Bonjour, vous lisez la newsletter de Memo Bank, la nouvelle banque indépendante pour les PME. Si vous nous suivez déjà depuis quelque temps, merci beaucoup. Et si vous nous découvrez tout juste, bienvenue à vous.
Brice Boulesteix
08 octobre 2021
La newsletter Memo Bank du 8 octobre 2021
Bonjour, vous lisez la newsletter de Memo Bank, la nouvelle banque indépendante pour les PME. Si vous nous suivez déjà depuis quelque temps, merci beaucoup. Et si vous nous découvrez tout juste, bienvenue à vous.
D’ordinaire, quand la Banque de France ou l’INSEE publient des études sur la trésorerie des PME, ces études reposent sur l’analyse de bilans comptables, c’est-à-dire sur des données qui ne sont pas mises à jour tous les jours. L’analyse d’un bilan renseigne certes sur le patrimoine dont une entreprise dispose à un moment donné, mais elle ne donne pas d’indication sur la manière dont le compte courant d’une entreprise peut fluctuer d’un jour à l’autre. Comme les entreprises ne clôturent pas leurs comptes tous les jours, les bilans ne permettent pas de suivre l’évolution de la trésorerie des PME au jour le jour. En ce sens, les bilans tiennent plus de la photographie que de la vidéo, ils sont figés, arrêtés, statiques.
Pour savoir ce qui se passe sur le compte courant d’une entreprise jour après jour, rien ne remplace l’accès au… compte courant de l’entreprise en question. Et où sont domiciliés les comptes des entreprises ? Dans des banques. Bingo. Les banques sont donc les mieux placées pour savoir ce qui se passe sur le compte des entreprises qu’elles servent. Problème : les banques traditionnelles n’aiment pas trop partager des informations sur les comptes de leurs clients. Elles considèrent que les données de leurs clients sont leurs données. Pour preuve : Nicolas Théry, le président du Crédit Mutuel (Alliance Fédérale) et de la Fédération bancaire française (FBF), vient de rappeler que « les données bancaires devraient être inaliénables » selon lui, ce qui revient à dire que les données bancaires ne devraient pas être transmises à des tiers.
Pourtant, c’est bien le Crédit Mutuel qui a permis au Conseil d’analyse économique d’étudier les données bancaires (anonymisées) d’entreprises françaises entre novembre 2019 et août 2021. C’est grâce à la bonne volonté du CIC, une filiale du Crédit Mutuel, que les analystes du Conseil d’analyse économique ont pu avoir accès aux relevés bancaires de 100 000 sociétés — dont 25 000 PME (10 à 250 employés). En obtenant les relevés de compte de nombreuses PME, le Conseil d’analyse économique a pu voir ce que ni la Banque de France ni l’INSEE n’avaient pu voir dans les bilans des entreprises. Que nous apprend l’étude du Conseil d’analyse économique ? Elle commence par confirmer ce que des études similaires ont déjà dit, à savoir : oui, la trésorerie des PME a bien résisté à la crise, elle s’est même améliorée dans de nombreux secteurs. Par conséquent, non, l’épidémie de faillites n’aura pas lieu, en tout cas pas cette année, pas en 2021.
L’étude parle ensuite du prêt garanti par l’État (PGE). En analysant l’encours net des entreprises, c’est-à-dire la différence entre les fonds dont elles disposent sur leur compte courant et les dettes bancaires qu’elles doivent rembourser, le Conseil d’analyse économique est en mesure de dire que le PGE a surtout profité aux sociétés qui étaient déjà un peu en difficulté avant la crise sanitaire. Ce résultat contredit le mythe selon lequel le PGE aurait avant tout été mobilisé par des entreprises qui n’en avaient pas vraiment besoin. Oui, le PGE a été un crédit de confort pour une minorité d’entreprises, mais il a été un crédit de survie pour toutes les autres. Les 35 % de PME qui ont eu recours au PGE étaient vraiment en difficulté et s’en sont vraiment servi pour régler des dépenses ou compenser des pertes. Toujours d’après l’étude, les PME qui ont eu recours à un PGE auraient déjà dépensé en moyenne 40 % à 50 % de leur PGE.
