Bonjour, vous lisez la newsletter de Memo Bank, la nouvelle banque indépendante pour les PME. Si vous nous suivez déjà depuis quelque temps, merci beaucoup. Et si vous nous découvrez tout juste, bienvenue à vous.
Hadrien Léger
07 octobre 2022
La newsletter Memo Bank du 7 octobre 2022.
Bonjour, vous lisez la newsletter de Memo Bank, la nouvelle banque indépendante pour les PME. Si vous nous suivez déjà depuis quelque temps, merci beaucoup. Et si vous nous découvrez tout juste, bienvenue à vous.
Dans des sociétés européennes habituées à l’abondance énergétique, les ménages et les entreprises avaient rarement autant redouté l’approche de l’hiver. En cause, la crise énergétique qui frappe l’Europe, et ses deux manifestations principales : une envolée des coûts de l’électricité et du gaz (1), et la perspective de pénuries et de coupures d’énergie (2) — dès que la baisse des températures conduira les Européens à allumer leurs chauffages. Partout sur le continent, les gouvernements s’organisent pour « passer l’hiver ».
Pourquoi cette crise énergétique ? Une conjonction de facteurs en sont à l’origine. En premier lieu, la guerre russo-ukrainienne. Après l’invasion de l’Ukraine, l’Union européenne a durci ses sanctions économiques contre la Russie. En représailles, la Russie, qui fournit habituellement entre 30 et 40 % du gaz consommé en Europe, a restreint ses approvisionnements en gaz. D’autres facteurs jouent aussi. D’abord, la reprise économique post-Covid a conduit à un déséquilibre entre la demande d’énergie et son offre : l’offre d’énergie, et notamment de pétrole, n’a pas redémarré aussi vite que la demande. Ensuite, la sécheresse a réduit les capacités de production hydroélectrique de 20 % en Europe en 2022. Enfin, le parc nucléaire français tourne au ralenti : 32 réacteurs sont à l’arrêt sur 56, en raison d’opérations de maintenance (prévues), et de problèmes de corrosion — non prévus.
Conséquence : les prix du gaz et de l’électricité ont flambé. En France, les particuliers sont plutôt épargnés grâce à des boucliers tarifaires qui ont limité la hausse du coût du gaz et de l’électricité à 4 % en 2022. Elisabeth Borne a annoncé le 14 septembre dernier que ce bouclier tarifaire serait prolongé en 2023, mais dans une version moins protectrice, puisque la hausse des prix pourrait dépasser 4 %, pour atteindre 15 % au maximum. La Première ministre a également annoncé que ce dispositif serait élargi aux très petites entreprises (TPE) — celles qui réalisent moins de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires, et qui emploient moins de 10 salariés. Autre condition : que ces TPE aient besoin de moins de 36 kilovoltampères de puissance électrique, ce qui exclut des commerçants comme les boulangers. Le Syndicat des indépendants et des TPE s’en inquiète et a demandé à ce que le bouclier soit appliqué à toutes les TPE, quelle que soit leur consommation énergétique.
Si les particuliers (et bientôt les TPE) sont plutôt épargnés par la hausse du coût de l’énergie, les PME, ETI et grandes entreprises paient déjà un lourd tribut, quel que soit leur type de contrat d’énergie. Il existe deux grands types de contrats d’énergie souscrits par les entreprises : les contrats à prix fixe, dans lesquels le prix du kilowatt-heure (kWh) ne bouge pas pendant toute la durée du contrat (1, 2 ou 3 ans), et les contrats à prix variable, dans lesquels le prix du kWh est indexé sur les marché de gros de l’électricité et du gaz.
Les entreprises qui avaient souscrit des contrats à prix variable ont été les premières à subir la hausse du coût de l’énergie, dès 2021. Mais celles qui ont des contrats à prix fixe sont également touchées, à mesure que leurs contrats arrivent à échéance et qu’elles doivent les renouveler : les fournisseurs d’énergie leur proposent désormais des tarifs fixes bien supérieurs à ce qu’elles payaient précédemment. La presse regorge de témoignages de PME et d’ETI qui se retrouvent étranglées par la hausse des coûts de l’énergie, et dont un grand nombre pourraient mettre la clé sous la porte. Les entreprises des secteurs industriel et agricole, gourmands en énergie, sont touchées plus que les autres. Une cinquantaine d’usines françaises se seraient déjà adaptées en ralentissant leur production, voire en l’interrompant. Le fabricant de verres Duralex annonçait le 2 septembre dernier qu’il fermerait son usine pendant cinq mois, de novembre à mars 2023, pour éviter de devoir payer des factures d’énergie qui mettraient en péril l’existence de l’entreprise. En Allemagne, une entreprise industrielle sur dix aurait freiné sa production.
