Bonjour, vous lisez la newsletter de Memo Bank, la nouvelle banque indépendante pour les PME. Si vous nous suivez déjà depuis quelque temps, merci beaucoup. Et si vous nous découvrez tout juste, bienvenue à vous.
Brice Boulesteix
17 février 2023
La newsletter Memo Bank du 17 février 2023.
Bonjour, vous lisez la newsletter de Memo Bank, la nouvelle banque indépendante pour les PME. Si vous nous suivez déjà depuis quelque temps, merci beaucoup. Et si vous nous découvrez tout juste, bienvenue à vous.
En 1968, un évènement majeur a fait basculer la France dans la modernité ; cet évènement, c’est la mise en service du premier distributeur automatique de billets (DAB). Inauguré le 2 juillet 1968, à Paris, par la Société marseillaise de crédit, le premier distributeur fonctionnait à l’aide de cartes perforées que les clients devaient insérer dans la machine pour retirer 200 francs. Cet évènement marque le début de l’automatisation bancaire. Avant l’été 1968, les retraits d’espèces étaient possibles, mais ils nécessitaient un passage au guichet. Désireuse d’offrir à ses clients un moyen de retirer des espèces à toute heure, la banque britannique Barclays a inventé les distributeurs en 1967. C’est elle qui a ensuite vendu son service à la Société marseillaise de crédit, dont les distributeurs se sont rapidement multipliés à Marseille, Nice, Cannes, et Saint-Tropez.
Aujourd’hui, la France compte un peu moins de 48 000 distributeurs, un chiffre qui diminue légèrement d’année en année. À ces 48 000 DAB s’ajoutent près de 26 000 « points d’accès privatifs », comme les points Nickel (BNP), les points Verts (Crédit Agricole), ou les points de contact (Banque Postale), autant de points « non-bancaires » que les clients de ces trois banques peuvent solliciter pour effectuer des retraits auprès de commerçants partenaires. Les relais commerçants permettent aux communes qui ne peuvent compter ni sur une agence bancaire, ni sur un distributeur automatique indépendant, de continuer à proposer un point de retrait à leurs administrés. À Sauzon, petit port de pêche situé à l’extrémité ouest de Belle-Île-en-mer, faute d’agence bancaire, ce sont la mairie (point de contact) et la supérette Vival locale (point Vert) qui font par exemple office de points de retrait.
Depuis 2018, la Banque de France suit de près l’évolution du nombre de points d’accès aux espèces. Quelles sont les tendances qui se dégagent ? Sans surprise, le nombre de distributeurs de billets diminue. Pendant que les DAB disparaissent, les points d’accès privatifs se multiplient, eux. Ce jeu de vases communicants permet à la banque de France de dire que l’accès aux espèces se maintient à un niveau élevé en France. Avec un peu plus de 73 000 points de retrait au total, et 94,5 % des Français vivant à moins de 5 minutes en voiture de l’un de ces points de retrait, la France se situe dans la moyenne européenne. Qu’en est-il de l’usage des espèces ? D’après la Banque centrale européenne, de 68 % en 2017, la part des espèces dans les paiements réalisés chez les commerçants français a baissé pour atteindre 50 % en 2022 (en nombre de paiements). En clair, seul un achat en boutique sur deux est encore réglé en espèces.
Que voient les banques françaises de leur côté ? Elles voient trois choses : la fréquentation des agences diminue (1), le nombre de retraits d’espèces baisse (2), et la part des espèces dans les paiements recule (3). Comment les banques s’adaptent-elles à ces trois tendances ? Réponse : en cherchant à optimiser l’utilisation de leurs distributeurs, pour limiter les risques et les coûts qui y sont liés. Pourquoi les distributeurs représentent-ils un investissement risqué pour les banques ? Parce qu’ils peuvent contenir jusqu’à 150 000 €, ce qui en fait une cible de choix pour les pirates informatiques. Bonne nouvelle pour les banques : alors que les premiers distributeurs étaient réservés aux clients de la banque qui en avait la responsabilité, les distributeurs modernes sont agnostiques, ils fonctionnent quelle que soit la banque de provenance des utilisateurs. Si vous avez un compte à la BNP, rien ne vous empêche de retirer 100 € dans une agence LCL. Selon l’offre que vous avez choisie, il est possible que la BNP vous facture votre retrait 1 €, mais c’est tout ce qui pourra vous arriver — on parle alors de « retrait déplacé ».
