Bonjour, vous lisez la newsletter de Memo Bank, la nouvelle banque indépendante pour les PME. Si vous nous suivez déjà depuis quelque temps, merci beaucoup. Et si vous nous découvrez tout juste, bienvenue à vous.
Brice Boulesteix
10 février 2023
La newsletter Memo Bank du 10 février 2023.
Bonjour, vous lisez la newsletter de Memo Bank, la nouvelle banque indépendante pour les PME. Si vous nous suivez déjà depuis quelque temps, merci beaucoup. Et si vous nous découvrez tout juste, bienvenue à vous.
Les comptables ont de l’humour. Quand on leur dit que la plupart de leurs collègues sont introvertis, les experts-comptables rétorquent que leur profession regorge en réalité de personnalités extraverties. Et quand on leur demande comment distinguer un comptable introverti d’un comptable extraverti, les professionnels du chiffre répondent que le comptable introverti est facile à identifier, car il regarde ses chaussures quand il vous parle, alors que le comptable extraverti regarde vos chaussures quand il s’adresse à vous. Rien à voir donc. Derrière cette auto-dérision corporatiste, le message est clair : même les plus exubérants des comptables sont relativement sages, posés, mesurés. Si les experts-comptables sont rarement cités dans la rubrique « faits divers » des journaux, c’est parce qu’ils savent se tenir et garder leur sérieux en toute situation.
Dans ces conditions, quand la présidente du Conseil national de l’ordre des experts-comptables (CSOEC), Cécile de Saint Michel, prend publiquement la parole pour dénoncer les « dysfonctionnements » du guichet unique mis en place par l’INPI, vous savez qu’il y a le feu. Quand les gens qui ne se plaignent jamais commencent à se plaindre, c’est que le malaise est grand. Et quand la même Cécile de Saint Michel appelle le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, à débrancher le guichet unique de l’INPI pour rétablir son ancêtre, le portail Infogreffe, c’est le signe que les comptables sont à deux doigts de déferler sur Bercy avec leurs piques, leurs fourches, et leurs classeurs Exacompta sous le bras.
Signe que les comptables en ont vraiment gros sur la patate : ils pétitionnent pour demander la tête du guichet unique de l’INPI. Et leur pétition en ligne, accessible sur sosguichetunique.com, a déjà recueilli plus de 4 000 signatures. Mais ce n’est pas tout : les membres de l’IFEC, l’Institut français des experts-comptables et des commissaires aux comptes, viennent de publier un tableau de 29 pages qui liste les bugs techniques auxquels les comptables sont confrontés depuis que formalites.entreprises.gouv.fr (le guichet de l’INPI) a remplacé Infogreffe. Rendez-vous compte. Un tableau ! De 29 pages ! Avec plus de 20 points d’exclamation dedans ! Et même quelques mots EN MAJUSCULE ! Pour des comptables ! DES COMPTABLES ! Le chaos n’est plus très loin. Dans la langue des professionnels du chiffre, ce PDF a valeur de dernier avertissement. À la prochaine étape, l’IFEC prend le maquis pendant que le CSOEC monte des barricades sur le pont de Bercy. Bruno Le Maire est prévenu.
Avant de voir ce que les comptables lui reprochent, rappelons ce que fait le guichet de l’INPI, aussi appelé guichet unique. Le guichet unique est un service en ligne qui remplace depuis le 1er janvier 2023 plusieurs services, dont Infogreffe, l’ancien site des greffiers des tribunaux de commerce. À quoi sert ce nouveau guichet ? Il permet aux dirigeants et à leurs comptables, notaires, ou avocats, de réaliser des démarches en ligne. À chaque étape de leur vie — création, modification, cessation — les entreprises sont censées transmettre certains documents à certaines administrations. Avant, chaque administration gérait son propre guichet, dans son propre coin. Depuis le début de l’année, le guichet de l’INPI est censé simplifier tout ça, en centralisant toutes les formalités sur une seule plateforme. Problème : la plateforme ne fonctionne pas. Non seulement la plateforme ne fonctionne pas, mais elle fait vivre un « calvaire » aux comptables, qui parlent d’une « débâcle » et dénoncent un « site non-fonctionnel source d’insécurité juridique ». Rien que ça, oui.
Est-ce que les comptables exagèrent ? Pour prouver leur bonne foi, les experts-comptables ont interrogé Philippe Bobet, l’ancien président du Conseil national des greffiers. D’après ce dernier, alors que le greffe du tribunal de commerce de Paris gérait en moyenne 200 demandes d’immatriculation d’entreprise par jour aux plus glorieuses heures d’Infogreffe, le greffe parisien n’a reçu qu’une seule demande d’immatriculation sur les trois premiers jours de la semaine du 23 janvier. Toujours d’après Philippe Bobet, les immatriculations seraient en baisse de 40 % depuis le début de l’année. D’après lui, pas de doute possible : si les entreprises réalisent moins de formalités en ce début d’année, c’est parce que le site qu’elles doivent utiliser pour faire leurs démarches… ne marche pas. Au-delà des comptables, les PME sont aussi affectées. Les dirigeants qui cherchent actuellement à clôturer leur société, par exemple pour éviter d’accumuler trop de dettes, ne peuvent pas le faire, ce qui signifie que leur dette continue de courir.
