Bonjour, vous lisez la newsletter de Memo Bank, la nouvelle banque indépendante pour les PME. Si vous nous suivez déjà depuis quelque temps, merci beaucoup. Et si vous nous découvrez tout juste, bienvenue à vous.
Brice Boulesteix
10 septembre 2021
La newsletter Memo Bank du 10 septembre 2021
Bonjour, vous lisez la newsletter de Memo Bank, la nouvelle banque indépendante pour les PME. Si vous nous suivez déjà depuis quelque temps, merci beaucoup. Et si vous nous découvrez tout juste, bienvenue à vous.
En Bretagne, la chose la plus difficile à trouver n’est pas le soleil, mais le beurre doux. Entendons-nous : les épiceries bretonnes ne manquent jamais de beurre, bien sûr, mais le beurre qu’elles vendent porte plus souvent la mention « demi-sel » que la mention « doux ». Ce n’est pas que les Bretons détestent le beurre doux, c’est qu’ils lui préfèrent le beurre salé. Comme les épiceries bretonnes s’adaptent aux préférences de leurs clients, elles font la part belle aux références locales de beurre salé et relèguent leurs références de beurre doux au fond du rayon pâtisserie. Tout le monde gagne à ce petit jeu : les épiciers font leur beurre en vendant le beurre que leurs clients affectionnent ; les clients ont accès à un large choix de références salées ; et les producteurs de beurre bretons bénéficient d’un débouché local conséquent.
Ce modèle de « préférence régionale » ne se limite pas au beurre salé. C’est même le contraire. À chaque fois qu’un produit de consommation courante existe dans une déclinaison bretonne, le produit en question est mis en avant dans les supermarchés de la région. C’est systématique. Besoin de produits laitiers ? Regardez ces beaux yaourts produits par la PME Malo, qui emploie 200 salariés à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Envie de sucré ? Visez donc ces palets (au beurre) Traou Mad, fabriqués par la biscuiterie Loc Maria, qui emploie près de 400 personnes entre Pont-Aven (Finistère) et Dinan (Côtes-d’Armor). Vous hésitez entre deux références d’un même produit ? Prenez la version locale. C’est facile. Regardez, la région Bretagne a même pensé à créer un petit logo en forme de phare (breton) pour vous aider à distinguer les produits fabriqués en Bretagne des autres.
Vous trouvez que la Bretagne en fait trop avec les produits régionaux ? C’est prendre le problème à l’envers. Retournez la question et regardez plutôt le taux de chômage en Bretagne. Avec 6,6 % de chômeurs parmi les actifs, la Bretagne affiche le taux de chômage le plus bas de France — d’après les derniers chiffres de l’INSEE. Corrélation n’est pas causation, certes, mais difficile de ne pas voir un lien entre la bonne santé des entreprises bretonnes et la mise en avant des produits locaux par les commerçants bretons. Les Bretons semblent avoir compris bien avant la pandémie de Covid-19 ce que beaucoup de Français ont compris durant la pandémie, à savoir : les PME méritent d’être soutenues car elles font vivre les régions dans lesquelles elles sont implantées.
Un récent sondage mené par la fédération des entreprises et entrepreneurs de France (FEEF) confirme l’intérêt grandissant des Français pour les PME. D’après le sondage de la FEEF, 87 % des Français considèrent que les PME sont « ancrées localement ». À titre de comparaison, seuls 37 % des sondés disent la même chose des grandes entreprises, celles qui emploient plus de 5 000 personnes. Parce qu’elles emploient beaucoup de personnes dans beaucoup d’endroits différents, les grandes entreprises sont perçues comme plus distantes, plus aériennes, moins enracinées — même si la présence de Legrand (à Limoges) et de Michelin (à Clermont-Ferrand), prouve que des contre-exemples existent. Par contraste, les PME semblent être appréciées pour leur taille mesurée, leur visage humain, leur proximité.
