Comme pour notre premier bilan carbone, nous sommes partis des opérations listées dans notre bilan comptable. Pour chaque opération, nous avons isolé une quantité (en euros ou en grandeur physique), ce qui nous a ensuite permis d’estimer les émissions d’équivalent CO2 (CO2e) liées à chaque ligne de notre compte de résultat.
Nos émissions se répartissent comme suit (par ordre d’importance) :
- Achats de biens et services ;
- Déjeuners (en semaine) ;
- Lieux et postes de travail (bureaux et télétravail) ;
- Infrastructures et produits numériques ;
- Transports (professionnels).
Achats de biens et services (1)
Nous avons beau être une banque, nous ne faisons pas tout en interne, pas même en matière bancaire. Pour l’émission de nos cartes, nous travaillons par exemple avec Enfuce, un partenaire finlandais. Pour la gestion de nos virements, nous sommes connectés à EBA Clearing, une chambre de compensation. Et pour nos campagnes marketing, nous utilisons les services publicitaires de LinkedIn. Au total, nous avons fait appel à plus de 400 partenaires en 2022.
Comme toutes les entreprises, nos partenaires émettent des gaz à effet de serre. La méthodologie du bilan carbone nous impose d’inclure ces émissions dites « indirectes » dans le calcul de notre propre empreinte, ce que nous avons fait en 2022, comme en 2021. Hélas, dans la mesure où les émissions de nos partenaires ne dépendent pas de nous, l’incertitude qui entoure ces données est très forte. Afin de réduire cette incertitude, nous encourageons nos principaux partenaires à faire leur propre bilan carbone. Nous allons redoubler d’efforts sur ce point en 2023.
Où en sommes-nous ? En 2022, les achats de biens et services ont représenté 90 % de nos émissions, pour un total de 333 tonnes, un chiffre en progression de 82 % sur un an. Comme en 2021, ce poste constitue notre première source d’émissions.
2021 | 2022 | Progression |
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183 tCO2e | 333 tCO2e | +82 % |
Ce qui a changé par rapport à 2021 :
- nous avons fait notre première campagne de communication ;
- nous avons sorti des cartes de paiement ;
- nous avons remplacé les facteurs d’émission de l’ADEME par ceux d’EXIOBASE (pour plus de granularité) ;
- nous avons calculé des facteurs d’émission spécifiques pour les fournisseurs auprès desquels nous avons dépensé plus de 100 000 € en 2022.
Objectifs pour 2023 :
- réduire le niveau d’incertitude des données liées à ce poste ;
- privilégier les partenaires qui ont fait un bilan carbone ;
- choisir nos partenaires en fonction de leur niveau d’émission.
Déjeuners en semaine (2)
Comme en 2021, les déjeuners ont constitué notre deuxième source d’émissions — par ordre d’importance. La bonne nouvelle ici, c’est que nous pouvons avoir une influence directe sur cette source d’émission, par exemple en privilégiant les repas végétariens lors de nos évènements internes.
Où en sommes-nous ? En 2022, les déjeuners pris par les employés de Memo Bank ont représenté 6 % de nos émissions, pour un total de 21 tonnes. Fait notable : les émissions liées à notre alimentation ont baissé entre 2021 et 2022, alors que notre effectif a augmenté sur la même période — passant de 50 à 61 personnes.
2021 | 2022 | Évolution |
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23,50 tCO2e | 21,26 tCO2e | -10 % |
251 repas/semaine | 308 repas/semaine | +23 % |
2,08 kgCO2e/repas | 1,55 kgCO2e/repas | -25 % |
Ce qui a changé par rapport à 2021 :
Objectifs pour 2023 :
- continuer sur notre trajectoire baissière collective ;
- inclure des rappels sur le sujet dans nos formations internes.
Lieux et postes de travail (3)
En 2020, nous avons décidé de quitter les bureaux que nous occupions dans Paris pour emménager dans un espace privatif au sein d’un immeuble de co-working. En parallèle, nous avons généralisé le télétravail, ce qui explique pourquoi les employés de Memo Bank vivent désormais aux quatre coins du pays. Nos bureaux parisiens sont ainsi devenus un lieu de travail parmi d’autres.
Pour connaître l’empreinte de nos postes de travail, nous devons à présent prendre en compte :
- les émissions liées aux mètres carrés que nous louons à Paris ;
- la fabrication et la consommation de nos ordinateurs et écrans ;
- les émissions liées à nos outils interne (Google Meet par exemple).
Où en sommes-nous ? En 2022, l’empreinte de nos bureaux parisiens est restée stable. L’empreinte du télétravail a quant à elle augmenté, au même titre que celle de nos outils internes. Ces deux hausses s’expliquent par la hausse de notre effectif. Qui dit plus d’employés chez Memo Bank, dit plus de personnes en télétravail, donc plus d’heures passées sur Google Meet — même si nous nous efforçons de limiter le recours aux réunions.