Et maintenant ? Et après ? Que va-t-il se passer ? Les professionnels du chiffre et les avocats réclament le retour du site Infogreffe, c’est-à-dire un retour à la version précédente, ce que les spécialistes du développement informatique désignent par le terme de rollback. De son côté, le gouvernement reconnaît quelques pépins, des dysfonctionnements qu’il attribue à une cyber-attaque dont aurait été victime la plateforme de l’INPI en début d’année. Bruno Le Maire se veut quant à lui rassurant. Il aurait assuré aux experts-comptables que le guichet unique serait opérationnel à la fin du mois de février. En attendant, devant l’ampleur du marasme, l’INPI recommande aux dirigeants de recourir au papier et aux bonne vieilles enveloppes afin de mener à bien certaines de leurs démarches légales. Pour un guichet en ligne qui était censé mettre fin à de nombreuses démarches reposant sur du papier, c’est un peu dommage.
P.-S. Si vous tenez à réconforter votre comptable, vous pouvez lui rappeler que Memo Bank est connectée directement à jedeclare.com.
Comment vont les prêts garantis par l’État (PGE) ? Très bien, merci pour eux. D’après les derniers chiffres de la Banque de France, le remboursement des PGE se passe bien dans 95 % des cas. Comme près de 700 000 entreprises ont bénéficié d’un PGE entre le 23 mars 2020, date de son instauration, et le 30 juin 2022, date de son départ en retraite, on peut supposer que 35 000 entreprises ont du mal à honorer les mensualités de remboursement de leur PGE.
Pour les entreprises en délicatesse avec leur PGE, un accord entre les banques et le gouvernement prévoit une mesure de secours, sous la forme d’un étalement des remboursements restants. Originellement signé en janvier 2022, cet accord vient d’être prolongé jusqu’à la fin de l’année 2023. Si la banques endossent le costume de chevalier blanc sur ce coup, elles le font à moindres frais, car rares sont les PME qui profitent effectivement de cet accord de place — comme nous en avons déjà parlé dans cette newsletter.
Toujours d’après la Banque de France, sur les 35 000 entreprises à la peine avec leur PGE, seules 262 ont obtenu un rééchelonnement des échéances de leur PGE — moyennant un passage par la case « médiation du crédit ». Autant dire que le dispositif mis en place par le gouvernement et les banques ne bénéficie qu’à une poignée de sociétés. Alors que l’INSEE anticipe une hausse de 84 % des prix de l’électricité en 2023 (en moyenne annuelle par rapport à 2022), il est à craindre que le médiateur du crédit soit un peu plus sollicité en 2023 qu’il ne l’a été en 2022. Même si le gouvernement a d’ores et déjà mis en place des aides pour juguler la hausse du prix de l’électricité, la hausse du coût de l’énergie, combinée à celle des salaires et des matières premières, ne devrait pas faire les affaires des entreprises qui ont déjà du mal à se donner de l’air.
La marque de viande en boîte SPAM, rendue célèbre par les Monty Python, avant de passer dans le langage courant pour dire « courrier indésirable », vient de lancer une ligne de vêtements. spam.com
Les clients de Memo Bank peuvent désormais consulter les émissions de gaz à effet de serre liées à leurs dépenses par carte. Comme nous aimerions que d’autres banques proposent le même service, nous avons publié les données que nous utilisons pour nos calculs. linkedin.com
Si votre entreprise emploie plus de 50 personnes, vous avez jusqu’au 1er mars 2023 pour calculer et publier votre « index de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ». travail-emploi.gouv.fr
L’action Alphabet (Google) a dégringolé de 11 % cette semaine car l’équipe censée promouvoir Bard, le nouveau chatbot de Google, a semble-t-il oublié de faire une recherche Google pour vérifier ce que le chatbot de Google raconte. reuters.com (article en anglais)
Un couple de Toulousains, qui voyageait au Mexique, s’est retrouvé à la rue quand sa seule carte bancaire s’est vue bloquée par l’unique banque du couple (la SG). Le conseil de Memo Bank : ayez toujours au moins deux cartes sur vous — émises par deux banques différentes. ladepeche.fr
63 %. C’est la part de Français qui n’ont qu’une seule banque, d’après la dernière étude de l’IFOP pour la Fédération bancaire française. En dépit des efforts déployés par cette newsletter pour encourager la « multi-bancarisation », près de deux-tiers des Français restent à la merci d’un retournement de leur conseiller, d’un durcissement de la politique de crédit de leur banque, ou d’un dysfonctionnement soudain de leur carte bancaire. Heureusement, les dirigeants de PME semblent avoir compris l’intérêt d’avoir plusieurs banques, puisque seuls 24 % d’entre eux mettent encore tous leurs œufs dans le même panier bancaire.