Mettez-vous à la place des grandes banques françaises : vous savez que vous avez trop de distributeurs en ville, vous savez que la banque d’à côté se dit la même chose, et vous savez aussi que vos clients ne sont pas très attachés à vos propres distributeurs. Dans ces conditions, vous vous dites peut-être : « Hum, il y a déjà trois distributeurs rue Auber. Si je ferme le mien, il en restera toujours deux. Et si je fais équipe avec les banques qui gèrent les deux autres, la disparition de mon distributeur sera indolore pour mes clients, puisqu’ils auront alors accès à deux distributeurs dans la rue, sans frais, au lieu d’un seul. Tout le monde y gagne, non ? »
L’idée de mutualiser les distributeurs n’est pas neuve, certes, mais elle dormait jusque là dans des présentations PowerPoint. Cette idée est pourtant sur le point de se concrétiser, puisque la BNP, la SG, le CIC et le Crédit Mutuel (Alliance Fédérale) viennent d’annoncer la mise en commun progressive de leurs distributeurs, sous la marque Cash services, à partir de la fin de l’année 2023. À elles seules, la BNP, la SG, le CIC et le Crédit Mutuel possèdent près de 15 000 distributeurs, soit un petit tiers du parc de distributeurs français (48 000). Pour gérer les 15 000 distributeurs qui seront bientôt logés à la même enseigne, les 4 banques derrière la marque Cash services vont aussi créer un opérateur de gestion commun, baptisé 2SF, pour Société des services fiduciaires.
À ce stade, les banques de l’alliance Cash services ne parlent pas de réduire le nombre de distributeurs qu’elles mettent à la disposition de leurs clients. Elles insistent même sur le plus grand nombre de DAB auxquels leurs clients auront accès sans surcoût. Pour autant, il est fort possible que la BNP, la SG, le CIC et le Crédit Mutuel utilisent l’alliance Cash services pour faire du ménage dans leur réseau de DAB, en fermant par exemple les distributeurs qui vont devenir redondants. Pour préparer le terrain, la BNP explique qu’elle va pouvoir faire des économies d’énergie dans le cadre de Cash services, économies qui semblent incompatibles avec le maintien du parc de distributeurs actuel. Prudence tout de même : l’argument écologique invoqué pour préparer la diminution du nombre de DAB pourrait bien se retourner contre les banques. Avec 1,2 milliard de chèques émis l’année dernière en France, on ne peut pas dire que les banques françaises favorisent les économies de papier…
Les prêts participatifs bougent encore. Les prêts quoi ? Mais si, souvenez-vous, nous avons déjà parlé de ce dispositif bancaire mis en place en mai 2021, et qui devait progressivement remplacer les prêts garantis par l’État (PGE). À l’époque, le gouvernement souhaitait financer en priorité les entreprises « viables », en leur donnant accès à des « quasi fonds propres » pour les aider à se relancer après une année 2020 compliquée. Il s’agissait aussi d’en finir avec les crédits de trésorerie attribués dans l’urgence (les PGE), afin d’encourager l’octroi de crédits d’investissement plus ciblés (les prêts participatifs). En somme, les prêts participatifs devaient être la suite logique des PGE. Le gouvernement annonçait avoir mis 20 milliards d’euros sur la table pour garantir (indirectement) ce nouveau type de prêts, qu’il espérait distribuer à 10 000 entreprises avant le 30 juin 2022 — date de fin programmée des prêts participatifs.
