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Conférence

Les bonnes pratiques pour gérer son pool bancaire

Hadrien Léger

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18 avril 2023

Cet article retranscrit une conférence que nous avons organisée le 18 avril 2023 à Paris, et qui était animée par Ferdinand Brunet, le directeur financier de Memo Bank. Pour ne rater aucune de nos prochaines conférences, suivez le compte de Memo Bank sur LinkedIn ou sur Twitter.

Au printemps 2023, une crise bancaire née aux États-Unis a remis au goût du jour une pratique adoptée par tous les directeurs financiers prudents : la diversification des partenaires bancaires.

La crise a commencé avec la faillite de Silicon Valley Bank (SVB). Cette faillite a marqué les esprits parce que SVB était une banque importante aux États-Unis, à deux titres : SVB était la 16ème banque du pays en termes d’actifs, et SVB était la banque emblématique du secteur technologique. Toutes les start-up et les entreprises technologiques américaines avaient au moins un compte chez SVB — et beaucoup d’entre elles n’avaient un compte que chez SVB, ce qui les a mises en grande difficulté.

Lorsque la banque a fait faillite, le vendredi 10 mars 2023, et que le régulateur américain a pris le contrôle de la banque, tous les dépôts des clients de SVB ont été bloqués. Les entreprises qui n’avaient un compte que chez SVB n’ont pas pu accéder à leur compte pour payer leurs salariés, leurs fournisseurs, ou encaisser leurs ventes. Même si le régulateur s’est engagé à garantir 100 % des dépôts de SVB, les clients n’ont récupéré l’accès à leurs comptes que le lundi 13 mars.

Pourquoi SVB a-t-elle fait faillite, et cette situation aurait-elle pu se produire en Europe ? Comment les entreprises peuvent-elles se prémunir contre ce risque en diversifiant leurs partenaires bancaires ? Et comment les entreprises qui ont plusieurs banques répartissent-elles leurs flux entre leurs différentes banques ?

(1) Pourquoi les banques succombent à des crises de liquidité

La « gestion actif-passif » est au cœur de l’activité bancaire

Nous pouvons simplifier le fonctionnement d’une banque ainsi : une banque collecte des dépôts (auprès d’entreprises et de particuliers), et utilise ces dépôts pour prêter de l’argent (à des entreprises et des particuliers). Comment les banques prêtent-elles de l’argent ? En octroyant des crédits et en achetant des obligations.

Une banque gagne donc de l’argent en plaçant l’argent qu’elle collecte. Ce modèle d’affaires porte un risque inhérent de liquidité : la banque place des dépôts à moyen et long terme, mais les clients doivent pouvoir récupérer ces dépôts à court terme — immédiatement s’il s’agit de dépôts à vue, sous 32 jours s’il s’agit de dépôts à terme (en France). La banque doit donc garder suffisamment de liquidités pour répondre aux demandes de retraits de ses clients. C’est ce qu’on appelle dans les banques la « gestion actif-passif », l’actif étant les crédits octroyés aux clients, le passif leurs dépôts.

Pour une banque, tout l’enjeu de la gestion actif-passif est de mesurer le niveau de liquidités qu’elle doit garder. Pour le savoir, les banques construisent des modèles fondés sur les comportements de leurs clients. Elles sont aussi soumises à des règles qui les obligent à garder un certain niveau de liquidité, quel que soit par ailleurs le comportement de leurs clients. En Europe, toutes les banques sont soumises à ces règles, quelle que soit leur taille.

Une banque qui gère mal l’équilibre entre son actif et son passif s’expose à ne plus pouvoir rembourser ses clients, c’est-à-dire à connaître une crise de liquidité, un phénomène qui s’auto-alimente et devient vite dramatique. Dès que les clients d’une banque se rendent compte que celle-ci est fragile et pourrait ne pas avoir suffisamment de liquidités pour rembourser leurs dépôts, ils courent retirer leurs fonds de la banque, ce qui précipite la chute de la banque — on parle en anglais de bank run.