Poste | 2021 | 2022 | Progression |
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Bureaux | 2,70 tCO2e | 2,75 tCO2e | +1,9 % |
Télétravail et outils | 4,23 tCO2e | 6,86 tCO2e | +62 % |
Total (par salarié) | 138,6 kgCO2e | 157,6 kgCO2e | +14 % |
Ce qui a changé par rapport à 2021 :
- notre effectif a augmenté ;
- le nombre d’ordinateurs que nous utilisons a augmenté ;
- l’usage de nos outils internes a augmenté.
Objectifs pour 2023 :
- continuer de proposer des MacBook reconditionnés ;
- prolonger la durée de vie de nos ordinateurs et écrans.
Infrastructures et produits numériques (4)
En 2022, les émissions causées par les serveurs que nous louons à Amazon Web Services (AWS) sont restées stables, alors que l’usage de nos services bancaires a fortement augmenté, lui. Comment est-ce possible ? Pour le dire vite, le monde numérique bénéficie d’effets d’échelle qui n’ont pas d’équivalents dans le monde physique. Par exemple, plus vous roulez en voiture (thermique), plus vous consommez d’essence, et plus vous émettez de CO2e. De même, plus vous prenez de douches et plus vous consommez d’eau. La consommation augmente avec les usages. C’est mécanique, mathématique.
Dans le monde des serveurs informatiques, c’est différent. Un parc de serveurs AWS peut absorber 10 fois plus de trafic sans forcément nécessiter 10 fois plus d’électricité pour tourner. Ces effets d’échelle expliquent pourquoi la consommation des centres de données n’a augmenté que de 10 % entre 2010 et 2020 pendant que le trafic internet était multiplié par 16 (+1 500 %).
Où en sommes-nous ? En 2022, nos serveurs AWS ont émis à peu près la même chose que ce qu’ils avaient émis en 2021, alors que notre nombre d’utilisateurs a bondi, lui. Du côté des émissions causées par nos sites et nos applications, les effets d’échelle jouent moins, hélas, car nous devons prendre en compte la consommation électrique de nos utilisateurs dans le calcul des émissions. Qui dit plus de clients, dit plus d’ordinateurs utilisés pour accéder à nos services, donc plus d’électricité consommée, donc plus d’émissions.
Pour juguler la hausse des émissions causées par l’utilisation de nos produits numériques par nos clients, nous faisons en sorte que nos pages web se chargent vite. Si nos pages se chargent vite, nos clients auront l’impression que leur ordinateur ou leur mobile fonctionne bien, et ils ne seront pas tentés d’en changer pour une machine plus rapide — la majorité des émissions causées par Internet sont en fait engendrées par la fabrication des appareils qui permettent d’accéder à Internet.
Poste | 2021 | 2022 | Évolution |
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AWS | 3,37 tCO2e | 3,40 tCO2e | +1 % |
Site web | 0,039 tCO2e | 0,240 tCO2e | x6,2 |
Ce qui a changé par rapport à 2021 :
- le nombre de personnes qui utilisent nos services a augmenté ;
- le nombre de requêtes sur nos serveurs a augmenté lui aussi.
Objectifs pour 2023 :
- continuer d’optimiser l’utilisation de nos serveurs ;
- optimiser nos pages web et nos images pour réduire leur poids.
Transports (5)
Nous avons fait notre premier bilan carbone à cheval entre la fin de l’année 2020 et le début de l’année 2021, une période marquée par des épisodes de confinement. Sans surprise, nous avons bougé un peu plus en 2022 que durant les périodes de confinements.
Où en sommes-nous ? En 2022, nous avons parcouru 10 fois plus de kilomètres (tous moyens de transport confondus), ce qui a eu pour effet de multiplier par 4 les émissions liées à nos déplacements. Qu’est-ce qui explique cette différence de multiples ? Nous avons moins eu recours aux véhicules thermiques qu’en 2021. Et nous avons continué de prendre le train et les transports en commun, deux moyens de transport qui émettent peu de gaz à effet de serre (par km/passager).
2021 | 2022 | Évolution |
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28 600 km | 269 000 km | x9,4 |
0,37 tCO2e | 1,41 tCO2e | x3,8 |
7,4 kgCO2e/salarié | 23,11 kgCO2e/salarié | x3,12 |
Ce qui a changé par rapport à 2021 :
- nous n’étions plus confinés ou sous couvre-feu (ça joue un peu) ;
- nous sommes plus nombreux et ne vivons pas tous à Paris.
Objectifs pour 2023 :
- continuer à ne pas prendre l’avion ;
- continuer de privilégier le train sur la voiture ;
- encourager la marche, le vélo, et les transports en commun.
Total des émissions liées à nos activités