Par Jean-Daniel Guyot, cofondateur et président du directoire de Memo Bank
Votre grand-mère vous a sûrement déjà dit que vous ne devriez pas mettre tous vos oeufs dans le même panier. Ce conseil vaut pour votre épargne personnelle, bien sûr, mais aussi pour la trésorerie de votre entreprise. En matière de relation bancaire, il est périlleux de n’avoir qu’une seule banque.
Ce n’est un secret pour personne : une PME ne dispose ni de la notoriété des grandes entreprises, ni de données accessibles publiquement. Quand une banque noue une relation avec une PME, la banque doit faire des efforts importants pour collecter et analyser les informations financières de l’entreprise – qui sont de nature privée. Si la relation est rompue, les banques concurrentes, faute d’informations publiques, peuvent interpréter cette rupture comme le signal de difficultés économiques que la banque historique ne souhaite pas ou plus assumer.
N’allez pas non plus croire que le fait d’avoir une seule banque vous donne droit à de meilleurs tarifs. C’est souvent l’inverse qui se produit, hélas. Une relation bancaire exclusive se traduit généralement par un coût du capital ou des frais bancaires plus élevés qu’en situation de concurrence.