Sans y faire directement référence, le sondage de la FEEF apporte de l’eau au moulin de David Goodhart, le journaliste britannique qui a théorisé la querelle de ceux qu’il appelle les somewhere (ceux qui sont enracinés quelque part) et les anywhere (ceux qui sont mobiles et mondialisés). Selon la grille de lecture proposée par David Goodhart, les PME incarnent clairement le camp du « quelque part », alors que les grandes entreprises représentent celui du « partout à la fois » — donc nulle part en particulier. Face à ce nouveau clivage entre le proche et le lointain, les Français semblent privilégier le proche, c’est-à-dire les PME, les entreprises du coin. Sur ce point, le sondage de la FEEF ne fait que confirmer l’affection que les Français portent aux PME, affection qui se manifestait déjà en début d’année dans un sondage Ipsos que nous avions commenté à l’époque.
Autre chiffre intéressant tiré de l’étude de la FEEF : 84 % des Français aimeraient voir plus de produits fabriqués par des PME dans les rayons de leur supermarché — pas uniquement en Bretagne, mais dans toute la France. Cela reviendrait à étendre le modèle breton de « préférence régionale » à tout le territoire. La balle est dans le camp de la grande distribution à présent… De son côté, la FEEF propose d’ores et déjà un label qui permet aux consommateurs d’identifier les produits fabriqués par des PME « responsables ». Ce label, c’est le label PME+ (PME Plus). Les PME qui le souhaitent peuvent ajouter le label PME+ sur leur emballage — à condition de respecter certains critères en matière de production. Espérons que ce nouveau label permettra aux 79 % de Français qui jugent les PME « utiles » de vivre à la hauteur de leur discours en achetant principalement des produits de PME. Sans cela, les bonnes intentions affichées par les Français ne compteront que pour du beurre aux yeux des entrepreneurs…
Avant d’être guillotiné par les Révolutionnaires en 1794, Antoine Laurent Lavoisier a consacré sa vie au développement de la méthode scientifique. Avec l’aide de sa femme, Marie-Anne Pierrette Paulze, Lavoisier a posé les jalons de la chimie moderne. Nous lui devons de précieux travaux sur la conservation des masses dans les changements d’état de la matière, des travaux souvent réduits au principe physico-chimique suivant : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Si nous savons depuis Lavoisier que tout se transforme lors d’une réaction chimique, nous savons depuis la crise du Covid-19 que tout se transforme aussi durant une pandémie. Après 18 mois de crise économique et sanitaire, des entreprises ont fermé, d’autres ont été créées, et tous ces mouvements ont participé à la transformation du tissu économique français. De récents chiffres publiés par l’INSEE permettent de prendre la mesure des transformations en cours.
Que montrent les chiffres de l’INSEE ? Ils montrent tout d’abord que les créations d’entreprises ont progressé de 4 % en 2020, par rapport à 2019. Au total, 848 200 entreprises ont vu le jour en 2020, et ce, en dépit des confinements et des fermetures obligatoires. Quelles sont les activités qui ont le plus progressé en 2020 ? Dans l’ordre : la vente à distance (+56 % en un an), la livraison à domicile (+46 %), les travaux d’installation électrique (+18 %), et les agences immobilières (+14 %). D’après l’INSEE, les activités de vente à distance et de livraison ont profité de la fermeture des commerces et des restaurants durant les épisodes de confinement. De leur côté, les créations d’entreprises dans le secteur des installations électriques ont été tirées par l’arrivée de nouveaux installateurs de fibre optique (+91 % en un an). Enfin, les agents immobiliers ont sans doute profité du surplus d’épargne accumulé par les Français — 157 milliards d’euros accumulés entre 2020 et mi-2021 d’après la Banque de France.
