Bonjour, vous lisez la newsletter de Memo Bank, la nouvelle banque indépendante pour les PME. Si vous nous suivez déjà depuis quelque temps, merci beaucoup. Et si vous nous découvrez tout juste, bienvenue à vous.
Hadrien Léger
17 septembre 2021
La newsletter Memo Bank du 17 septembre 2021.
Bonjour, vous lisez la newsletter de Memo Bank, la nouvelle banque indépendante pour les PME. Si vous nous suivez déjà depuis quelque temps, merci beaucoup. Et si vous nous découvrez tout juste, bienvenue à vous.
En 2021, plusieurs pays européens ont commémoré (et discuté) l’anniversaire de la mort d’un de leurs personnages historiques. Vous n’avez sans doute pas échappé aux débats français sur Napoléon. Vous avez peut-être entr’aperçu les célébrations italiennes de Dante mais avez-vous entendu parler des 500 ans de la mort de Magellan ? Navigateur portugais né en 1480, Magellan est connu pour être le premier homme à avoir fait le tour du monde, à une époque où l’on ignorait si les océans permettaient une telle traversée. Magellan paria qu’il était possible de contourner l’immense continent américain (à peine découvert) par le sud, pour rejoindre l’Asie par l’ouest.
Charles Quint, alors roi d’Espagne et financier de l’expédition, lui confie le commandement d’une flotte de cinq navires qu’il conduit le long des côtes du Brésil, toujours plus au sud. Ses hommes se désespèrent face à ces côtes qui ne finissent jamais, face à ces embouchures immenses qui semblent être des passages vers l’ouest mais se révèlent toujours des culs-de-sac. Malgré mutineries, errances et tempêtes, Magellan parvient au bout du continent et le contourne par le détroit qui porte désormais son nom.
Une fois le détroit franchi, l’expédition s’égare dans le Pacifique, manque de quelques kilomètres les îles luxuriantes qui auraient pu la ravitailler, et parvient aux Philippines trois mois plus tard, avec la moitié de son équipage initial. Là, mêlé aux guerres locales d’un chef dont il s’était fait l’allié, Magellan meurt en 1521 d’une flèche empoisonnée. Finalement, Magellan n’aura pas fait le tour du monde, mais il meurt avec la certitude d’avoir atteint son but : rejoindre les Indes par l’ouest. Après sa mort, quelques-uns de ses hommes et un seul de ses navires rallieront l’Espagne et retrouveront les eaux de Séville. Ils auront mis trois ans à revenir à leur port de départ.
Cinq cent ans plus tard, l’économie française, après la traversée tumultueuse d’une crise sanitaire, mettra non pas trois ans, mais deux ans à revenir à sa situation de départ selon la Banque de France. Le PIB français devrait ainsi retrouver son niveau de fin 2019 à la fin de l’année 2021. Cette nouvelle projection économique, publiée le 13 septembre dernier et largement reprise dans la presse, marque une amélioration de 0,5 point des prévisions de croissance pour 2021 — par rapport aux projections précédentes.
Pourquoi la Banque de France montre-t-elle un regain d’optimisme ? Munis de leurs règles, compas et boussoles, ses économistes s’appuient sur plusieurs données et hypothèses. Notons d’abord que l’Insee a enregistré au deuxième trimestre 2021 un rebond du PIB et du pouvoir d’achat des ménages. La progression de la vaccination et la levée des restrictions sanitaires ont dopé des secteurs comme l’hôtellerie-restauration, précédemment à l’arrêt, tandis que les secteurs des services marchands, de la construction et de l’industrie retrouvent des couleurs. La fin programmée des restrictions sanitaires et la résistance des vaccins aux variants sont d’ailleurs deux autres hypothèses qui orientent positivement les conclusions de la Banque de France.
Autre paramètre, et élément clé de la reprise : la consommation des ménages. Alors que les Français ont accumulé au cours de la crise un « surplus d’épargne » de 157 milliards d’euros, faute de pouvoir dépenser leur argent dans les commerces et faute d’avoir confiance en l’avenir, la Banque de France estime que 25 % de cette épargne — soit 40 milliards d’euros — sera dépensée d’ici fin 2023. Ce qui stimulera l’activité des entreprises et renforcera leurs capacités d’investissement.