Face au très timide succès rencontré par les prêts participatifs dans les mois qui ont suivi leur lancement, le gouvernement a décidé de les prolonger jusqu’au 31 décembre 2023. Où en sommes-nous ? À mi-pente entre le chou blanc et le carton plein, disons. D’après les derniers chiffres de Bercy, seules 573 PME (10 à 249 salariés) et 227 ETI (250 à 4 999 salariés) ont sollicité leur banque pour obtenir un prêt participatif, soit 800 entreprises au total — loin des 10 000 espérées. Et seuls 4 milliards d’euros ont été mobilisés — loin des 20 milliards prévus. À qui la faute ? S’agit-il seulement d’une faute ? La mécanique des prêts participatifs était plus complexe que celle des PGE, ce qui explique sans doute en partie leur succès modéré.
Autre cause possible du désintérêt des PME pour les prêts participatifs : ces prêts étaient en concurrence avec les crédits d’investissement classiques proposés par les banques. Il est donc possible que des PME éligibles à un prêt participatif se soient contentées d’un simple crédit d’investissement. Enfin, les prêts participatifs étaient sélectifs, réservés aux PME passées entre les gouttes de la pandémie de Covid-19 — ce qui n’a pas été le cas de toutes les PME, hélas. Les prêts participatifs trouveront-ils leur public d’ici la fin de l’année 2023 ? C’est peu probable, mais pour les 800 entreprises qui en ont d’ores et déjà bénéficié, c’est déjà ça de pris. Et pour les autres, l’existence d’une alternative (garantie par l’État) aux crédits d’investissement ordinaires ne peut sans doute pas faire de mal, notamment dans un contexte de hausse généralisée des taux d’intérêt.
Conséquence de la généralisation du télétravail à domicile, les sabots en plastique de la marque Crocs vivent leur meilleure vie de pantoufles tout-terrain. En 2022, les revenus de Crocs ont augmenté de 54 % par rapport à 2021. qz.com (article en anglais)
Vous aimeriez faire le bilan carbone de votre PME mais vous ne savez pas par où commencer ? Joignez-vous à nous lors de notre prochaine conférence en ligne sur le sujet. Le 21 mars prochain, nous prendrons l’antenne avec le cabinet Magelan pour parler de ce que les PME peuvent gagner à mesurer leur empreinte environnementale. memo.bank (inscription gratuite)
Dans la rubrique « les cas de fraude au président n’arrivent pas qu’aux autres », un promoteur immobilier vient de se faire délester de 38 millions d’euros par des fraudeurs très bien préparés. lemonde.fr (article payant)
Content du redressement qu’il a mené avec le concours de ses salariés, le groupe La Redoute va verser environ 100 000 € à chacun des 1 000 salariés entrés au capital lors du rachat de La Redoute par ses dirigeants, en 2014. La plupart n’avaient investi que 160 €. lavoixdunord.fr
95 % des Françaises et des Français vivent à moins de 5 minutes d’un point de retrait d’espèces. Comment font les autres, les 5 % qui restent ? L’Express a enquêté dans les zones blanches de la distribution d’espèces. lexpress.fr
48 %. C’est la part des métiers qui seraient compatibles avec le télétravail en France d’après une récente étude sur le travail mené par l’Institut Montaigne. Un chiffre à rapprocher des 40 % de travailleurs français qui disent pratiquer le télétravail au moins occasionnellement, alors que seuls 7,4 % des travailleurs étaient dans ce cas en 2017.
« Quand vas-tu enfin commencer à vivre vertueusement, disait Platon à un vieillard qui lui racontait qu’il écoutait des leçons sur la vertu. — Il ne s’agit pas de spéculer toujours, mais il faut aussi une bonne fois penser à l’application. Mais aujourd’hui on prend pour un rêveur celui qui vit d’une manière conforme à ce qu’il enseigne. »
— Kant (traduction de 2009). Abrégé de philosophie ou Leçons sur l’encyclopédie philosophique.
Ingénierie. — Nous avons un poste de security engineer à pourvoir. Si vous savez que les distributeurs de billets reposent sur le standard CEN/XFS qui propose une API ne nécessitant pas d’authentification, et si vous trouvez ça intéressant, écrivez-nous.
