Des aides pour les PME exclues des aides pour les PME
Pour soutenir la trésorerie des PME en difficulté, le ministère de l’économie et des finances, en lien avec Bpifrance, a mis en place dès le mois de mars le prêt garanti par l’État ou PGE — dont nous avons déjà parlé sur notre blog. Comme tous les crédits, le PGE est accordé par une banque à une entreprise, mais contrairement aux crédits ordinaires, les entreprises qui demandent un PGE n’ont pas à fournir de garanties (cautions) à la banque, puisque c’est l’État qui se porte garant pour elles, en garantissant jusqu’à 90 % du montant prêté. À ce stade, plus de 500 000 entreprises ont déjà pu bénéficier d’un PGE, principalement des entreprises de moins de 10 salariés. Hélas, le PGE n’étant pas un droit mais un crédit bancaire, il arrive que des banques le refusent à des entreprises en grande difficulté. Pour les entreprises exclues du PGE, Bruno Le Maire vient d’annoncer 500 millions d’euros d’aides directes, comme l’explique Le Figaro. Ces aides seront versées aux entreprises par l’État directement, sous la forme d’avances (prêts à taux zéro) et de prêts à taux bonifiés (dont le taux est inférieur à celui du marché). Dans un récent communiqué, le ministre a précisé que ces aides directes seraient versées en priorité aux entreprises « stratégiques », c’est-à-dire celles qui emploient 50 à 250 salariés et qui possèdent un savoir-faire reconnu ou jouent un rôle important dans leur bassin d’emplois.
Les clients aiment le paiement sans contact
Dans les années 1990, les producteurs de lait Californiens ont dopé la consommation de produits laitiers en lançant une campagne publicitaire qui mettait l’accent, non pas sur les avantages du lait, mais sur les dommages engendrés par son absence (Got milk?). Il suffit d’ouvrir Les Échos pour voir que l’épidémie de Covid-19 a eu le même effet de promotion en creux sur le paiement sans contact. Puisqu’il est devenu risqué de multiplier les contacts, l’utilisation du paiement sans contact a progressé mécaniquement. En septembre 2019, les paiements sans contact représentaient environ un tiers des paiements par carte (30 %) ; aujourd’hui, ils constituent les deux tiers des règlements par carte bancaire (65 %). Entre temps, le 11 mai, le montant maximal qui peut être réglé par carte et sans contact est passé de 30 € à 50 €. Est-ce à dire que le nombre de billets et de pièces en circulation diminue ? Pas vraiment. C’est même le contraire qui semble se produire : le papier fait de la résistance. La Banque de France imprime 9 % de billets en plus par rapport à l’année dernière, billets que retirent en masse les particuliers afin de se constituer un petit bas de laine, une épargne de précaution.
L’ardente nécessité de la transformation numérique
Pour paraphraser Mark Twain, ce qui est dangereux avec la transformation numérique, ce n’est pas d’être en retard, c’est de se croire arrivé alors qu’on est encore loin du compte. À en croire IT Social, c’est en tout cas l’amère conclusion à laquelle semblent être parvenus 3 dirigeants sur 4, ceux qui pensaient avoir fait le plus dur en matière de transition numérique et que la crise sanitaire a brutalement rappelés au niveau du sol. Services clients débordés, sites web saturés (quand ils existaient), commandes retardées, communications erratiques : comme une lampe à UV, le confinement a révélé les trous qui subsistaient dans la raquette numérique de bon nombre d’entreprises. La bonne nouvelle, c’est que cette crise n’aura pas été complètement gâchée. En lisant de près l’étude réalisée par Pega (en anglais), on apprend que la plupart des dirigeants se disent prêts à revoir le fonctionnement interne de leur entreprise, à mieux écouter leurs clients, et à offrir plus de flexibilité à leurs employés — en facilitant le travail à distance notamment.