Pour éviter une nouvelle vague de désindustrialisation, le gouvernement met en place plusieurs mesures. D’abord, il cherche à faire pression sur les fournisseurs d’énergie. Bruno Le Maire les a reçus le 5 octobre dernier, et leur a fait signer une « charte de bonne conduite ». Les fournisseurs d’énergie se sont engagés à proposer à leurs clients la signature d’un contrat à une date convenue à l’avance, pour que les entreprises aient le temps de comparer les offres de différents fournisseurs, et de faire jouer la concurrence. Aujourd’hui, lorsqu’ils font une proposition de contrat aux entreprises, les fournisseurs d’énergie ne leur laissent que quelques heures pour y répondre et signer. Les prix de l’électricité et du gaz sont tellement volatils que les énergéticiens doivent actualiser les prix du kWh dans leurs contrats tous les jours, au risque de vendre à perte.
Pour protéger les entreprises françaises de la hausse du coût de l’énergie, Bruno Le Maire entend aussi leur redistribuer les « super profits » engrangés par les fournisseurs d’énergie nucléaire et renouvelable — une mesure qui résulte d’un accord entre les 27 pays européens. Pourquoi parle-t-on de « super profits » ? Parce que ces fournisseurs profitent d’une distorsion entre leur prix de vente et leur coût de production. Le prix du marché de gros de l’électricité est déterminé par un mécanisme européen complexe, qui fixe un prix pour l’électricité quel que soit son mode de production. Or, si les centrales à gaz, qui produisent de l’électricité à partir du gaz, ont vu leurs coûts de production augmenter (elles paient plus cher leur matière première : le gaz), les centrales nucléaires et les producteurs d’énergies renouvelables ont eu des coûts de production stables — mais bénéficient quand même de l’envolée des prix de l’électricité.
Le gouvernement se lance par ailleurs dans la chasse au gaspillage. Il a présenté le 6 octobre dernier un plan de sobriété énergétique, résultat de consultations menées depuis juillet avec l’ensemble des secteurs de l’économie. L’objectif de ce plan est de réduire de 10 % la consommation d’énergie du pays d’ici 2024 — et de passer l’hiver 2022–2023 sans coupure de courant majeure, ni vague de faillites de PME. Ce plan s’adresse à tous les acteurs économiques : particuliers, entreprises, administrations, collectivités… Il est plus incitatif que coercitif, ce qui pourrait n’être que temporaire : en cas d’échec de réduction de la consommation d’énergie, le gouvernement pourrait prendre des mesures plus fortes, comme des coupures de courant ciblées. Les mesures phares annoncées dans le plan de sobriété énergétique s’attaquent en particulier à la consommation des bâtiments et des transports, qui représentent respectivement 45 % et 32 % de l’énergie finale consommée en France. Les représentants des secteurs économiques s’engagent par exemple à ne pas chauffer les bureaux au-delà de 19 degrés, et à réduire l’utilisation de l’eau chaude. Le gouvernement va par ailleurs lancer une campagne d’incitation au covoiturage, avec le financement d’un bonus pour les nouveaux covoitureurs qui s’inscrivent sur une plateforme.
Le secteur de la livraison rapide de courses à domicile s’est fortement développé depuis la crise sanitaire en France et en Europe. Les entreprises de ce secteur promettent à leurs clients (majoritairement urbains) la livraison de produits essentiels en moins de vingt minutes. On peut distinguer deux types d’acteurs. D’une part, des start-up focalisées sur cette activité dite de quick commerce, comme Flink, Gorillas ou Getir, et qui ont levé des centaines de millions d’euros. D’autre part, des mastodontes de la livraison de repas à domicile, comme Uber Eats et Deliveroo, qui ont diversifié leur activité en proposant une offre de livraison rapide de courses.
Ces acteurs ont des stratégies différentes. Uber Eats et Deliveroo livrent des courses comme ils livrent des repas : au lieu d’aller chercher des plats auprès de restaurants, leurs livreurs vont chercher des sacs de courses auprès de supermarchés. De leur côté, les pure players de la livraison rapide de courses à domicile fonctionnent plutôt comme des supermarchés en ligne, qui distribuent des produits depuis leurs propres entrepôts.
