte de 1 500 PME différentes, pour investir 2 € dans chacune d’entre elles, il vous suffit d’investir 3 000 € dans le fonds Entreprises 2 pour parvenir au même résultat, sans vous déplacer 1 500 fois.
Pour garantir une bonne diversification aux investisseurs, les PME sélectionnées par Bpifrance évoluent dans des secteurs variés, qui vont de la santé, à la technologie, en passant par l’industrie. Et pour que votre investissement ne parte pas à l’autre bout du monde, Bpifrance a choisi une majorité de PME françaises (80 % du nombre total). Avec ce nouveau fonds Entreprises 2, Bpifrance souhaite donc à la fois simplifier et démocratiser l’investissement dans les PME — le ticket d’entrée est passé de 5 000 € en 2020 à 3 000 € cette année. Le rendement annoncé (mais pas garanti) pour le fonds Entreprises 2 est le même que pour Entreprise 1, il se situe entre 5 et 7 % par an, mais cette fois, les frais de gestion annoncés s’élèvent à 3,3 % par an — contre 3,9 % par an pour le fonds Entreprise 1.
Bpifrance espère collecter 100 millions d’euros d’ici la fin de l’année. Pour investir, vous avez le choix. Vous pouvez investir en direct, en passant par le site de Bpifrance. Ou vous pouvez investir par le biais de votre banque, à condition que cette dernière puisse vous proposer d’investir dans le fonds Entreprises 2 par le biais de votre assurance-vie ou de votre plan d’épargne en actions. Dans les deux cas, attendez-vous à payer 2 % de frais d’entrée, frais qui s’appliqueront au montant que vous investirez. Votre argent sera ensuite bloqué pendant 6 ans — il faut bien que les PME puissent compter dessus. Vous avez jusqu’au 31 décembre 2022 pour signer, mais dépêchez-vous, car en 2020, pour le fonds Entreprise 1, Bpifrance est parvenue à boucler sa collecte avant la fin du temps imparti.
Les banques doivent-elles encore préciser qu’elles sont des banques ?
L’entreprise américaine Apple ne s’est pas toujours appelée Apple. Entre 1976 et 2007, Apple était enregistrée sous le nom Apple Computers (ordinateurs). De même, la chaîne de cafés Starbucks n’a pas toujours eu Starbucks pour nom. De 1971 à 1987 Starbucks était enregistrée sous le nom Starbucks Coffee, Tea and Spices (café, thé, et épices). Plus généralement, les entreprises changent parfois de nom à mesure qu’elles grandissent ou que la maturité de leur marché évolue. Apple et Starbucks s’inscrivent dans un mouvement qui consiste à simplifier le nom d’une marque (et son logo) au fil du temps.
Imaginez les débuts d’Apple Computers. En 1976, les ordinateurs étaient réservés à une élite technophile, principalement californienne. 31 ans plus tard, en 2007, les personal computers étaient devenus des produits de consommation courante dans tous les pays occidentaux. Après s’être fait un nom grâce à un produit (l’ordinateur), Apple Computers n’avait plus besoin d’accoler le terme computers à son nom — d’où la décision de supprimer ce terme en 2007, année du lancement de l’iPhone. Même chose pour Starbucks : une fois que le nom Starbucks était devenu synonyme de coffee, Starbucks n’avait plus besoin d’accoler le terme coffee à son nom de marque — puisque coffee était désormais « inclus » dans Starbucks.
Les banques n’échappent pas à ce mouvement. Comme Apple avec les ordinateurs et Starbucks avec le café, le nom de certaines banques est indissociable de la notion de… « banque ». Il faut dire que les banques que nous connaissons sont en place depuis longtemps. La Banque de France date de Napoléon (1800), et la plupart des banques de détail datent de la fin du XIXe siècle. Avec un tel historique, les banques qui utilisent le terme « banque » dans leur nom ont-elles encore un intérêt à le faire ? C’est la question que pose le site américain The Financial Brand. Si le terme « banque » ne sert plus à rien quand on est une banque, est-ce que Memo Bank ne devrait pas plutôt s’appeler Memo ou MB ?