Là où les précédentes analyses de la Banque de France portaient sur des données comptables arrêtées en 2020, l’étude du Conseil d’analyse économique porte quant à elle sur des données qui vont jusqu’au mois d’août 2021. Et au mois d’août 2021 justement, 20 % à 25 % des PME qui ont eu recours au PGE n’avaient pas de quoi honorer les premiers remboursements de leur PGE semble-t-il. Plus précisément, 20 à 25 % des PME étudiées avaient moins d’argent sur leur compte courant en août 2021 que la somme nécessaire pour honorer un an de remboursements du PGE (20 % du montant du prêt). Pourquoi regarder si les PME disposent de l’équivalent de 20 % de leur PGE sur leur compte courant ? Parce que les PME qui commencent à rembourser leur PGE cette année auront cinq ans, au maximum, pour rembourser l’intégralité de leur PGE — ce qui revient à rembourser 20 % du montant total du PGE, chaque année, pendant cinq ans.
Si les chiffres du PGE sont préoccupants, les rapporteurs rappellent que les PME en délicatesse avec le PGE engrangent actuellement des revenus, ce qui devrait leur permettre d’arrêter de piocher dans leur PGE et de se constituer à nouveau des réserves rapidement. Les rapporteurs rappellent aussi que le nombre de défaillances d’entreprises a fortement baissé en 2020 (-38 % par rapport à 2019). Par conséquent, des entreprises qui auraient sans doute mis la clé sous la porte en 2020, ont survécu grâce aux aides de l’État. Dans ces conditions, la baisse des défaillances en 2020 suffirait à expliquer l’augmentation du nombre de sociétés dont la situation financière est jugée fragile en 2021. Les entreprises qui étaient fragiles en 2019 sont toujours là et elles sont toujours fragiles. Une chose est sûre : le Conseil d’analyse économique prévoit de mettre à jour son étude dans quelques mois pour suivre de près les 20 à 25 % de PME potentiellement embarrassées par le remboursement de leur PGE. À suivre donc.
En 2020, 293 000 personnes ont perdu leur emploi. Cette année, en 2021, 514 000 personnes devraient trouver un emploi. La différence entre les emplois détruits en 2020 et ceux qui vont être créés en 2021 est donc positive (+221 000 emplois). Voilà sans doute pourquoi le taux de chômage devrait tomber à 7,6 % au troisième trimestre 2021, un niveau auquel il n’était pas tombé depuis… 2008, c’est-à-dire avant la crise financière. À la lecture de ces chiffres, une question se pose : d’où sortent les 514 000 créations d’emplois prévues en 2021 ?
Réponse de l’INSEE : dans 73 % des cas, ces créations correspondent à la création de micro-entreprises ou d’entreprises individuelles, c’est-à-dire des entreprises qui n’emploient généralement pas de salariés. Dit autrement, sur les 665 211 entreprises créées depuis le début de l’année 2021, seules 180 515 d’entre elles (27 %) sont des entreprises pluri-personnelles, c’est-à-dire des sociétés dont le statut juridique est distinct de l’identité du dirigeant. Et si vous vous demandez pourquoi l’INSEE annonce 514 000 créations d’emplois en 2021 alors que 665 211 sociétés ont déjà vu le jour depuis le début de l’année, gardez en tête que des entreprises matures vont malheureusement licencier des gens voire disparaître complètement, ce qui va hélas amputer le solde des emplois créés en 2021.
Pour compléter les données de l’INSEE, Bpifrance vient de publier des courbes qui retracent les créations d’entreprises en France au cours des 20 dernières années. On y apprend qu’entre 2000 et 2009, les entrepreneurs français ont créé environ 20 000 sociétés par mois. Un chiffre remarquablement stable. L’instauration du régime d’auto-entrepreneur, en janvier 2009, a mis fin à cette stabilité. Très vite, le nombre d’entreprises créées chaque mois a augmenté pour atteindre 50 000 unités par mois au début des années 2010. Si nous nous situons aujourd’hui à plus de 80 000 créations d’entreprises par mois, c’est donc en bonne partie grâce aux micro-entrepreneurs et aux entrepreneurs individuels. Dans le même temps, la part des entreprises pluri-personnelles dans les créations d’entreprises est restée stable, avec 20 000 à 25 000 unités par mois, chaque mois, depuis le début des années 2000.