Brice Boulesteix
Rédacteur
Notre site Internet se transforme pour mieux refléter la progression de la valeur ajoutée de Memo Bank. Qu’il s’agisse de nos clients et de leurs besoins, des évolutions du marché bancaire, ou encore de nos services et de la technologie développée… l’écosystème de Memo Bank a profondément évolué ces dernières années. Ces changements se sont naturellement traduits dans notre offre, à laquelle nous avons souhaité donner vie à travers notre nouveau site Internet. Après plusieurs mois de travail intense, c’est désormais chose faite. Découvrez pourquoi et comment le site de Memo Bank s’est métamorphosé.
Peut-être avez-vous déjà entendu parler de « transformation numérique » ou de « transition digitale ». Ces termes sont à la mode, mais que recouvrent-ils vraiment ? Et quelle attitude devriez-vous adopter sur ces sujets ? Nous avons posé plusieurs questions à Brice Vimont, le directeur commercial de Memo Bank, pour bien comprendre en quoi consiste la transformation numérique et comment les PME peuvent la financer.
Dans le « monde d’avant », quand vous alliez voir votre banquier pour lui demander un financement, ce dernier analysait vos bilans avant de prendre sa décision. Mais ça, c’était avant. Depuis le 17 mars 2020, date de l’instauration du premier confinement en France, les règles du jeu ont un peu changé en matière de financement d’entreprises.
Qu’est-ce qui a changé au juste ? Plusieurs choses : les entreprises ont revu leurs priorités dans l’urgence, les banques traditionnelles ont rapidement ajusté leur politique de crédit, et la Banque de France a modifié sa campagne de cotation des entreprises. Voyons tous ces changements dans le détail, graphiques à l’appui.
Si vous dirigez une PME, vous savez sans doute combien vous dépensez chaque mois pour payer votre loyer ou vos factures téléphoniques. Mais savez-vous combien vous dépensez en frais bancaires ? C’est tout de suite plus compliqué, n’est-ce pas ? Que le passage des saisons affecte votre chiffre d’affaires ou non, le montant de votre facture bancaire varie sans doute d’un mois sur l’autre, sans justification apparente.
Comment se fait-il que des frais aussi courants et aussi réguliers que les frais bancaires ne débouchent pas sur des factures claires, stables, prévisibles ? Et pourquoi les chefs d’entreprise doivent-ils attendre la fin de l’année avant de savoir combien leur banque leur a vraiment coûté ? Pour comprendre ce qui fait varier les factures bancaires, nous avons épluché les tarifs des banques traditionnelles françaises — oui, c’est un travail ingrat, mais il faut bien que quelqu’un le fasse. Cet article détaille les différents types de frais que les banques font payer aux entreprises et les compare avec les tarifs de Memo Bank.
En tant que banque, nous employons des banquiers. Comme Memo Bank n’existait pas au moment où nos banquiers ont commencé à travailler, la plupart d’entre eux sont passés par des banques traditionnelles avant de nous rejoindre. Nous ne sommes pas leur premier employeur. Lorsqu’ils arrivent chez nous, les banquiers que nous recrutons apportent donc avec eux les habitudes qu’ils ont développées dans les grandes banques françaises. L’une de ces habitudes consiste à travailler sur un PC. Dans les banques traditionnelles, les employés utilisent des ordinateurs équipés de Windows. C’est ainsi. Pourquoi Windows ? Parce que le système d’exploitation de Microsoft est probablement le meilleur environnement pour faire tourner Excel, l’application la plus populaire dans le monde bancaire.
Comme nous n’avons pas fondé Memo Bank pour être une réplique en plus petit des banques traditionnelles, nous avons choisi d’équiper nos employés de MacBook — tous nos employés, y compris nos chargés d’affaires. Quand un banquier rejoint notre équipe, c’est un ordinateur en aluminium (avec une pomme dessus) qui l’attend sur son bureau, pas un PC. En nous rejoignant, nos banquiers changent donc non seulement de banque, mais ils changent aussi de système d’exploitation. Ils passent de Windows à macOS, le système d’exploitation d’Apple. Pour aider nos chargés d’affaires à se familiariser rapidement avec leur nouvel environnement de travail, voici les conseils que nous leur donnons. Ces conseils s’adressent à toutes les personnes qui découvrent macOS. Ils ne nécessitent pas la moindre ligne de code et sont très faciles à mémoriser.
La banque comme elle devrait être.
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