Bonjour, vous lisez la newsletter de Memo Bank, la nouvelle banque indépendante pour les PME. Si vous nous suivez déjà depuis quelque temps, merci beaucoup. Et si vous nous découvrez tout juste, bienvenue à vous.
Brice Boulesteix
04 novembre 2022
La newsletter du 4 novembre 2022.
Bonjour, vous lisez la newsletter de Memo Bank, la nouvelle banque indépendante pour les PME. Si vous nous suivez déjà depuis quelque temps, merci beaucoup. Et si vous nous découvrez tout juste, bienvenue à vous.
Quand vous faites un virement vers le compte d’un bénéficiaire, les euros que vous virez sont généralement débités de votre compte au moment où vous cliquez sur le bouton « Envoyer le virement ». À partir de là, vous ne pouvez plus utiliser l’argent de votre virement pour faire un achat en ligne, par exemple. Que deviennent les fonds de votre virement après avoir été débités de votre compte ? Ils transitent entre votre banque et celle de votre destinataire, avant d’être crédités sur le compte de ce dernier, un à trois jours plus tard si tout se passe bien. Dit autrement, pendant 24 à 72 heures, les fonds que vous venez de virer ne sont ni sur votre compte courant, ni sur celui de votre bénéficiaire. Ni vous, ni votre destinataire, ne pouvez dépenser l’argent de votre virement pendant ce laps de temps.
Pourquoi les virements dématérialisés sont-ils parfois plus lents que les colis cartonnés de la Poste ? Parce que les banques ont besoin de temps pour évaluer la conformité de votre virement. Comme les banques ne pratiquent pas leurs analyses pile au moment où vous faites votre virement, elles se ménagent un peu de temps, une fois votre virement enregistré dans leur système, pour le passer au crible. Et comme les réseaux inter-bancaires sont fermés les samedis, dimanches, et durant certains jours fériés, un virement envoyé le vendredi peut très bien n’arriver à destination que le mercredi suivant. À vous de vous adapter.
Chaque jour, des millions de virements se retrouvent donc en transit entre deux comptes, suspendus entre deux états (débité/crédité), à la manière du chat de Schrödinger. De combien parlons-nous au total ? Nous parlons de 200 milliards d’euros rendus inutilisables chaque jour. Oui, chaque jour. Au quotidien, le réseau inter-bancaire « immobilise » l’équivalent du PNB annuel du Portugal. Si vous êtes la Commission européenne, vous vous dites peut-être « Hum, je me demande si les 200 milliards qui restent chaque jour bloqués dans le réseau inter-bancaire ne seraient pas plus utiles sur les comptes des entreprises et des particuliers, par exemple pour leur permettre de payer leurs factures énergétiques dans un contexte inflationniste ? ».
C’est précisément pour accélérer les virements que l’Union européenne a introduit les virements instantanés en 2017. Avec les virements instantanés, les euros que vous envoyez n’arrivent pas à destination en 3 jours, mais en 10 secondes seulement. De quoi redonner du pouvoir d’achat aux particuliers et ménager la trésorerie des entreprises, non ? Sur le papier, oui, mais en pratique, non. Bien que plus de 90 % des comptes bancaires domiciliés en France soient compatibles avec les virements instantanés, et bien que les virements instantanés puissent circuler dans tout l’espace SEPA (36 pays), 97 % des virements effectués en France, et 87 % des virements effectués en Europe, sont des virements SEPA standards, c’est-à-dire non-instantanés, c’est-à-dire des virements lents.
Qu’est-ce qui empêche les virements instantanés de prendre le meilleur sur les virements lents ? Le prix. Les virements instantanés sont plus chers que les virements ordinaires, pour les particuliers, comme pour les entreprises. Que faire alors ? Communiquer pour vanter les mérites du virement instantané ? C’est ce que fait la Banque de France, sans parvenir à faire décoller l’usage de ce type de virements pour autant. Quoi d’autre ? Ne pas faire payer les virements instantanés plus cher que les virements ordinaires ? Pourquoi pas ? C’est ce que nous faisons chez Memo Bank. Aujourd’hui, 29,5 % des virements sortants effectués par nos clients sont des virements instantanés. La gratuité semble payer.