S’il est sans doute plus simple de créer une société en 2021 qu’en l’an 2000, le passage du stade de TPE (moins de 10 salariés) à celui de PME (10 à 250 salariés) n’est pas forcément plus aisé qu’avant. Pour preuve : d’après les archives de l’INSEE, si le nombre total d’entreprises a augmenté de 20 % entre 2011 et 2018, le nombre total de PME n’a crû que de 8 % sur la même période, lui — la France compte actuellement un peu moins de 150 000 PME au total. Même s’il est permis d’espérer, rien ne dit que l’augmentation du nombre d’entreprises créées cette année se traduira par une augmentation du nombre de PME dans quelques années.
La Lozère recrute. Le département le moins peuplé de France cherche à attirer les intermittents du télétravail. lozerenouvellevie.com
La diversification que personne n’avait vu venir : l’entreprise Cacolac, connue pour son lait chocolaté, se lance dans le vin pétillant (en canettes). leparisien.fr
Nous organisons une nouvelle conférence en ligne sur le thème de l’optimisation des frais bancaires. La séance aura lieu mardi 12 octobre à 11 h 30. Elle durera 45 minutes environ. Inscription gratuite sur notre site. memo.bank
Les rançongiciels viennent sans doute de faire leur première victime. Un bébé est mort, faute d’avoir été suffisamment oxygéné à la naissance. Les ordinateurs de la maternité étaient paralysés par une attaque informatique au moment de l’accouchement, ce qui n’a hélas pas permis aux infirmières de pratiquer leurs diagnostics cardiaques habituels. lopinion.fr
Google abandonne son projet de compte bancaire baptisé Google Plex. Le journal Le Monde y voit le signe que Google n’a ni les moyens ni l’envie de se substituer aux banques — une perspective déjà écartée depuis plusieurs années par les commentateurs les plus sérieux. lemonde.fr (article payant)
Groupama va sortir du projet Orange Bank. Orange va racheter les parts de l’assureur et réinvestir 230 millions d’euros dans sa filiale bancaire — qui ne prévoit pas d’être rentable avant 2024. Après Google, les opérateurs de télécommunications ont-ils eux aussi vocation à remplacer les banques ? nextinpact.com
97 %. C’est la part des 820 salariés de Boursorama qui peuvent travailler à distance et qui se sont déclarés favorables à l’idée de ne plus venir au bureau que 2 (deux) jours par mois seulement — pas par semaine, mais bien par mois. Le reste du temps, les salariés en question pourront travailler depuis chez eux. Et s’ils profitent de cette nouvelle charte de télétravail pour quitter la région parisienne, la Société Générale, qui détient Boursorama, leur paye le train et l’hôtel à chaque fois qu’ils viennent au siège parisien de la banque en ligne. Inutile de préciser que certains employés ont sauté sur l’occasion pour faire leurs valises. Tchao Paris ! Cet accord ne concerne bien sûr que les salariés de Boursorama dont le travail ne nécessite pas un poste fixe, mais les 97 % d’approbation en disent long sur l’affection que certains d’entre eux portaient à leurs anciens bureaux.
« La mondialisation aura été le mouvement d’organisation planétaire menant en trois décennies des confins au confinement. Du no borders au restez chez vous. »
— Sylvain Tesson (2020). Que ferons-nous de cette épreuve ?
Nous n’avons pas de nouvelle annonce à relayer cette semaine, mais que cela ne vous empêche pas de nous envoyer une candidature spontanée par e-mail, ou de consulter nos offres du moment.