Pour The Financial Brand, si cette question se pose, c’est le signe que la mode est aux noms de marques courts, concis, incisifs, comme Alan, Slack, ou Nickel. Avec leurs noms à rallonge, les banques ne sont plus du tout dans le coup. Que peuvent-elles donc faire ? Réponse de The financial brand : rogner sur les termes devenus courants, à commencer par le terme « banque ». En coupant le mot « banque » de leur nom, les banques peuvent donc espérer revenir dans le coup. Autre solution possible pour atteindre la concision ultime : remplacer un nom à rallonge par un sigle, c’est-à-dire une succession de lettres. C’est ainsi que la Banque Nationale de Paris est progressivement devenue la BNP. Même chose pour le Crédit lyonnais, dont le nom a progressivement été remplacé par LCL.
Mais avant de supprimer tout ce qui les rattache au statut de banque, les banques, justement, feraient bien de se demander ce qu’elles pourraient perdre dans ce changement. The Financial Brand rappelle que la notion de « banque » est fortement liée aux notions de « confiance », de « réglementation », et de « garanties ». Les banques sont des institutions de confiance, car elles sont fortement régulées, ce qui offre en retour des garanties à leurs clients. Toutes les entreprises ne jouissent pas d’un tel statut. En gommant le terme « banque » de leur nom, les établissements financiers qui cherchent la concision à tout prix prennent aussi le risque de perdre le statut un peu spécial que ce terme confère. Après tout, si le mot « banque » n’avait plus aucune valeur, plus aucune importance, la Banque de France n’aurait sans doute pas interdit aux fintechs de se poser comme des « néo-banques ».
À parcourir
N’en déplaise aux banquiers, les Françaises et les Français préfèrent Astérix à Picsou. harris-interactive.fr
Les cartes Memo Bank sont des cartes à débit différé qui permettent aux PME de suivre leurs dépenses en temps réel. Mais qu’est-ce que le temps réel apporte vraiment au débit différé ? Réponse sur notre site. memo.bank/magazine
La nouvelle version du protocole sanitaire destiné aux entreprises est disponible. Les « moments de convivialité » font leur grand retour. travail-emploi.gouv.fr
Interpréter les démissions en masse qui agitent certains secteurs comme le signe que les priorités des employés changent radicalement serait simple voire simpliste. Tout n’est pas affaire de « quête de sens ». welcometothejungle.com
D’après une étude de la Banque de France, quand une agence bancaire ferme, les PME qui étaient rattachées à l’agence en question doivent repartir à zéro dans une autre agence, ce qui peut réduire leurs chances d’obtenir un financement. banque-france.fr
Des chiffres
+91,42 %. C’est la hausse qu’ont connu les frais de tenue de compte entre 2012 et 2022, d’après la dernière étude de l’Observatoire des tarifs bancaires. Dit autrement, en 10 ans, les frais de tenue de compte pratiqués par les banques ont presque été multipliés par deux. Leur montant est passé de 10,20 € à 21,40 € (en moyenne) par an. Dans le même temps, les frais de banque à distance (banque en ligne) ont suivi le mouvement inverse — même si les PME continuent de payer ce genre de frais.
Des lettres
« Une marque, c’est ce qu’une personne éprouve face à un produit, un service, ou une organisation. […] Ce sont les individus qui créent les marques, pas les entreprises. »
— Marty Neumeier (2003). The Brand Gap.
À pourvoir
Design. — Nous avons un poste de senior user researcher à pourvoir. Venez nous empêcher de construire des fonctionnalités qui ne répondent pas aux besoins de nos clients. Avoir travaillé sur SNCF Connect n’est pas éliminatoire, surtout si vous en avez tiré des leçons pour la suite.
Sécurité. — Nous cherchons un ou une security manager. Si vous aimez veiller sur la sécurité d’une banque comme un gardien de phare veille sur les navires qui croisent au large, écrivez-nous.
Service client. — Nous recrutons une personne au poste de payment manager pour rejoindre notre service client. Avoir lu l’Obsession du service client est facultatif, mais c’est un plus — vous travaillerez avec l’auteur.
Business. — Nous cherchons un ou une inside sales pour un stage de fin d’études de 6 mois. Notre avis : bon moyen de mettre un pied dans l’industrie bancaire sans devoir aller à La Défense tous les matins.
Back-end. — Nous cherchons un développeur ou une développeuse back-end pour rejoindre notre équipe technique. Goût pour les claviers mécaniques apprécié, mais facultatif.
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