Là où Uber Eats et Deliveroo s’appuient sur des réseaux de supermarchés préexistants, les Flink et consorts ont dû développer de coûteux réseaux de petits entrepôts dans les centre-villes, appelés dark stores, dans le but de servir le plus rapidement leurs consommateurs urbains. Au grand dam des mairies de ces villes, et d’un certain nombre de leurs habitants. Que reprochent mairies et habitants aux dark stores ? D’abord, de nuire à la sociabilité de la ville : les dark stores remplacent des commerces de proximité, prennent des parts de marché aux autres, et encouragent chacun à rester chez soi. Ensuite, les habitants qui vivent à côté de ces mini-entrepôts se plaignent de nuisances, notamment dues aux aller-retours en scooter des livreurs jusqu’à une heure tardive.
La mairie de Paris se bat depuis des mois contre l’implantation des start-up du quick commerce. Elle milite pour que les dark stores soient considérés comme des « entrepôts », ce qui leur interdirait d’ouvrir au pied d’immeubles d’habitation, tandis que les entreprises de livraison rapide de courses à domicile ont ouvert leurs dark stores en les estampillant comme des « commerces ». Ces entreprises jouent la carte d’un flou juridique : les dark stores pourraient être considérés comme des commerces parce qu’ils disposent d’un point de retrait pour leurs clients.
Les maires des grandes villes françaises ont reçu le mois dernier le soutien du gouvernement, qui avait d’abord songé à favoriser les start-up de livraison, avant de changer d’avis. Désormais, tous les dark stores seront considérés comme des entrepôts, ce qui devrait permettre aux villes de décider dans quels quartiers elles autorisent ou non leur ouverture.
Quelques semaines après cette décision du gouvernement, la mairie de Paris a lancé les hostilités contre l’un des principaux acteurs du quick commerce en France, la start-up Flink, infligeant des astreintes financières à deux de ses entrepôts. Des policiers, des représentants de l’Urssaf, des douanes et de l’Inspection du travail, ont aussi visité les cinq entrepôts de Flink pour effectuer des contrôles.
Alors que la livre avait plongé et que le taux des obligations d’État s’était envolé, le gouvernement britannique a renoncé à la suppression d’une tranche d’impôts sur les hauts revenus, mesure la plus controversée de son budget. Mais la crise financière est-elle pour autant éteinte ? lesechos.fr
Nous lançons un guide en ligne à destination des entreprises en croissance. Comme nous aidons des PME à grandir au quotidien, nous avons décidé de rendre public ce que nous savons en matière de financements, de garanties bancaires, et d’indicateurs de performance. guide.memo.bank
Nous organisions le 27 septembre dernier une conférence en ligne sur le thème des fonctionnalités bancaires qui peuvent vous faire gagner du temps. L’enregistrement de cette conférence est désormais disponible. youtube.com
Selon un rapport du Conseil d’analyse économique, la dégradation du niveau des élèves français en mathématiques depuis 30 ans aurait des conséquences directes sur le ralentissement de la croissance de la productivité au travail en France. cae-eco.fr
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes publie un dossier sur le vin, qui vise à guider les Français dans leur consommation. À retrouver : un guide des mentions d’étiquetage obligatoires et facultatives qui figurent sur les bouteilles. economie.gouv.fr
Dans le cadre d’une large réforme du droit du travail, le gouvernement belge instaure la semaine de 4 jours — à volume horaire constant. Les salariés belges pourront concentrer leurs heures de travail sur 4 journées au lieu de 5. bfmtv.com
Les coûts du fret maritime au niveau mondial sont en train de plonger, ce qui aiderait à juguler l’inflation. The Economist explique dans un article que le Drewry World Container Index, un indice qui suit le prix d’un conteneur de 40 pieds le long de 8 routes maritimes, a baissé de plus de 30 % depuis le mois d’août, et de 61 % depuis le mois de septembre 2021. Le 5 octobre dernier, l’Organisation mondiale du commerce a d’ailleurs abaissé ses prévisions de croissance du commerce mondial pour 2023, de 3,4 % à 1 %. C’est le ralentissement économique mondial qui explique ces baisses, et en particulier le ralentissement de la production industrielle. Un indice qui suit la production industrielle mondiale, le J.P. Morgan Global Manufacturing PMI, a atteint son plus bas niveau depuis juin 2020. Il est passé sous la barre des 50, ce qui indique que la production mondiale diminue.
« Son œil clair, jaune et dur tombait sur vous comme un rayon du soleil en hiver, lumineux sans chaleur, inquiet sans pensée, défiant sans objet. »
—
Honoré de Balzac (1835). Le Lys dans la vallée.
Commercial. — Nous cherchons un ou une account executive pour rejoindre notre équipe commerciale. Venez nous aider à faire connaître Memo Bank auprès des dirigeants qui ne passent pas leur dimanches à chercher une alternative à leur banque traditionnelle.
Finance. — Nous avons un poste de responsable ALM à pourvoir. Avoir un avis sur le rachat de Figma par Adobe est facultatif pour ce poste, mais si c’est votre cas, vous aurez d’emblée des interlocuteurs en interne.