C’est ce qui est arrivé à SVB. SVB était la banque unique ou principale d’un grand nombre d’entreprises technologiques américaines. Pendant la décennie 2010 et jusqu’au début de l’année 2022, les entreprises technologiques ont attiré beaucoup de capital parce que le secteur était en croissance, et qu’avec les taux bas, il figurait parmi les rares investissements qui offraient des rendements intéressants. Les dépôts de SVB ont gonflé. Entre le premier trimestre de 2020 et le premier trimestre de 2022, les dépôts de SVB ont augmenté de 220 % — contre 26 % pour la moyenne des banques américaines. Qu’a fait SVB avec ces dépôts ? Elle a financé des entreprises (un peu), et a acheté des obligations (beaucoup), en particulier des bons du Trésor américain.

Puis, la hausse des taux arrive en 2022. Quand les taux augmentent, la valeur des obligations émises avant la hausse des taux baisse mécaniquement. Imaginez que vous soyez un investisseur au lendemain d’une hausse des taux. Vous avez le choix entre une obligation émise la veille, qui vous rapportera 1 % d’intérêt, et une obligation émise aujourd’hui, qui vous rapportera 1,5 % d’intérêt. Votre choix est rapide. SVB s’est donc retrouvée avec un gros paquet d’obligations dont la valeur de marché était en baisse.

De l’autre côté, la valeur des dépôts qui avaient financé ces obligations n’avait pas changé. D’un point de vue financier, qu’est-ce que cela signifiait ? Cela signifiait que les actifs de SVB ne couvraient plus son passif : si tous les clients de SVB décidaient d’un coup de retirer leur argent au même moment, la banque ne serait pas capable d’honorer ses engagements, parce que la revente de la somme de ses actifs (qui avaient diminué à cause de la hausse des taux) ne rapporterait pas autant que la somme de ses dépôts.

Problème pour SVB : comme la hausse des taux a provoqué une baisse des investissements dans le secteur technologique, les entreprises ont davantage pioché dans leur trésorerie, pour payer leurs fournisseurs et leurs salaires. SVB, très exposée au secteur technologique, s’est retrouvée en difficulté pour répondre aux demandes de retraits de ses clients, et a donc dû vendre une partie des bons du Trésor dans lesquels elle avait investi, et a commencé à enregistrer des pertes. Des clients et des investisseurs ont alors eu peur que SVB perde encore davantage d’argent et ne soit plus capable de rembourser leurs dépôts. L’inquiétude s’est répandue, tout le monde a voulu retirer son argent de SVB, et la banque a fait faillite.

Après la faillite de SVB, d’autres banques régionales américaines ont été touchées, comme First Republic Bank, qui a fait faillite le 1er mai et a été intégralement rachetée par J.P. Morgan. La faillite de SVB a créé une peur chez les déposants américains, qui craignent que les banques régionales ne soient pas suffisamment solides et ne soient pas capables de rembourser leurs dépôts. Ils retirent leurs dépôts pour les placer dans des banques plus grandes, ce qui crée des faillites en cascade.

Pourquoi SVB n’aurait probablement pas fait faillite en Europe

La faillite d’une banque n’a pas que des conséquences néfastes sur ses clients, ses employés ou ses actionnaires. La faillite d’une banque peut bouleverser un système financier dans son ensemble — c’est pour cette raison que les États mettent en place des régulations pour limiter le risque que les banques ne fassent faillite.

Comment la faillite d’une banque peut-elle se propager ? Par l’intermédiaire de deux mécanismes :

  1. Les prêts interbancaires : pour faire face à leurs besoins quotidiens de liquidités, les banques se prêtent de l’argent à court terme, entre un jour et un an. Si la banque A fait faillite, elle pourrait mettre en difficulté la banque B qui lui a prêté de l’argent — et les difficultés de la banque B toucheront la banque C, et ainsi de suite, jusqu’à ce que tout le système s’effondre comme un jeu de dominos. Autre conséquence de la faillite d’une banque sur le marché des prêts interbancaires : si les banques n’ont plus confiance dans le système, elles peuvent arrêter de se prêter de l’argent entre elles, ce qui paralyse le système financier, et ralentit l’économie.
  2. La perte de confiance des clients envers une partie, voire l’ensemble du système bancaire. Comme lors de la crise bancaire américaine de 2023, la perte de confiance peut se traduire par des retraits massifs de fonds des banques petites et moyennes, considérées comme plus fragiles, vers les banques plus importantes.