Attention toutefois, le vent pourrait tourner, ou ne pas être aussi favorable que prévu. Tout d’abord, la propension des ménages à consommer est étroitement liée à leur confiance en l’avenir ; or, si les campagnes de vaccination permettent d’espérer un retour en eaux calmes, les métamorphoses du virus et de ses crises ont ancré l’incertitude dans nos sociétés. Qui parierait sa chemise qu’il n’y aura plus un seul confinement ? Par ailleurs, le fameux surplus d’épargne des ménages que les entreprises attendent légitimement de voir se déverser dans l’économie n’est pas réparti de façon uniforme dans la société : une note d’octobre 2020 du Conseil d’analyse économique estimait que 70 % du surcroît d’épargne était accumulé par 20 % des ménages.
Les comportements d’un faible nombre de personnes auront donc une forte influence sur l’utilisation de l’épargne. Si ces surplus d’épargne ont jusqu’ici été stockés majoritairement sous forme liquide, c’est-à-dire sous la forme de dépôts bancaires et de livrets d’épargne (et donc facilement mobilisables pour consommer), certains indicateurs montrent que les ménages s’intéressent désormais à des placements de plus long terme, comme l’assurance-vie. Une inquiétude partagée par Patrick Artus, cité par Nathalie Silbert dans un article des Échos où elle s’interroge sur les incertitudes qui pèsent sur la reprise : « Le risque est que [les ménages ayant accumulé un surplus d’épargne] achètent des actions ou de l’immobilier et ne soutiennent pas la demande [de consommation]. »
Les données concernant la consommation des ménages montrent donc une situation contrastée. Si l’État est massivement intervenu pour éviter que les Français ne se noient — en 2020, alors que le PIB a chuté de 8,2 %, le pouvoir d’achat a augmenté de 0,6 % —, de nombreux professionnels à l’écart des aides aux entreprises ont souffert (intérimaires, indépendants…) et ont connu des baisses de pouvoir d’achat.
Le commerce extérieur a également été l’un des principaux paramètres analysés par la Banque de France dans son analyse du regain économique français. Depuis le début de la crise, le déficit français est marqué : les entreprises françaises n’ont toujours pas retrouvé leur niveau d’exportations d’avant-crise, contrairement à leurs voisines italiennes, espagnoles, ou allemandes. De leur côté, les valeurs des importations augmentent en raison de la hausse du coût des matières premières, des produits industriels importés, et de l’énergie. Ces difficultés s’expliquent en particulier par le fait que de nombreux fleurons français sont très exposés aux pénuries de semi-conducteurs (automobile), et aux conséquences immédiates de la crise sanitaire (aéronautique, tourisme). Ainsi, si la Banque de France prévoit un redressement des exportations dès 2021, elle explique que le rebond du commerce extérieur sera moins fort que celui du PIB, et qu’il faudra attendre 2023 pour que le commerce extérieur ne pèse plus négativement sur la croissance.
Les entreprises françaises ont toutefois peu remis en cause leurs projets d’internationalisation, malgré la crise. Banque Populaire et Pramex International ont publié pour la cinquième année leur baromètre des projets d’implantation à l’international des ETI, PME et start-up françaises. Il en ressort que 51 % des dirigeants français ont décidé en 2020 de maintenir leurs projets d’implantation à l’étranger, tandis que 43 % ont décidé de les reporter (seuls 3 % ont décidé de les annuler). 81 % des dirigeants ont affirmé que la crise économique n’avait pas remis en cause leur stratégie internationale. On peut dire que les entreprises françaises tournées vers l’international maintiennent le cap. Ces chiffres devraient contribuer à l’amélioration des exportations françaises au cours des prochaines années.