Hasard du calendrier, la Commission européenne vient d’adopter une proposition législative qui, si elle est adoptée par le Parlement européen, obligera les banques européennes à proposer les virements instantanés au même prix que les virements ordinaires. Finis les surcoûts. En clair, si votre banque ne vous fait pas payer vos virements SEPA ordinaires, elle ne pourra plus vous faire payer vos virements instantanés non plus. Et si votre banque vous facture 20 centimes par virement standard, comme c’est souvent le cas pour les PME, elle ne pourra pas vous prendre plus de 20 centimes par virement instantané. Après l’incitation polie, la Commission européenne passe donc à la contrainte souriante.
Bien que copieusement volontariste, la proposition adoptée par la Commission n’obligera en rien les banques à valider les IBAN de vos nouveaux bénéficiaires en moins de 10 secondes. En clair, si vous souhaitez faire un virement instantané à un nouveau fournisseur, vous pourrez le faire en 10 secondes, mais vous devrez attendre 24 à 48 heures avant de le faire en 10 secondes — le temps que votre banque s’assure que l’IBAN de votre bénéficiaire n’est pas louche. Certaines banques (dont Memo Bank) jouent d’ores et déjà le jeu, en ne faisant pas attendre leurs clients à chaque ajout de bénéficiaire, mais toutes ne le font pas, et rien ne semble inciter celles qui trainent les pieds à presser le pas. Pour les clients de ces banques-là, les virements instantanés ne seront véritablement instantanés que s’ils sont destinés à des bénéficiaires existants.
D’après Allianz Trade (anciennement Euler Hermes), un spécialiste de l’assurance-crédit pour les entreprises, le nombre de défaillances d’entreprises prévu pour 2023 (53 200) pourrait dépasser celui enregistré en 2019 (51 145). Back to the trend line comme disent les anglophones. En cause ? Un triple effet kiss kool engendré par : la hausse des prix de l’énergie (1), des salaires (2), et des taux d’intérêt (3). Les Échos citent l’exemple de l’entreprise savoyarde Mecanhydro, dont la facture annuel d’électricité pourrait passer de 6 000 € en 2020 à 18 000 € en 2023, soit un triplement en 3 ans.
Pour aider les PME à faire face à la hausse des prix de l’énergie, le gouvernement a mis en place un « guichet d’aide au paiement des factures de gaz et d’électricité » au début de l’été. Rapidement jugé trop complexe, ce guichet a fait l’objet d’une première simplification en septembre. Une simplification pouvant en cacher une autre, l’aide « gaz et électricité » devrait à nouveau être simplifiée d’ici la fin du mois de novembre, en plus d’être prolongée jusqu’à la fin de l’année 2022. Le but de cette nouvelle simplification ? Permettre aux entreprises qui bénéficient du dispositif — celles dont les dépenses d’énergie (gaz/électricité) sont conséquentes — de toucher plus rapidement leurs aides.
Et après ? Qu’en est-il de 2023 ? Si vous dirigez une PME, vous pourrez toujours faire appel au guichet d’aide en 2023, mais uniquement pour vos factures de gaz. L‘année prochaine, le guichet d’aide au paiement des factures d’électricité sera réservé aux entreprises de taille intermédiaire et aux grandes entreprises, ce qui devrait permettre au gouvernement de mieux choisir les entreprises qui peuvent en bénéficier. Est-ce à dire que rien n’est prévu pour les factures d’électricité des PME en 2023 ? Au contraire. Un nouveau dispositif devrait entrer en piste. Baptisé « amortisseur électricité », cette nouvelle aide devrait s’appliquer automatiquement à toutes les PME, à partir de janvier 2023, pour une durée d’un an.