Hadrien Léger
Rédacteur
Notre site Internet se transforme pour mieux refléter la progression de la valeur ajoutée de Memo Bank. Qu’il s’agisse de nos clients et de leurs besoins, des évolutions du marché bancaire, ou encore de nos services et de la technologie développée… l’écosystème de Memo Bank a profondément évolué ces dernières années. Ces changements se sont naturellement traduits dans notre offre, à laquelle nous avons souhaité donner vie à travers notre nouveau site Internet. Après plusieurs mois de travail intense, c’est désormais chose faite. Découvrez pourquoi et comment le site de Memo Bank s’est métamorphosé.
Peut-être avez-vous déjà entendu parler de « transformation numérique » ou de « transition digitale ». Ces termes sont à la mode, mais que recouvrent-ils vraiment ? Et quelle attitude devriez-vous adopter sur ces sujets ? Nous avons posé plusieurs questions à Brice Vimont, le directeur commercial de Memo Bank, pour bien comprendre en quoi consiste la transformation numérique et comment les PME peuvent la financer.
Dans le « monde d’avant », quand vous alliez voir votre banquier pour lui demander un financement, ce dernier analysait vos bilans avant de prendre sa décision. Mais ça, c’était avant. Depuis le 17 mars 2020, date de l’instauration du premier confinement en France, les règles du jeu ont un peu changé en matière de financement d’entreprises.
Qu’est-ce qui a changé au juste ? Plusieurs choses : les entreprises ont revu leurs priorités dans l’urgence, les banques traditionnelles ont rapidement ajusté leur politique de crédit, et la Banque de France a modifié sa campagne de cotation des entreprises. Voyons tous ces changements dans le détail, graphiques à l’appui.
Si vous dirigez une PME, vous savez sans doute combien vous dépensez chaque mois pour payer votre loyer ou vos factures téléphoniques. Mais savez-vous combien vous dépensez en frais bancaires ? C’est tout de suite plus compliqué, n’est-ce pas ? Que le passage des saisons affecte votre chiffre d’affaires ou non, le montant de votre facture bancaire varie sans doute d’un mois sur l’autre, sans justification apparente.
Comment se fait-il que des frais aussi courants et aussi réguliers que les frais bancaires ne débouchent pas sur des factures claires, stables, prévisibles ? Et pourquoi les chefs d’entreprise doivent-ils attendre la fin de l’année avant de savoir combien leur banque leur a vraiment coûté ? Pour comprendre ce qui fait varier les factures bancaires, nous avons épluché les tarifs des banques traditionnelles françaises — oui, c’est un travail ingrat, mais il faut bien que quelqu’un le fasse. Cet article détaille les différents types de frais que les banques font payer aux entreprises et les compare avec les tarifs de Memo Bank.
En tant que banque, nous employons des banquiers. Comme Memo Bank n’existait pas au moment où nos banquiers ont commencé à travailler, la plupart d’entre eux sont passés par des banques traditionnelles avant de nous rejoindre. Nous ne sommes pas leur premier employeur. Lorsqu’ils arrivent chez nous, les banquiers que nous recrutons apportent donc avec eux les habitudes qu’ils ont développées dans les grandes banques françaises. L’une de ces habitudes consiste à travailler sur un PC. Dans les banques traditionnelles, les employés utilisent des ordinateurs équipés de Windows. C’est ainsi. Pourquoi Windows ? Parce que le système d’exploitation de Microsoft est probablement le meilleur environnement pour faire tourner Excel, l’application la plus populaire dans le monde bancaire.
Comme nous n’avons pas fondé Memo Bank pour être une réplique en plus petit des banques traditionnelles, nous avons choisi d’équiper nos employés de MacBook — tous nos employés, y compris nos chargés d’affaires. Quand un banquier rejoint notre équipe, c’est un ordinateur en aluminium (avec une pomme dessus) qui l’attend sur son bureau, pas un PC. En nous rejoignant, nos banquiers changent donc non seulement de banque, mais ils changent aussi de système d’exploitation. Ils passent de Windows à macOS, le système d’exploitation d’Apple. Pour aider nos chargés d’affaires à se familiariser rapidement avec leur nouvel environnement de travail, voici les conseils que nous leur donnons. Ces conseils s’adressent à toutes les personnes qui découvrent macOS. Ils ne nécessitent pas la moindre ligne de code et sont très faciles à mémoriser.
La banque comme elle devrait être.
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Cas d’usage
De nombreux fournisseurs et prestataires exigent le paiement d’un acompte ou de la totalité d’une facture avant l’envoi d’une commande