Par un jeu de vases communicants, la progression de certains secteurs a permis de compenser le recul de certaines activités. Parmi les activités en recul, celles où les créations d’entreprises ont été moins nombreuses en 2020 qu’en 2019, on compte : les taxis et VTC (-31 %), les activités de loisirs (-29 %), et l’enseignement sportif (-20 %). De tous les moniteurs sportifs, ce sont les moniteurs de ski qui ont le plus souffert l’année dernière, puisque la fermeture des remontées mécaniques s’est traduite par 42 % de créations d’entreprises en moins dans ce domaine. En somme, l’année 2020 n’a pas été une année noire pour l’emploi. Des secteurs entiers se sont trouvés démonétisés, dévalués, délaissés par les créateurs d’entreprises, certes, mais pendant ce temps, d’autres secteurs ont attiré de nouveaux créateurs d’entreprises. La preuve que tout se transforme en économie aussi.
Un chauffeur de bus travaillant pour la régie des transports de Nîmes a trouvé un sac abandonné dans un autobus. Le sac contenait 40 000 € en espèces. Bon prince, le chauffeur aurait transmis le sac au service des objets trouvés sans se servir au passage. lci.fr
Quand Jean-Paul Belmondo braquait une banque déguisé en clown… C’était en 1985, dans le film Hold-Up réalisé par Alexandre Arcady. youtube.com
Vous avez ouvert des comptes pour votre entreprise dans plusieurs banques mais vous ne savez pas si vos flux de trésorerie sont bien répartis entre vos différents comptes ? Suivez notre guide. memo.bank/magazine
Les Français continuent de déverser leur épargne sur leur livret A — actuellement rémunéré à hauteur de 0,50 % par an. lemonde.fr (article payant)
Certains employés américains n’ont connu que le télétravail à temps plein. Parmi eux, ceux qui démissionnent se retrouvent donc à quitter leur employeur sans avoir jamais pu rencontrer leurs collègues pour de vrai. nytimes.com (article en anglais)
Alors que certains employeurs rappellent leurs salariés au bureau à plein temps, une nouvelle étude montre que la machine à café et les interactions informelles rendues possibles au bureau ne se traduisent pas nécessairement par des affinités fortes entre collègues. theconversation.com
Comment vont les dirigeants de PME ? D’après la dernière enquête de la confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), les chefs d’entreprise ont toujours autant de mal à recruter. 44 % des entrepreneurs sondés par la CPME déclarent avoir du mal à trouver des employés qualifiés. Parmi les chefs d’entreprise qui peinent à trouver de bons profils, 57 % d’entre eux déclarent avoir dû renoncer à des projets ou à des marchés à cause de leurs problèmes de recrutement. Au total, 41 % des dirigeants de PME estiment que la situation de leur entreprise n’a pas évolué (ni en bien ni en mal) depuis le premier semestre 2021. Enfin, alors que le gouvernement à sonné le glas du « quoi qu’il en coûte », 54 % des chefs d’entreprise interrogés souhaiteraient que l’État prolonge certaines aides.
« Redouter l’ironie, c’est craindre la raison. »
— Sacha Guitry (1947). Toutes réflexions faites.
Nous n’avons pas de nouvelle annonce à relayer cette semaine, mais que cela ne vous empêche pas de nous envoyer une candidature spontanée par e-mail, ou de consulter nos offres du moment.
Brice Boulesteix
Rédacteur
Notre site Internet se transforme pour mieux refléter la progression de la valeur ajoutée de Memo Bank. Qu’il s’agisse de nos clients et de leurs besoins, des évolutions du marché bancaire, ou encore de nos services et de la technologie développée… l’écosystème de Memo Bank a profondément évolué ces dernières années. Ces changements se sont naturellement traduits dans notre offre, à laquelle nous avons souhaité donner vie à travers notre nouveau site Internet. Après plusieurs mois de travail intense, c’est désormais chose faite. Découvrez pourquoi et comment le site de Memo Bank s’est métamorphosé.
Peut-être avez-vous déjà entendu parler de « transformation numérique » ou de « transition digitale ». Ces termes sont à la mode, mais que recouvrent-ils vraiment ? Et quelle attitude devriez-vous adopter sur ces sujets ? Nous avons posé plusieurs questions à Brice Vimont, le directeur commercial de Memo Bank, pour bien comprendre en quoi consiste la transformation numérique et comment les PME peuvent la financer.