Les détails du dispositif n’intéresseront sans doute que les amateurs et amatrices de Sudoku niveau 45, mais le gouvernement annonce que l’aide pourrait réduire les factures d’électricité des PME de 120 €/MWh (au maximum) en 2023, soit un rabais maximal de 0,12 € sur le prix de votre kWh. La réduction à laquelle vous aurez droit sera automatiquement retranchée de votre facture. Votre fournisseur d’électricité ne vous la fera pas payer, car l’État lui réglera directement la différence. Vous n’aurez donc aucune somme à avancer et aucun remboursement à demander par la suite. Tout se passera avant que votre facture d’électricité ne vous soit débitée.
Une compagnie de chemins de fer suisse a battu le record du monde du plus long train en circulation, en mettant bout à bout 25 TER de 4 wagons chacun, pour former un train de 1 906 mètres de long au total. Si ce train avait circulé sur l’avenue des Champs-Élysées, à Paris, il aurait occupé toute l’avenue. rhb.ch (article en anglais)
Agicap et Memo Bank organisent une conférence en ligne sur le thème du crédit bancaire, le jeudi 17 novembre de 11 heures à midi. Nous vous expliquerons comment obtenir un prêt quand les banques ont moins envie d’accorder des prêts. Inscription gratuite. agicap.com
Pour quantifier les économies d’énergie qu’il pourrait réaliser s’il généralisait le télétravail, l’État a fermé 10 bâtiments publics pendant 4 jours. Tous les fonctionnaires qui y travaillent habituellement ont été invités à travailler depuis chez eux pour l’occasion. lopinion.fr (article payant)
L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) vient de publier la deuxième édition de son guide sur la cyber-sécurité des PME. Le guide (gratuit) pose 13 questions, toutes en lien avec la sécurité informatique. ssi.gouv.fr
La PME Naturopera, qui produit les couches pour bébé Carryboo, Tidoo, et Libellys, vient d’ouvrir une usine à Bully-les-Mines, dans le Pas-de-Calais. Au total, seules trois usines fabriquent encore des couches pour bébé en France — 90 % des couches utilisées par les parents français sont importées. francetvinfo.fr
441 seulement. C’est le nombre d’entreprises qui ont fait appel au médiateur du crédit pour tenter d’obtenir un nouvel échelonnement des remboursements de leur prêt garanti par l’État (PGE), d’après les données de la Banque de France. Un chiffre qui semble minuscule quand on sait que près de 700 000 entreprises ont recouru au PGE.
“Simplify, simplify.”
— Henry David Thoreau (1854). Walden, or, Life in the Woods.
Finance. — Nous avons un poste de strategy analyst (en stage) à pourvoir pour une durée de 6 mois. Si vous aimez les données, et les visualisations de données — mais pas les camemberts 3D —, alors écrivez-nous.
Brice Boulesteix
Rédacteur
Notre site Internet se transforme pour mieux refléter la progression de la valeur ajoutée de Memo Bank. Qu’il s’agisse de nos clients et de leurs besoins, des évolutions du marché bancaire, ou encore de nos services et de la technologie développée… l’écosystème de Memo Bank a profondément évolué ces dernières années. Ces changements se sont naturellement traduits dans notre offre, à laquelle nous avons souhaité donner vie à travers notre nouveau site Internet. Après plusieurs mois de travail intense, c’est désormais chose faite. Découvrez pourquoi et comment le site de Memo Bank s’est métamorphosé.
Peut-être avez-vous déjà entendu parler de « transformation numérique » ou de « transition digitale ». Ces termes sont à la mode, mais que recouvrent-ils vraiment ? Et quelle attitude devriez-vous adopter sur ces sujets ? Nous avons posé plusieurs questions à Brice Vimont, le directeur commercial de Memo Bank, pour bien comprendre en quoi consiste la transformation numérique et comment les PME peuvent la financer.