Brice Boulesteix
Rédacteur
Notre site Internet se transforme pour mieux refléter la progression de la valeur ajoutée de Memo Bank. Qu’il s’agisse de nos clients et de leurs besoins, des évolutions du marché bancaire, ou encore de nos services et de la technologie développée… l’écosystème de Memo Bank a profondément évolué ces dernières années. Ces changements se sont naturellement traduits dans notre offre, à laquelle nous avons souhaité donner vie à travers notre nouveau site Internet. Après plusieurs mois de travail intense, c’est désormais chose faite. Découvrez pourquoi et comment le site de Memo Bank s’est métamorphosé.
Peut-être avez-vous déjà entendu parler de « transformation numérique » ou de « transition digitale ». Ces termes sont à la mode, mais que recouvrent-ils vraiment ? Et quelle attitude devriez-vous adopter sur ces sujets ? Nous avons posé plusieurs questions à Brice Vimont, le directeur commercial de Memo Bank, pour bien comprendre en quoi consiste la transformation numérique et comment les PME peuvent la financer.
Dans le « monde d’avant », quand vous alliez voir votre banquier pour lui demander un financement, ce dernier analysait vos bilans avant de prendre sa décision. Mais ça, c’était avant. Depuis le 17 mars 2020, date de l’instauration du premier confinement en France, les règles du jeu ont un peu changé en matière de financement d’entreprises.
Qu’est-ce qui a changé au juste ? Plusieurs choses : les entreprises ont revu leurs priorités dans l’urgence, les banques traditionnelles ont rapidement ajusté leur politique de crédit, et la Banque de France a modifié sa campagne de cotation des entreprises. Voyons tous ces changements dans le détail, graphiques à l’appui.
Si vous dirigez une PME, vous savez sans doute combien vous dépensez chaque mois pour payer votre loyer ou vos factures téléphoniques. Mais savez-vous combien vous dépensez en frais bancaires ? C’est tout de suite plus compliqué, n’est-ce pas ? Que le passage des saisons affecte votre chiffre d’affaires ou non, le montant de votre facture bancaire varie sans doute d’un mois sur l’autre, sans justification apparente.
Comment se fait-il que des frais aussi courants et aussi réguliers que les frais bancaires ne débouchent pas sur des factures claires, stables, prévisibles ? Et pourquoi les chefs d’entreprise doivent-ils attendre la fin de l’année avant de savoir combien leur banque leur a vraiment coûté ? Pour comprendre ce qui fait varier les factures bancaires, nous avons épluché les tarifs des banques traditionnelles françaises — oui, c’est un travail ingrat, mais il faut bien que quelqu’un le fasse. Cet article détaille les différents types de frais que les banques font payer aux entreprises et les compare avec les tarifs de Memo Bank.
En tant que banque, nous employons des banquiers. Comme Memo Bank n’existait pas au moment où nos banquiers ont commencé à travailler, la plupart d’entre eux sont passés par des banques traditionnelles avant de nous rejoindre. Nous ne sommes pas leur premier employeur. Lorsqu’ils arrivent chez nous, les banquiers que nous recrutons apportent donc avec eux les habitudes qu’ils ont développées dans les grandes banques françaises. L’une de ces habitudes consiste à travailler sur un PC. Dans les banques traditionnelles, les employés utilisent des ordinateurs équipés de Windows. C’est ainsi. Pourquoi Windows ? Parce que le système d’exploitation de Microsoft est probablement le meilleur environnement pour faire tourner Excel, l’application la plus populaire dans le monde bancaire.
Comme nous n’avons pas fondé Memo Bank pour être une réplique en plus petit des banques traditionnelles, nous avons choisi d’équiper nos employés de MacBook — tous nos employés, y compris nos chargés d’affaires. Quand un banquier rejoint notre équipe, c’est un ordinateur en aluminium (avec une pomme dessus) qui l’attend sur son bureau, pas un PC. En nous rejoignant, nos banquiers changent donc non seulement de banque, mais ils changent aussi de système d’exploitation. Ils passent de Windows à macOS, le système d’exploitation d’Apple. Pour aider nos chargés d’affaires à se familiariser rapidement avec leur nouvel environnement de travail, voici les conseils que nous leur donnons. Ces conseils s’adressent à toutes les personnes qui découvrent macOS. Ils ne nécessitent pas la moindre ligne de code et sont très faciles à mémoriser.
La banque comme elle devrait être.
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