Pour éviter ces scénarios catastrophe, les États ont mis en place deux types de mécanismes. D’une part, des mécanismes préventifs, pour éviter que les banques ne se comportent d’une manière qui ferait peser un risque sur leur existence. D’autre part, des mécanismes « assurantiels », destinés à garantir les dépôts des clients jusqu’à un seuil donné.

Les mécanismes préventifs : les ratios prudentiels

Les banques sont soumises à toutes sortes de règles pour contrôler leur activité, et leur éviter de prendre des risques qui pourraient leur nuire, et nuire à l’économie. En matière de risque de liquidité, les banques doivent mesurer leur capacité à faire face à des sorties massives des dépôts de leurs clients. En matière de solvabilité, les banques doivent mesurer leur capacité à faire face à des défauts de crédits de leurs clients. Ces capacités sont mesurées grâce à des ratios appelés les « ratios prudentiels ». Les principaux ratios prudentiels sont :

  • le Liquidity Coverage Ratio (LCR) : le LCR évalue la capacité d’une banque à faire face à des fuites de liquidités sur une durée de 1 mois ;
  • le Net Stable Funding Ratio (NSFR) : le NSFR évalue la capacité d’une banque à faire face à des fuites de liquidités sur une durée de 1 an ;
  • le ratio de solvabilité : il s’agit du rapport entre les fonds propres de la banque, et la somme de ses actifs, pondérés en fonction des risques (les actifs plus risqués sont davantage pris en compte que les actifs moins risqués).

Le LCR et le NSFR doivent être supérieurs à 100 %. Voici les LCR et NSFR des principales banques françaises :

Banque françaiseLCRAnnéeNSFRAnnée
Memo Bank1734 %2022242 %2022
Crédit Agricole167 %2022121 %2021
Crédit Mutuel Alliance Fédérale153 %2022126 %2021
Moyenne des six principaux groupes bancaires153 %2021121 %2021
La Banque Postale147 %2022129 %2022
Société Générale145 %2022114 %2022
BPCE139 %2022116 %2021
BNP Paribas129 %2022115 %2022
Minimum réglementaire100 %100 %

Les mécanismes assurantiels : les fonds de garantie des dépôts

La plupart des États ont mis en place un fonds de garantie des dépôts des clients des banques. Toutes les banques contribuent chaque année à ce fonds, et en cas de faillite d’une banque, le fonds sert à rembourser les clients de la banque, jusqu’à une certaine limite.

Dans les pays de la zone euro, cette limite est fixée à 100 000 euros par client et par banque (tous comptes dans une même banque confondus). Aux États-Unis, la limite est de 250 000 dollars par client et par banque.

Qui surveille les banques et pourquoi la faillite de SVB ne serait pas arrivée en Europe

Pour garantir la stabilité d’un système bancaire, l’efficacité et le sérieux d’un régulateur est encore plus cruciale que l’existence d’un fonds de garantie des dépôts. D’abord pour contrôler avec efficacité les banques, et s’assurer qu’elles respectent bien leurs contraintes en matière de liquidité et de solvabilité. Ensuite, pour réagir efficacement et rapidement en cas de crise.

Aux États-Unis, le régulateur américain est intervenu pour calmer la panique en assurant qu’il garantirait 100 % des dépôts de SVB, bien au-delà donc des 250 000 dollars par client. Souvent, le régulateur agit avec d’autres banques, qui sont prêtes à prendre à leur charge les pertes d’une banque en difficulté pour sauvegarder le système — une crise du système leur faisant perdre beaucoup plus.

Pourquoi dit-on que la faillite de SVB n’aurait probablement pas eu lieu en Europe ? Parce qu’aux États-Unis, seules les banques dont la valeur des actifs dépasse 250 milliards de dollars sont soumises à des règles prudentielles en matière de liquidité. Le seuil était auparavant fixé à 50 milliards de dollars, mais a été modifié en 2018. En Europe, toutes les banques sont soumises à ces règles.