Ultime ombre au tableau des perspectives de reprise : le recrutement. Nous en parlions déjà dans notre newsletter de la semaine dernière, évoquant les difficultés de recrutement que rencontrent de nombreux dirigeants de PME. Alors même que le chômage français est structurellement haut, les pénuries se multiplient dans tous les secteurs, avec des causes multiples (bas salaires, manque d’attractivité de certains territoires, inadaptation des formations, déficit d’image d’entreprises demandeuses). Selon Guy Levy-Rueff, directeur de la conjoncture et des prévisions macroéconomiques à la Banque de France, cité par l’Express (article payant), les difficultés pourraient mettre une année à se résorber.
Les « deuxièmes lignes » au premier rang : le gouvernement a identifié dix-sept professions qui, aux côtés des forces médicales, ont assuré la continuité des activités pendant la crise sanitaire (caissiers, agents d’entretien…). Il incite fortement les branches professionnelles de ces métiers à ouvrir des négociations sur la refonte de leurs grilles de classification, dans l’optique d’une revalorisation des salaires. latribune.fr (article payant)
Saviez-vous que la création d’IBAN virtuels et illimités pouvait vous aider à effectuer vos rapprochements comptables ? On vous explique. memo.bank/magazine
Attention bon plan. Les inscriptions pour le programme de formation ‘10,000 small businesses’ de la banque Goldman Sachs sont ouvertes. Réalisée en partenariat avec l’ESSEC et la CPME, cette formation gratuite s’adresse aux dirigeants de TPE/PME français, tous secteurs d’activité confondus, qui ont « de fortes ambitions pour développer leur activité ». essec.edu
Après avoir publié en mai dernier un guide des bonnes pratiques de cyber-sécurité à destination des PME, la CPME organise le 23 septembre une conférence en ligne sur le sujet. cpme.fr
Dans la série « on nous ment », les services de répression des fraudes de l’État ont de nouveau repéré des « anomalies » dans la composition des épices vendues en supermarché, en particulier le poivre, le paprika, le cumin, le curcuma, le safran et l’origan. L’addition risque d’être salée pour les fraudeurs. franceinter.fr
Le groupe Malakoff Humanis a publié une étude sur les conséquences de la crise sanitaire sur l’absentéisme des salariés et les risques psycho-sociaux en entreprise. On y apprend notamment que 41 % des salariés estiment que leur santé mentale a été mise à l’épreuve pendant la crise, et que 24 % se déclarent à bout de force. Les managers sont particulièrement touchés. Ils sont 17 % à avoir recouru à un arrêt de travail sur la période (contre 11 % pour les non-managers), et leurs arrêts ont plus fréquemment une origine professionnelle (32 % contre 26 % en moyenne pour les salariés).
« La manière dont les astres nous apparaissent ne prouve pas seulement que la Terre est ronde, mais aussi que son étendue est assez petite. En effectuant un déplacement minime vers le Sud ou vers le Nord, nous voyons se modifier le cercle d’horizon ; les astres au-dessus de nous changent considérablement et ce ne sont pas les mêmes qui brillent dans le ciel quand on va vers le Nord et quand on va vers le Sud. Certains astres visibles en Égypte ou vers Chypre sont invisibles dans les régions septentrionales. (…) Tout cela ne montre pas seulement que la Terre est ronde, mais encore qu’elle a la forme d’une sphère de modeste dimension ; autrement, on n’apercevrait pas si vite les effets d’un déplacement si court. »
— Aristote (vers 350 avant J-C). Du Ciel.
Nous n’avons pas de nouvelle annonce à relayer cette semaine, mais que cela ne vous empêche pas de nous envoyer une candidature spontanée par e-mail, ou de consulter nos offres du moment.
Hadrien Léger
Rédacteur
Notre site Internet se transforme pour mieux refléter la progression de la valeur ajoutée de Memo Bank. Qu’il s’agisse de nos clients et de leurs besoins, des évolutions du marché bancaire, ou encore de nos services et de la technologie développée… l’écosystème de Memo Bank a profondément évolué ces dernières années. Ces changements se sont naturellement traduits dans notre offre, à laquelle nous avons souhaité donner vie à travers notre nouveau site Internet. Après plusieurs mois de travail intense, c’est désormais chose faite. Découvrez pourquoi et comment le site de Memo Bank s’est métamorphosé.