Dans le « monde d’avant », quand vous alliez voir votre banquier pour lui demander un financement, ce dernier analysait vos bilans avant de prendre sa décision. Mais ça, c’était avant. Depuis le 17 mars 2020, date de l’instauration du premier confinement en France, les règles du jeu ont un peu changé en matière de financement d’entreprises.
Qu’est-ce qui a changé au juste ? Plusieurs choses : les entreprises ont revu leurs priorités dans l’urgence, les banques traditionnelles ont rapidement ajusté leur politique de crédit, et la Banque de France a modifié sa campagne de cotation des entreprises. Voyons tous ces changements dans le détail, graphiques à l’appui.
Si vous dirigez une PME, vous savez sans doute combien vous dépensez chaque mois pour payer votre loyer ou vos factures téléphoniques. Mais savez-vous combien vous dépensez en frais bancaires ? C’est tout de suite plus compliqué, n’est-ce pas ? Que le passage des saisons affecte votre chiffre d’affaires ou non, le montant de votre facture bancaire varie sans doute d’un mois sur l’autre, sans justification apparente.
Comment se fait-il que des frais aussi courants et aussi réguliers que les frais bancaires ne débouchent pas sur des factures claires, stables, prévisibles ? Et pourquoi les chefs d’entreprise doivent-ils attendre la fin de l’année avant de savoir combien leur banque leur a vraiment coûté ? Pour comprendre ce qui fait varier les factures bancaires, nous avons épluché les tarifs des banques traditionnelles françaises — oui, c’est un travail ingrat, mais il faut bien que quelqu’un le fasse. Cet article détaille les différents types de frais que les banques font payer aux entreprises et les compare avec les tarifs de Memo Bank.
En tant que banque, nous employons des banquiers. Comme Memo Bank n’existait pas au moment où nos banquiers ont commencé à travailler, la plupart d’entre eux sont passés par des banques traditionnelles avant de nous rejoindre. Nous ne sommes pas leur premier employeur. Lorsqu’ils arrivent chez nous, les banquiers que nous recrutons apportent donc avec eux les habitudes qu’ils ont développées dans les grandes banques françaises. L’une de ces habitudes consiste à travailler sur un PC. Dans les banques traditionnelles, les employés utilisent des ordinateurs équipés de Windows. C’est ainsi. Pourquoi Windows ? Parce que le système d’exploitation de Microsoft est probablement le meilleur environnement pour faire tourner Excel, l’application la plus populaire dans le monde bancaire.
Comme nous n’avons pas fondé Memo Bank pour être une réplique en plus petit des banques traditionnelles, nous avons choisi d’équiper nos employés de MacBook — tous nos employés, y compris nos chargés d’affaires. Quand un banquier rejoint notre équipe, c’est un ordinateur en aluminium (avec une pomme dessus) qui l’attend sur son bureau, pas un PC. En nous rejoignant, nos banquiers changent donc non seulement de banque, mais ils changent aussi de système d’exploitation. Ils passent de Windows à macOS, le système d’exploitation d’Apple. Pour aider nos chargés d’affaires à se familiariser rapidement avec leur nouvel environnement de travail, voici les conseils que nous leur donnons. Ces conseils s’adressent à toutes les personnes qui découvrent macOS. Ils ne nécessitent pas la moindre ligne de code et sont très faciles à mémoriser.
La banque comme elle devrait être.
Memo Bank est une société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 13.076.278,74 € agréée en qualité d’établissement de crédit par la Banque Centrale Européenne (Sonnemannstrasse 22, 60314 Frankfurt am Main, Allemagne) et contrôlée par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (4 place de Budapest, 75009 Paris).
Cas d’usage
De nombreux fournisseurs et prestataires exigent le paiement d’un acompte ou de la totalité d’une facture avant l’envoi d’une commande