(2) En quoi la crise bancaire américaine montre que les PME devraient avoir plusieurs banques

Bien qu’une crise comme celle qu’a connue SVB soit moins probable en Europe, les entreprises doivent tout de même diversifier leur partenaire bancaire. D’abord, parce qu’une défaillance d’une banque est toujours possible. Ensuite, parce que les risques de mettre les comptes de votre entreprise dans une seule banque ne sont pas que financiers.

Risque opérationnel

La plupart des banques ont construit leur système informatique dans les années 1970, et ont des difficultés à le maintenir en état. C’est pour cela que la capacité d’innovation des banques traditionnelles est limitée : elles sont freinées par un héritage lourd. Cet héritage cause des dysfonctionnements, des pannes, ou des interruptions de service lorsque les banques font des migrations lourdes vers de nouveaux systèmes. Si tous vos moyens de paiement et vos comptes sont dans une seule banque, vous serez bien embêté si le système informatique de votre banque connaît un dysfonctionnement, et que vous ne pouvez plus ni utiliser vos moyens de paiement, ni faire de virement.

Risque financier

Même si la supervision européenne est plus étroite, toutes les banques peuvent se retrouver en difficulté. Or, une banque en difficulté bloquera les retraits de fonds : si vous avez tous vos comptes chez cette banque, vous ne pourrez plus sortir d’argent. C’est exactement ce qui est arrivé aux clients de SVB.

Plus grande difficulté d’accès au crédit

Une banque préférera toujours prêter à un client qu’elle connaît plutôt qu’à un nouveau client. N’attendez pas d’avoir besoin d’un financement pour chercher une autre banque. Ceci est d’autant plus vrai que les banques aiment intervenir ensemble sur des financements : vous obtiendrez plus facilement un financement de 600 000 euros auprès de trois banques, qu’un financement de 400 000 euros auprès d’une seule banque.

En n’ayant qu’une seule banque, vous aurez aussi plus de difficultés à traverser une période délicate pour votre entreprise. Si une banque dénonce votre découvert parce que vous êtes en difficulté, aucune banque qui ne vous connaît pas et que vous souhaiteriez ajouter ne vous accordera de découvert à ce moment de la vie de votre entreprise. Si vous avez une deuxième banque qui vous connaît, avec qui vous avez développé une relation depuis plusieurs années, elle pourrait vous laisser votre découvert.

(3) Comment construire son pool bancaire

Vous devez choisir plusieurs banques pour réduire vos risques, mais aussi parce que différentes banques vous apportent différents avantages, et vous seront plus ou moins utiles en fonction de vos besoins en tant qu’entreprise.

D’abord, de combien de banques avez-vous besoin ? Tout dépend de deux paramètres : votre taille, et si vous avez des besoins spécifiques en tant qu’entreprise — par exemple, une forte présence à l’international. En matière de taille, nous conseillons aux entreprises d’avoir le nombre suivant de banques en fonction de leur taille :

  • plus de 1 million d’euros de chiffre d’affaires : au minimum 2 banques ;
  • plus de 3 millions d’euros de chiffre d’affaires : au minimum 3 banques ;
  • plus de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires : au minimum 4 banques.

On peut considérer que pour une PME, la limite est de 6 banques. Au-delà de 6 banques, la gestion des banques devient complexe d’un point de vue opérationnel.

Afin de vous aider à constituer votre pool bancaire, voici les différents types de banques qui existent sur le marché français, et comment elles répondent aux besoins des entreprises.

La banque systémique

Une banque systémique est une banque si grande que sa faillite mettrait en péril le système financier non seulement français, mais international. Le Conseil de stabilité financière, un organisme international, publie chaque année une liste des banques systémiques internationales, classées en fonction de leur importance. 4 banques françaises figurent dans la dernière liste publiée en novembre 2022.