Peut-être avez-vous déjà entendu parler de « transformation numérique » ou de « transition digitale ». Ces termes sont à la mode, mais que recouvrent-ils vraiment ? Et quelle attitude devriez-vous adopter sur ces sujets ? Nous avons posé plusieurs questions à Brice Vimont, le directeur commercial de Memo Bank, pour bien comprendre en quoi consiste la transformation numérique et comment les PME peuvent la financer.
Dans le « monde d’avant », quand vous alliez voir votre banquier pour lui demander un financement, ce dernier analysait vos bilans avant de prendre sa décision. Mais ça, c’était avant. Depuis le 17 mars 2020, date de l’instauration du premier confinement en France, les règles du jeu ont un peu changé en matière de financement d’entreprises.
Qu’est-ce qui a changé au juste ? Plusieurs choses : les entreprises ont revu leurs priorités dans l’urgence, les banques traditionnelles ont rapidement ajusté leur politique de crédit, et la Banque de France a modifié sa campagne de cotation des entreprises. Voyons tous ces changements dans le détail, graphiques à l’appui.
Si vous dirigez une PME, vous savez sans doute combien vous dépensez chaque mois pour payer votre loyer ou vos factures téléphoniques. Mais savez-vous combien vous dépensez en frais bancaires ? C’est tout de suite plus compliqué, n’est-ce pas ? Que le passage des saisons affecte votre chiffre d’affaires ou non, le montant de votre facture bancaire varie sans doute d’un mois sur l’autre, sans justification apparente.
Comment se fait-il que des frais aussi courants et aussi réguliers que les frais bancaires ne débouchent pas sur des factures claires, stables, prévisibles ? Et pourquoi les chefs d’entreprise doivent-ils attendre la fin de l’année avant de savoir combien leur banque leur a vraiment coûté ? Pour comprendre ce qui fait varier les factures bancaires, nous avons épluché les tarifs des banques traditionnelles françaises — oui, c’est un travail ingrat, mais il faut bien que quelqu’un le fasse. Cet article détaille les différents types de frais que les banques font payer aux entreprises et les compare avec les tarifs de Memo Bank.
En tant que banque, nous employons des banquiers. Comme Memo Bank n’existait pas au moment où nos banquiers ont commencé à travailler, la plupart d’entre eux sont passés par des banques traditionnelles avant de nous rejoindre. Nous ne sommes pas leur premier employeur. Lorsqu’ils arrivent chez nous, les banquiers que nous recrutons apportent donc avec eux les habitudes qu’ils ont développées dans les grandes banques françaises. L’une de ces habitudes consiste à travailler sur un PC. Dans les banques traditionnelles, les employés utilisent des ordinateurs équipés de Windows. C’est ainsi. Pourquoi Windows ? Parce que le système d’exploitation de Microsoft est probablement le meilleur environnement pour faire tourner Excel, l’application la plus populaire dans le monde bancaire.
Comme nous n’avons pas fondé Memo Bank pour être une réplique en plus petit des banques traditionnelles, nous avons choisi d’équiper nos employés de MacBook — tous nos employés, y compris nos chargés d’affaires. Quand un banquier rejoint notre équipe, c’est un ordinateur en aluminium (avec une pomme dessus) qui l’attend sur son bureau, pas un PC. En nous rejoignant, nos banquiers changent donc non seulement de banque, mais ils changent aussi de système d’exploitation. Ils passent de Windows à macOS, le système d’exploitation d’Apple. Pour aider nos chargés d’affaires à se familiariser rapidement avec leur nouvel environnement de travail, voici les conseils que nous leur donnons. Ces conseils s’adressent à toutes les personnes qui découvrent macOS. Ils ne nécessitent pas la moindre ligne de code et sont très faciles à mémoriser.
La banque comme elle devrait être.
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Cas d’usage
De nombreux fournisseurs et prestataires exigent le paiement d’un acompte ou de la totalité d’une facture avant l’envoi d’une commande