Dans le « monde d’avant », quand vous alliez voir votre banquier pour lui demander un financement, ce dernier analysait vos bilans avant de prendre sa décision. Mais ça, c’était avant. Depuis le 17 mars 2020, date de l’instauration du premier confinement en France, les règles du jeu ont un peu changé en matière de financement d’entreprises.
Qu’est-ce qui a changé au juste ? Plusieurs choses : les entreprises ont revu leurs priorités dans l’urgence, les banques traditionnelles ont rapidement ajusté leur politique de crédit, et la Banque de France a modifié sa campagne de cotation des entreprises. Voyons tous ces changements dans le détail, graphiques à l’appui.
Si vous dirigez une PME, vous savez sans doute combien vous dépensez chaque mois pour payer votre loyer ou vos factures téléphoniques. Mais savez-vous combien vous dépensez en frais bancaires ? C’est tout de suite plus compliqué, n’est-ce pas ? Que le passage des saisons affecte votre chiffre d’affaires ou non, le montant de votre facture bancaire varie sans doute d’un mois sur l’autre, sans justification apparente.
Comment se fait-il que des frais aussi courants et aussi réguliers que les frais bancaires ne débouchent pas sur des factures claires, stables, prévisibles ? Et pourquoi les chefs d’entreprise doivent-ils attendre la fin de l’année avant de savoir combien leur banque leur a vraiment coûté ? Pour comprendre ce qui fait varier les factures bancaires, nous avons épluché les tarifs des banques traditionnelles françaises — oui, c’est un travail ingrat, mais il faut bien que quelqu’un le fasse. Cet article détaille les différents types de frais que les banques font payer aux entreprises et les compare avec les tarifs de Memo Bank.
En tant que banque, nous employons des banquiers. Comme Memo Bank n’existait pas au moment où nos banquiers ont commencé à travailler, la plupart d’entre eux sont passés par des banques traditionnelles avant de nous rejoindre. Nous ne sommes pas leur premier employeur. Lorsqu’ils arrivent chez nous, les banquiers que nous recrutons apportent donc avec eux les habitudes qu’ils ont développées dans les grandes banques françaises. L’une de ces habitudes consiste à travailler sur un PC. Dans les banques traditionnelles, les employés utilisent des ordinateurs équipés de Windows. C’est ainsi. Pourquoi Windows ? Parce que le système d’exploitation de Microsoft est probablement le meilleur environnement pour faire tourner Excel, l’application la plus populaire dans le monde bancaire.
Comme nous n’avons pas fondé Memo Bank pour être une réplique en plus petit des banques traditionnelles, nous avons choisi d’équiper nos employés de MacBook — tous nos employés, y compris nos chargés d’affaires. Quand un banquier rejoint notre équipe, c’est un ordinateur en aluminium (avec une pomme dessus) qui l’attend sur son bureau, pas un PC. En nous rejoignant, nos banquiers changent donc non seulement de banque, mais ils changent aussi de système d’exploitation. Ils passent de Windows à macOS, le système d’exploitation d’Apple. Pour aider nos chargés d’affaires à se familiariser rapidement avec leur nouvel environnement de travail, voici les conseils que nous leur donnons. Ces conseils s’adressent à toutes les personnes qui découvrent macOS. Ils ne nécessitent pas la moindre ligne de code et sont très faciles à mémoriser.
La banque comme elle devrait être.
Memo Bank est une société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 13.076.278,74 € agréée en qualité d’établissement de crédit par la Banque Centrale Européenne (Sonnemannstrasse 22, 60314 Frankfurt am Main, Allemagne) et contrôlée par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (4 place de Budapest, 75009 Paris).
Cas d’usage
De nombreux fournisseurs et prestataires exigent le paiement d’un acompte ou de la totalité d’une facture avant l’envoi d’une commande