L’avantage de placer une partie de vos dépôts et de vos flux dans une banque systémique est que comme la faillite de ces banques entraînerait un marasme économique, il est probables que les dépôts des clients de ces banques soient sauvés en cas de faillite, au-delà de la limite de 100 000 euros du fonds de garantie des dépôts. Le désavantage des banques systémiques est que ce sont des mastodontes peu agiles, dont l’infrastructure informatique est ancienne, et qui ont du mal à proposer des services innovants.

La banque régionale ou mutualiste

L’avantage de ces banques réside principalement dans la plus grande facilité et rapidité d’accès au crédit. Ces banques ont généralement des circuits de décision plus courts que dans les banques systémiques : les chargés d’affaires peuvent prendre des décisions d’octroi de crédit sur des montants plus importants. Par ailleurs, ces banques connaissent bien les spécificités économiques d’une zone donnée, grâce à un maillage territorial fort.

La banque indépendante

Les banques d’un même groupe bancaire tendent à partager une même politique de risques. Or, pour sécuriser votre accès au crédit, il vaut mieux développer une relation avec des banques qui ont des politiques d’octroi de crédit différentes, au risque de voir toutes les portes se fermer en même temps, si vous demandez un crédit et que votre situation financière n’est pas optimale.

La banque spécialisée sur un secteur ou un service

Certaines banques se spécialisent sur une clientèle spécifique, et développent une expertise pointue sur les services dont a besoin cette clientèle. Par exemple, la banque Thémis se spécialise dans l’accompagnement des entreprises en difficulté, le Crédit Maritime dans le financement du secteur maritime, le Crédit coopératif dans l’accompagnement des entreprises de l’économie sociale et solidaire, etc.

La banque internationale

Si vous avez des projets à l’international, il vaut mieux ajouter à votre pool bancaire une banque qui se spécialise dans les services à l’international, voire qui dispose de filiales dans les pays où vous intervenez. Notez toutefois qu’aucune banque ne pourra être votre unique interlocuteur dans plusieurs pays, même si cette banque possède une filiale dans ces pays. Les filiales bancaires sont des entités indépendantes, vous devrez ouvrir un nouveau compte bancaire dans chaque pays.

(4) Comment répartir vos flux lorsque vous avez plusieurs banques

Toutes les entreprises qui ont plusieurs banques sont confrontées à cette question : comment répartir au mieux les flux de ses banques, sans trop se compliquer la tâche d’un point de vue opérationnel ? Où domicilier vos encaissements ? Avec quels comptes payer vos fournisseurs ?

La répartition des encaissements et des décaissements

Le premier conseil que nous vous proposons est d’éviter d’utiliser un seul compte pour tous vos encaissements, ou un seul compte pour tous vos décaissements. Ceci vous expose à un risque opérationnel. Imaginons que vous domiciliez tous vos flux entrants dans une seule banque, et que vous n’ayez plus accès aux comptes de cette banque pendant quelques jours. Vous ne recevrez plus vos encaissements, et pourriez être en difficulté pour payer vos salaires, vos fournisseurs, ou faire face à vos obligations financières.

La répartition des lignes de crédit

En matière de crédit moyen ou long terme, comme nous l’avons vu précédemment, vous aurez plus de chance d’obtenir votre financement en le répartissant auprès de plusieurs banques. En matière de crédit court terme, multiplier vos lignes de découvert est une sécurité, car une banque peut dénoncer un découvert dans un délai très court.

La répartition des placements de trésorerie

Suivez la même logique que pour vos encaissements et vos décaissements : en plaçant vos excédents de trésorerie dans différents établissements, par exemple dans des comptes à terme, vous évitez de mettre tous vos oeufs dans le même panier et de subir les défaillances d’un établissement bancaire, que cette défaillance soit d’origine financière ou opérationnelle.

Le dernier conseil que nous souhaitons vous donner est d’investir du temps dans votre relation avec votre banque, avec votre chargé d’affaires. Soignez la relation, rencontrez votre banquier, communiquez régulièrement avec lui, invitez-le à visiter votre entreprise. Voyez vos banquiers comme des partenaires stratégiques de la réussite de votre entreprise.

Portrait d'Hadrien Léger, collaborateur chez Memo Bank

Hadrien Léger

Rédacteur

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