« Parce que nous avons un certain talent d’organisation, nous avons tendance, en tant que nation, à lancer une réorganisation à chaque fois que nous rencontrons une nouvelle situation. Or c’est là une admirable façon de se donner l’impression qu’on progresse, tout en produisant de la confusion, de l’inefficacité et du découragement. »
— Charlton Ogburn (1957). Merrill’s Marauders.
Ingénierie. — Nous avons un poste de développeur back-end à pourvoir. Venez nous aider à construire des fonctionnalités qui ne donnent pas envie à nos clients de lancer des pétitions.
Brice Boulesteix
Rédacteur
Notre site Internet se transforme pour mieux refléter la progression de la valeur ajoutée de Memo Bank. Qu’il s’agisse de nos clients et de leurs besoins, des évolutions du marché bancaire, ou encore de nos services et de la technologie développée… l’écosystème de Memo Bank a profondément évolué ces dernières années. Ces changements se sont naturellement traduits dans notre offre, à laquelle nous avons souhaité donner vie à travers notre nouveau site Internet. Après plusieurs mois de travail intense, c’est désormais chose faite. Découvrez pourquoi et comment le site de Memo Bank s’est métamorphosé.
Peut-être avez-vous déjà entendu parler de « transformation numérique » ou de « transition digitale ». Ces termes sont à la mode, mais que recouvrent-ils vraiment ? Et quelle attitude devriez-vous adopter sur ces sujets ? Nous avons posé plusieurs questions à Brice Vimont, le directeur commercial de Memo Bank, pour bien comprendre en quoi consiste la transformation numérique et comment les PME peuvent la financer.
Dans le « monde d’avant », quand vous alliez voir votre banquier pour lui demander un financement, ce dernier analysait vos bilans avant de prendre sa décision. Mais ça, c’était avant. Depuis le 17 mars 2020, date de l’instauration du premier confinement en France, les règles du jeu ont un peu changé en matière de financement d’entreprises.
Qu’est-ce qui a changé au juste ? Plusieurs choses : les entreprises ont revu leurs priorités dans l’urgence, les banques traditionnelles ont rapidement ajusté leur politique de crédit, et la Banque de France a modifié sa campagne de cotation des entreprises. Voyons tous ces changements dans le détail, graphiques à l’appui.
Si vous dirigez une PME, vous savez sans doute combien vous dépensez chaque mois pour payer votre loyer ou vos factures téléphoniques. Mais savez-vous combien vous dépensez en frais bancaires ? C’est tout de suite plus compliqué, n’est-ce pas ? Que le passage des saisons affecte votre chiffre d’affaires ou non, le montant de votre facture bancaire varie sans doute d’un mois sur l’autre, sans justification apparente.
Comment se fait-il que des frais aussi courants et aussi réguliers que les frais bancaires ne débouchent pas sur des factures claires, stables, prévisibles ? Et pourquoi les chefs d’entreprise doivent-ils attendre la fin de l’année avant de savoir combien leur banque leur a vraiment coûté ? Pour comprendre ce qui fait varier les factures bancaires, nous avons épluché les tarifs des banques traditionnelles françaises — oui, c’est un travail ingrat, mais il faut bien que quelqu’un le fasse. Cet article détaille les différents types de frais que les banques font payer aux entreprises et les compare avec les tarifs de Memo Bank.
En tant que banque, nous employons des banquiers. Comme Memo Bank n’existait pas au moment où nos banquiers ont commencé à travailler, la plupart d’entre eux sont passés par des banques traditionnelles avant de nous rejoindre. Nous ne sommes pas leur premier employeur. Lorsqu’ils arrivent chez nous, les banquiers que nous recrutons apportent donc avec eux les habitudes qu’ils ont développées dans les grandes banques françaises. L’une de ces habitudes consiste à travailler sur un PC. Dans les banques traditionnelles, les employés utilisent des ordinateurs équipés de Windows. C’est ainsi. Pourquoi Windows ? Parce que le système d’exploitation de Microsoft est probablement le meilleur environnement pour faire tourner Excel, l’application la plus populaire dans le monde bancaire.
Comme nous n’avons pas fondé Memo Bank pour être une réplique en plus petit des banques traditionnelles, nous avons choisi d’équiper nos employés de MacBook — tous nos employés, y compris nos chargés d’affaires. Quand un banquier rejoint notre équipe, c’est un ordinateur en aluminium (avec une pomme dessus) qui l’attend sur son bureau, pas un PC. En nous rejoignant, nos banquiers changent donc non seulement de banque, mais ils changent aussi de système d’exploitation. Ils passent de Windows à macOS, le système d’exploitation d’Apple. Pour aider nos chargés d’affaires à se familiariser rapidement avec leur nouvel environnement de travail, voici les conseils que nous leur donnons. Ces conseils s’adressent à toutes les personnes qui découvrent macOS. Ils ne nécessitent pas la moindre ligne de code et sont très faciles à mémoriser.
La banque comme elle devrait être.
Memo Bank est une société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 13.076.278,74 € agréée en qualité d’établissement de crédit par la Banque Centrale Européenne (Sonnemannstrasse 22, 60314 Frankfurt am Main, Allemagne) et contrôlée par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (4 place de Budapest, 75009 Paris).
Cas d’usage
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